Chaque matin, Nicolas Barré fait le point sur une question d'actualité économique.
La France est aujourd’hui l’un des pays les plus dynamiques pour la création de start-up, c’est ce que montrent des chiffres inédits.
Au cours des trois dernières années, la France a concentré un quart des investissements réalisés en Europe dans des start-up qui démarrent. L’autre quart est allé au Royaume-Uni. L’Italie, pour comparer, attire moins de 2% des financements de start-up. L’Espagne, elle, attire seulement 3% des financements. Avec nos voisins britanniques, nous sommes donc les deux pays les plus dynamiques d’Europe. Deux pays qui disposent aujourd’hui d’un réel écosystème favorable aux start-up, c’est-à-dire des pays où l’on trouve le capital et les talents. Les fonds consacrés à ces entreprises qui démarrent ont quadruplé en trois ans, ils atteignent maintenant 3,6 milliards d’euros par semestre en Europe. Il se passe donc vraiment quelque chose en France où l’on a recensé plus de 1.300 financements de start-up en trois ans.
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Ce sont des chiffres très positifs, mais on attend toujours des Google ou des Facebook européens.
On ne sait pas si ça va venir, mais ce n’est pas la fin de l’histoire et on peut être raisonnablement optimiste. Pourquoi ? Parce qu’avec toutes ces créations de start-up, on est en train de bâtir la base de la pyramide. Effectivement, on est en retard en Europe par rapport aux États-Unis. Ils ont commencé leur pyramide plus tôt dans la Silicon Valley. Mais on est en train de construire la nôtre et un jour, à partir de cette base de plus en plus large de start-up, émergeront au sommet de la pyramide des acteurs plus importants. Pour prendre une autre image, on dira que la marée monte, on ne s’en rend pas bien compte mais elle monte, en tout cas en France et au Royaume-Uni et ça va finir par produire des résultats. Dans les objets connectés, dans la reconnaissance faciale ou encore dans l’intelligence artificielle. Un jour, de tout cet écosystème, on finira bien par voir apparaître des poids lourds. C’est en tout cas le pari que font les investisseurs qui mettent autant d’argent dans les start-up aujourd’hui.
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