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Raphäel, un génie de la Renaissance fauché en pleine gloire

Au Cœur de l'Histoire

25 mai 2020

Episode - 00 minutes - Société

Description de l'épisode

Il y a 500 ans, mourait à Rome l’un des génies de la Renaissance italienne, Raphaël. Son enfance à Urbino, sa formation à Florence avec Léonard de Vinci et Michel-Ange, son ascension fulgurante, sa mort foudroyante… Dans ce nouvel épisode de "Au cœur de l'histoire", produit par Europe 1 Studio, Jean des Cars revient sur le parcours de ce peintre à qui l'on doit notamment un chef d'oeuvre inachevé conservé au Vatican : "La Transfiguration".


C'était il y a tout juste 500 ans. Le peintre et architecte Raphaël s'éteignait à Rome, victime de la malaria. Il n’avait que 37 ans. Dans ce nouvel épisode de "Au cœur de l'histoire" , produit par Europe 1 Studio, Jean des Cars dresse le portrait d'une des figures de la Renaissance italienne. 

Nous sommes en 1508. Raphaël est appelé à Rome par le pape pour participer aux travaux de rénovation du Vatican. C’est un immense honneur pour un jeune peintre de 25 ans. Et quel pape ! Giuliano della Rovere doit son ascension à son oncle le pape Sixte IV. Celui-ci avait nommé son neveu Légat en France puis cardinal d'Ostie, près de Rome. Il espère continuer son ascension mais malheureusement pour Giuliano della Rovere, ce ne sera pas lui qui succèdera à Sixte IV. 

Quelques années passent, un nouveau pape est élu, et ce n’est toujours pas Giuliano della Rovere. Il s’agit d’un Borgia qui prend le nom d’Alexandre VI. Giuliano ne supporte pas son népotisme et sa dépravation. Il le fait savoir provoquant sa colère. Il se réfugie alors en Lombardie puis en France, attendant la mort de son rival... Après le très bref règne de Pie III (deux mois !), Giuliano se fait enfin élire pape sous le nom de Jules II. 

C’est un génie politique, généreux, énergique, habile et perspicace. Un véritable pape-soldat qui veut restaurer la puissance de ses États. Il engage des guerres successives. Ses campagnes sont sur trois fronts : Venise, les villes en rébellion contre l'Etat pontifical et la France : Louis XII est le premier roi de la dynastie des Valois qui se lance dans les guerres d’Italie.

Mais le but du pape est aussi de réformer l'Eglise et de restaurer son prestige, alors très entamé par l’épisode Borgia. Il veut consolider son influence spirituelle par sa force militaire. Mais Jules II veut aussi faire de Rome la plus belle ville de la Chrétienté, lui redonner le lustre de l’Empire romain. Pour cela, il entame de grands travaux et devient un fastueux mécène.

Il va s’attacher les meilleurs artistes de son temps pour décorer son palais du Vatican et reconstruire la basilique Saint-Pierre. Or, le jeune Raphaël est un peintre déjà connu. Il a travaillé à Florence avec les plus grands. Il est aussi le neveu de l’architecte Bramante que Jules II a chargé de la nouvelle basilique. Mais qui est donc ce jeune Raphaël qui bénéficie déjà de si puissants soutiens et dont l’avenir semble assuré ?

Un enfant prédestiné à devenir peintre

Comme son oncle Bramante, Raphaël est né à Urbino. De son vrai nom Raffaelo Sanzio, il a vu le jour le 6 avril 1483, un vendredi saint, dans cette ville magnifique qui a été le premier foyer de la Renaissance italienne. La cité est située sur deux collines, entre les contreforts des Apennins et l’Adriatique. 

Dès le milieu du 15e siècle, avant la naissance de Raphaël, Federico de Montefeltro, duc d’Urbino, avait fait de sa ville un joyau. Son château gothique avait été transformé en palais du Quattrocento. Il y avait attiré de nombreux artistes, parmi lesquels Piero della Francesca. Il avait devancé les Médicis. Avant ces illustres Florentins, il était le premier grand mécène de la Renaissance. Le père de Raphaël, Giovanni, lui-même peintre et homme de lettres, est l’auteur d’ouvrages très informés sur la peinture et ses principaux maîtres, presque un poète officiel. Il meurt en 1494, trois ans après son épouse. 

Raphaël est prédestiné à devenir peintre par sa famille et son lieu de naissance. Orphelin de 11 ans, il est envoyé à Pérouse. Il se forme dans l’atelier de Pietro Perugino, dit le Pérugin, lequel avait déjà collaboré à la décoration de la Chapelle Sixtine. L’influence du Pérugin sur Raphaël est certaine : dès ses premiers tableaux, on retrouve la vision douce et équilibrée de son maître dans Les Grâces, conservées à Chantilly et Le Songe du Chevalier, à la National Gallery de Londres. Ce sont des tonalités blondes, un paysage spacieux, une composition calme qui reflètent le tempérament de l’artiste.

Raphaël a choisi de faire de son prénom son nom de peintre. Il regagne Urbino vers 1500 et s’installe dans l’ancien atelier de son père. Il reçoit plusieurs commandes de la cour du duc Guidobaldo d’Urbino et de son épouse, Elisabeth Gonzague. La Cour est extrêmement brillante. Ce cercle humaniste et les usages à respecter sont décrits par le diplomate Baldassare Castiglione dans le Livre du courtisan. Cet ouvrage, traduit en plusieurs langues, aura une grande influence en Europe. Raphaël y a participé par ses conversations et il connaît bien Baldassarre Castiglione. Il le retrouvera plus tard à Rome où il fera de lui un portrait fameux, aujourd'hui au Louvre.

Après ses premiers succès, Raphaël décide de se rendre à Florence. Il y arrive en 1504. Il y achève sa formation en étudiant les maîtres anciens, comme Donatello. Mais il va aussi se frotter aux artistes contemporains les plus prestigieux, qui travaillent alors à Florence, Léonard de Vinci et Michel-Ange.

A Florence, Raphaël observe Léonard de Vinci et Michel-Ange

Quand Raphaël arrive à Florence, la ville émerge d’une période troublée. Les Médicis ont été chassés par la dictature de Savonarole qui a péri sur le bûcher en 1498. Les grands commerçants et la ville décident d’organiser une République dont la diplomatie est confiée à Machiavel. 

Les artistes y sont toujours aussi nombreux mais ils ne restent jamais très longtemps, attirés par les plus grands mécènes qui se trouvent à Milan ou à Rome. Néanmoins, Raphaël a de la chance (peut-être le savait-il...) : deux des plus grands génies artistiques de la Renaissance italienne s’y trouvent. 

Léonard de Vinci, le maître du Quattrocento, a 52 ans. Il a déjà réalisé à Milan sa Vierge au Rocher et surtout, en 1499, La Cène, la grande fresque de Santa Maria delle Grazie. A Mantoue, il a fait le portrait d’Isabelle d’Este. Il a aussi achevé sa Mona Lisa. Léonard est à Florence pour réaliser une immense fresque pour la salle du Grand Conseil du Palazzo Vecchio, La bataille d’Anghiari. Dans la même salle, Michel-Ange, 29 ans, travaille lui aussi à une vaste évocation : La bataille de Cascina. Un duel de géants, l’ancien et le nouveau, face à face. Michel-Ange, qui pratique avec autant de talent la peinture que la sculpture, est à Florence depuis 1501. Il y a sculpté l’immense David de marbre qui deviendra un des emblèmes de la ville. 

Pas plus que Léonard, Michel-Ange n’achèvera son oeuvre. Il est appelé en 1505 à Rome par Jules II qui lui commande son tombeau. Pour Raphaël, l’observation du travail de deux immenses artistes va être fructueuse. Le sfumato (brouillard), cette technique picturale théorisée par Léonard, apparaît sous le pinceau de Raphaël dans sa Madone du Grand-Duc en 1505 et dans la composition pyramidale de sa Belle Jardinière, qui est exposée au Louvre. Raphaël est aussi admiratif de la force virile de Michel-Ange. Il lui rendra hommage plus tard, à Rome. 

On peut dire que Raphaël a achevé sa formation à Florence avec le maître ancien qu’est Léonard et le choc moderne qu’est Michel-Ange. Désormais, il est prêt à affirmer son propre talent. C’est ce qu’il va faire à Rome.

Raphaël décore les appartements de Jules II 

Sitôt arrivé dans la ville éternelle, Raphaël se voit confié par Jules II un énorme chantier. Le pape le charge de décorer ses appartements du Vatican, les chambres, les Stanze en italien. C’est un travail si gigantesque qu’il ne sera pas achevé du vivant de peintre. Il commence par la chambre de la signature, l’endroit où Jules II vient confirmer ses instructions et signer ses Bulles apostoliques, documents scellés par une petite boule de plomb, la bulle.

Raphaël commence une première et immense fresque, intitulée L'École d’Athènes. C’est un hommage à l'Antiquité où Socrate et Pythagore sont représentés mais aussi Platon et Aristote. Raphaël montre la place centrale de l’Homme et sa familiarité des Anciens. Il réussit l’accord de la Foi et de la Connaissance. L’oeuvre est d’une telle dimension qu’il ne la finira qu’en 1512. Raphaël a dû se familiariser avec la technique de la fresque en s’entourant des meilleurs assistants. 

Il a alors inventé une méthode de travail : Il se réserve l’invention du sujet. Il le conçoit à travers des études dessinées de l’ensemble de la composition puis des détails. Les membres de son atelier se voient eux confiés une partie, puis l’ensemble de la mise au propre de ses idées. Ensuite, ils vont confectionner des cartons servant à reporter les contours de l’image sur les murs de la salle. Ses collaborateurs participent également à l’exécution de la peinture mais sous le contrôle attentif de Raphaël. C’est lui qui en assure la qualité et l’homogénéité. Pour des fresques de cette dimension, il est évident que l’artiste ne peut pas travailler seul. 

Pour lui permettre d’assurer non seulement le chantier du Vatican mais également les commandes d’autres tableaux, il aura aussi recours à son atelier. On le lui reprochera parfois mais c’est la rançon du succès. Dans ce domaine, l’ascension de Raphaël est fulgurante.

Toujours dans la chambre de la signature, Raphaël peint trois autres fresques : Le Parnasse, La Dispute du Saint Sacrement et Les Décrétales. La deuxième chambre est celle du romancier grec Héliodore. Raphaël illustre de grands thèmes historiques : Héliodore chassé du Temple, Saint Pierre délivré par l’Ange, Léon 1er arrêtant Attila devant Rome, le miracle de Bolsène. Toutes ces scènes sont des allusions au règne agité de Jules II. Les autres Stanze commenceront à être décorées après la mort de Jules II. 

Sur son travail dans les Stanze, écoutons le jugement de l’historien de l’art André Chastel : "Raphaël était l’interprète-né de l’aspiration humaniste vers une humanité réconciliée et sereine, vers une fusion des sagesses et des formes de beauté... Dans son art, issu d’une culture riche et consciente, s’opère le contact avec une antiquité d’âge d’or. Les Anciens et les Modernes sont étroitement associés, et au Parnasse, autour des Muses, la couronne des poètes va de l’effigie idéale d’Homère aux portraits d’amis du peintre".

Pendant que Raphaël reçoit un accueil enthousiaste pour tous ses travaux, l’un de ses maîtres, Michel-Ange, travaille aussi pour le pape. Et il n’est pas content ! Appelé bien avant Raphaël pour réaliser le tombeau de Jules II, il avait envisagé un monument grandiose dont il a commencé quelques statues, notamment un magnifique Moïse assis qui n’est autre que le pape lui-même...Mais son projet est perpétuellement remodelé, modifié et réduit. Finalement, Jules II confie à Michel-Ange la voûte de la Chapelle Sixtine au Vatican. Il achève cette oeuvre grandiose en 1512.

Le pape meurt en 1513. Son tombeau devient une nécessité. Les héritiers du pape demandent une version restreinte de son projet à Michel-Ange. Celui-ci est horriblement déçu de l’échec de son travail, qu’il considérait comme le couronnement de sa vie. L’artiste est aussi contrarié par la renommée de son cadet Raphaël. Michel-Ange quitte Rome pour Florence en 1515, laissant toute la place à son rival.

Raphaël, artiste indispensable du pape Leon X 

Sitôt intronisé, le nouveau pape, Léon X, maintient Raphaël dans la direction du chantier des Stanze. L’année suivante, en 1514, le peintre obtient du pape la commande de dix cartons pour les tapisseries des Actes des Apôtres, destinées à décorer la Chapelle Sixtine. Il conçoit aussi le décor du lit d’apparat du pape, trois tapisseries, dont le magnifique Dieu le Père.

En 1514, son oncle Bramante meurt. Le pape Léon X nomme Raphaël architecte en chef de la Basilique Saint-Pierre. Le neveu succède à l’oncle. Les commandes continuent d’affluer. Le pape lui confie la restauration des Loges, une grande galerie attenante à l’appartement pontifical. Il y imagine un décor à l’Antique, composé d’ornements en stuc et de grotesques, encadrant chaque voûte peintes de scènes tirées de la Bible.

Le travail ne manque donc pas au peintre qui est aussi devenu architecte. En effet, il a également une clientèle privée. Outre ses travaux du Vatican, il va dessiner des plans de palais et de villas. Il les embellira, ici encore, de décors à l'Antique. 

Raphaël continue aussi à peindre des Vierges. Il avait commencé, dans sa période florentine, très inspirée de Léonard de Vinci, avec la magnifique Vierge à la chaise, exposée au palais Pitti. On lui doit aussi la magnifique Vierge Sixtine, aujourd’hui au musée de Dresde. La Vierge est debout sur un nuage, tenant l’enfant Jésus dans ses bras, son voile et sa robe soulevés par le vent. A gauche, un vieux pontife extasié, la couronne de saint Pierre à ses pieds. A droite, une sainte Barbe, réservée et méditative. Dans le bas du tableau, deux Putti semblent s’interroger sur le destin de l’Enfant Jésus.

Cette période romaine va aussi être celle de magnifiques portraits, celui par exemple de Bindo Altoviti. Un banquier florentin, grand amateur d’art et grand ami de Raphaël. Cela se sent au regard bienveillant de ce jeune homme qui se retourne vers le peintre. Autre portrait d’ami, celui de Baldassare Castiglione, un personnage dont je vous ai déjà parlé. C’est le tableau préféré de l’historien d’art et académicien Pierre Rosenberg. 

Laissons-le nous en parler : "Assis dans un fauteuil et sans avoir ôté son large béret de velours noir bleuté, Castiglione nous regarde. Il est chaudement vêtu d’un pourpoint aux manches amples et bouffantes de fourrure… Ses mains jointes au premier plan, la pose du modèle sont un discret hommage à la Joconde… La feinte simplicité de la mise en page, la gamme harmonieuse des gris et des noirs couleur de cendre et de bois calciné, le miraculeux état de conservation placent l’oeuvre parmi les portraits les plus parfaits de l’histoire de la peinture. On notera les yeux bleus du modèle."

Raphaël a aussi réalisé, en 1517, un très beau portrait du pape Léon X, son bienfaiteur. Le cardinal le plus proche de Léon X, Bibiena, voulut donner sa nièce en mariage au peintre mais cela ne put se faire : Raphaël avait déjà une femme dans sa vie.

La Fornarina, son seul grand amour 

La période suivant l’avènement du pape Léon X a été extrêmement favorable à Raphaël. C’est aussi à cette époque qu’il rencontre une belle Romaine, Margherita Luti. Fille d’un Boulanger, elle est surnommée "La Fornarina". Elle pose pour lui. Il tombe éperdument amoureux d’elle. Elle devient sa maîtresse. Il n’aura aucune autre femme dans sa vie. 

Il fait d’elle un très beau portrait intitulé La Fornarina. Elle y est très dénudée. Elle tente très légèrement de cacher son sein de la main droite. Son bras gauche est posé sur sa cuisse droite. Un voile léger laisse apparaître son nombril. Elle est belle, sereine et ses yeux disent tout l’amour qu’elle éprouve pour le peintre. Il fera d’elle un autre portrait fameux La Donna velata. Elle y est beaucoup plus habillée et ses vêtements sont splendides. Elle porte un voile sur ses cheveux. C’est une façon indirecte de l’associer à la Vierge.

La légende dit que Raphaël mourut de l’ardeur de ses ébats avec "La Fornarina", le 6 avril 1520. En réalité, il fut victime de l’épidémie de malaria qui ravageait Rome. Une mort précoce, au sommet de la gloire de Raphaël. Il était né un vendredi saint, il meurt le vendredi saint de 1520. 

Son corps a été placé dans un sarcophage antique, dans la basilique Santa Maria ad Martyres, c’est-à-dire au Panthéon. Un monument de l’ancienne Rome qui avait tenu une telle place dans sa peinture. Son épitaphe dit: "Ci-gît Raphaël, à sa vue la Nature craignit d'être vaincue; aujourd’hui qu’il est mort, elle craint de mourir."

 

 

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"Au cœur de l'histoire" est un podcast Europe 1 Studio

Auteur et présentation : Jean des Cars 

Cheffe de projet : Adèle Ponticelli

Réalisation : Laurent Sirguy

Diffusion et édition : Clémence Olivier

Graphisme : Europe 1 Studio

 

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