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Napoléon : Le grand homme d’État

Au Cœur de l'Histoire

1 septembre 2021

Episode - 00 minutes - Société

Description de l'épisode

Le tableau de Jacques-Louis David "Portrait de Napoléon dans son cabinet de travail aux Tuileries", témoigne de la grandeur politique de l’Empereur. Dans ce nouvel épisode du podcast Europe 1 Studio "Au cœur de l'Histoire", en partenariat avec le château de Fontainebleau où se tiendra l'exposition "Un palais pour l'Empereur, Napoléon Ier à Fontainebleau" à partir du 15 septembre, Jean des Cars raconte comment cette œuvre symbolise l’image de grand homme d’Etat que l'on attribue souvent à Napoléon. 


Dans l’œuvre "Portrait de Napoléon dans son cabinet de travail aux Tuileries" de Jacques-Louis David, chaque détail vient souligner la force politique de l’Empereur. Dans ce nouvel épisode du podcast Europe 1 Studio "Au cœur de l'Histoire" , Jean des Cars raconte comment Napoléon est devenu un grand politicien. 

 

Jacques-Louis David nous présente l’Empereur en mars 1812, dans son cabinet de travail du Palais des Tuileries. Derrière Napoléon, une horloge nous indique qu’il est 4 heures du matin. Sur un bureau nappé de velours vert, une bougie est en train de se consumer dans une lampe-bouillotte, preuve que le souverain a dû travailler toute la nuit. De l’autre côté, on aperçoit un dossier, des documents enroulés et des papiers. Sur la droite devant le bureau, sur son fauteuil d’apparat, recouvert de velours rouge brodé d’abeilles d’or, repose son épée sur l’accoudoir ainsi que la ceinture qui lui permet de l’accrocher à sa taille. L’Empereur est debout, de face, la main droite négligemment glissée dans son gilet blanc, un geste familier. Il porte l’uniforme vert des chasseurs de la Garde. Il fixe le peintre et semble regarder bien en face, de son œil gris bleu déterminé et pénétrant, toute personne qui contemple le tableau. Sa silhouette est un peu alourdie, son visage légèrement empâté trahit la fatigue d’une nuit passée à travailler. Il a 43 ans. Il est au sommet de sa gloire. Il s’est remarié deux ans plus tôt avec l’archiduchesse Marie-Louise, fille de l’empereur d’Autriche. Le 20 mars 1811, la naissance d’un fils, le roi de Rome, a comblé de joie l’Empereur et l’Impératrice. L’avenir dynastique est enfin assuré.

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Napoléon est alors en train de rassembler une Grande Armée de 600.000 hommes pour envahir la Russie. Depuis son bureau des Tuileries, l’Empereur gouverne un immense Empire de 130 départements et de plus de 44 millions de sujets, de l’Allemagne à l’Italie, de l’Espagne au grand-duché de Varsovie. C’est ce maître du monde que nous montre le peintre Jacques-Louis David au petit matin, dans l’intimité de son cabinet de travail. On sait que David a été le peintre du couronnement de Napoléon (en présentant celui de Joséphine) en 1804. Serait-il le peintre officiel de l’Empire ? 

Le parcours du peintre Jacques-Louis David 

Né en 1748, Jacques-Louis David a fait ses classes sous le règne de Louis XVI. Après deux échecs, il a obtenu le Grand Prix de Rome en 1774 avant de se rendre en Italie où il restera jusqu’en 1780. Ce voyage renouvelle complètement sa vision artistique grâce à sa découverte de l’Antiquité Romaine. Avec son "Serment des Horaces" en 1784, il s’affirme d’emblée comme l’un des artistes majeurs de son temps. Lors de la Révolution, ses activités politiques, notamment ses fonctions de Conventionnel et de membre du Comité de Sûreté Générale l’accaparent au point qu’il ne peut terminer son grand projet du "Serment du Jeu de Paume" qui restera inachevé. Il va voter la mort du Roi et on sait que de sa fenêtre, il dessinera la dernière et terrible image de la reine Marie-Antoinette sur la charrette qui la conduit à l’échafaud. A cette époque, il est membre du club des Jacobins, Surintendant des Beaux-Arts et ordonnateur des fêtes de l’Etre Suprême. Après avoir peint son "Marat expirant", David, ami de Robespierre, est entraîné dans sa chute et incarcéré lors de la réaction Thermidorienne. Il est rapidement libéré et revient alors aux portraits. Il subit un nouvel emprisonnement avant d’être définitivement mis hors cause en 1795. Il peut à nouveau présenter des tableaux au salon, notamment "L’enlèvement des Sabines". Nommé membre de l’Institut, il assiste à la cérémonie au cours de laquelle le Directoire reçoit Bonaparte vainqueur en Italie au Pont d’Arcole. 

David rencontre pour la première fois le jeune général victorieux. Il est enthousiasmé autant par l’énergie du politique que par l’aspect physique de son futur modèle qu’il considère comme un héros antique. Il va exécuter une fougueuse effigie de Bonaparte au Grand Saint-Bernard en 1800. Il reçoit la commande de la toile de la cérémonie du sacre, d’un portrait du pape Pie VII, peint en trois exemplaires, et du spectaculaire "Serment de l’Armée fait à l’Empereur Napoléon 1er" après la distribution des Aigles au Champ-de-Mars le 5 décembre 1804. En 1806, l’Empereur refuse un portrait de lui par David destiné à la Cour d’Appel de Gênes. Il le juge trop théâtral et préfère être représenté par Gérard. David va prendre sa revanche avec ce fameux portrait de Napoléon dans son cabinet de Travail dont je vous ai parlé.

Les deux versions du tableau 

En réalité, ce tableau sera réalisé en deux exemplaires. Le premier tableau était une commande de lord Douglas, futur duc de Hamilton. Ce riche Ecossais, admirateur de Napoléon, voulait un portrait de l’Empereur. Dans ce tableau, Napoléon porte l’uniforme des Grenadiers de la Garde : cette œuvre est aujourd’hui à la National Gallery de Washington. Le tableau que je vous ai décrit est donc une réplique. Comme je vous l’ai dit, l’Empereur y est vêtu de l’uniforme vert de Colonel des Chasseurs à cheval. Cette réplique est restée longtemps dans l’atelier de David qui meurt en 1825. Elle sera achetée sous le Second Empire par le Ministère de la Maison de l’Empereur pour être placée au Palais des Tuileries. Acquise par l’Etat en 1979 auprès des descendants de l’Empereur, elle vient de rejoindre les collections du Musée Napoléon 1er au château de Fontainebleau. Cette œuvre marque une rupture avec les représentations d’un Empereur dans ses habits d’apparat du sacre ou sur les champs de bataille. C’est un Napoléon intime et au travail qu’on nous montre, car il n’a cessé de travailler pour réorganiser la France et son Empire. Laissons Thierry Lentz, directeur de la Fondation Napoléon, nous expliquer quels buts poursuivait l’Empereur : "Napoléon se voulut l’organisateur de la Nation française et de l’Europe. Après les dix premières années de Révolution, il accéda au pouvoir en s’appuyant sur un parti qu’on pourrait anachroniquement qualifier de "Parti de l’ordre". Et c’est bien cet objectif – le rétablissement de l’ordre – entendu comme une condition nécessaire pour canaliser les réformes révolutionnaires (version 1789), qu’il poursuivit. En cela, il se mettait sur la même ligne qu’un de ses principaux Conseillers du Consulat, Roederer, qui écrivit, dès 1797, dans son Journal d’Economie Politique : "L’ordre ! L’ordre ! L’ordre. Voilà l’objet de toute Constitution, la tâche de tout gouvernement, le principe de toute prospérité publique". L’organisation et les principes directeurs de l’Etat napoléonien s’en ressentirent."

En effet, la conception du pouvoir est pyramidale avec au sommet le Premier Consul puis l’Empereur. Napoléon a déclaré : "Le gouvernement est au centre des sociétés comme le soleil". Le pouvoir est concentré entre les mains de l’exécutif : nominations, révocations, initiatives des lois et des Sénatus-Consultes. Le tout était mis en œuvre avec le concours d’une Administration peu nombreuse. Les agents publics sont recrutés, nommés et révoqués par le Gouvernement. Quant aux administrations locales, elles étaient aux mains du Préfet qui représentait le gouvernement dans le département. Ces hauts-fonctionnaires dirigeaient les Conseils Municipaux, les Arrondissements et les Conseils Généraux. Ils exerçaient leur tutelle sur tous les autres niveaux de l’Administration locale. Napoléon ne croyait pas à la gestion décentralisée des affaires publiques. Elles relevaient toutes, par conséquent, du ressort de l’Etat et dans l’Etat de son autorité personnelle. S’occupant de tout, il était donc obligé de travailler tout le temps. D’où ses nuits passées dans son cabinet de travail. Las Cases dira la même chose dans son Mémorial de Sainte-Hélène :

"J’ai vu l’Empereur au Conseil d’Etat, traiter les affaires huit ou neuf heures de suite, et lever la séance avec les idées aussi nettes, la tête aussi fraîche qu’au commencement. Il dort peu, et à des heures très irrégulières. Se relevant au premier réveil pour lire ou pour travailler, et se recouchant pour se rendormir encore."

Napoléon, un empereur dévoué au travail 

Il est vrai que la capacité de l’Empereur au travail est impressionnante. Il peut dicter plusieurs lettres sur des sujets différents à deux ou trois collaborateurs qui prennent des notes sans jamais rien mélanger. La clarté de son cerveau est exceptionnelle. Il travaille sans relâche à son fameux Code Civil dont les 2.200 articles sont, pour la plupart, encore en vigueur aujourd’hui. Les grandes institutions qu’il a mises en place, comme la Banque de France et la Cour des Comptes, sont toujours en fonction. Quant aux Chambres de Commerce, aux Tribunaux des Prudhommes, à l’organisation des professions d’avocats et de notaires, c'est aussi à lui qu’on les doit. 

L’éducation ne lui échappe pas non plus. Il crée les lycées, les universités et il regroupe l’ensemble au sein de l’Université Impériale. Il organise la Justice avec une hiérarchie des juridictions composées de magistrats professionnels. La culture ne lui échappe pas davantage. Il organise et surveille la Presse, les théâtres, l’Institut et les musées. Et comme tout ce qu’il fait doit être su, il commande un tableau à Louis-Charles-Auguste Couder pour immortaliser l’inspection qu’il a faite des travaux du Louvre. On le voit dans le grand escalier sous la conduite des architectes Percier et Fontaine. Le Mamelouk n’est pas loin : il vérifie les échafaudages. Quant à Percier et Fontaine, ils déplient un immense plan des travaux auxquels l’Empereur, bicorne à cocarde sur la tête, redingote grise sur les épaules et main droite glissée dans son gilet blanc semble accorder le plus vif intérêt. Napoléon considère les musées comme essentiels. Alors qu’il était encore Premier Consul en 1801, il écrit : "Les Départements ne seront point négligés… Des collections de tableaux sont destinées à former des Muséums dans les villes principales : leur vue inspirera aux jeunes citoyens le goût des Arts, et ils arrêteront la curiosité des étrangers."

Aucun domaine n’échappe à l’Empereur. Les seules limites au pouvoir absolu qu’il exerce sont les distances et la faiblesse des moyens humains. Les modes de communications de l’époque rendent la transmission des ordres assez lente. Certes, la Poste fonctionne bien sous l’autorité de l’ancien aide-de-camp de Bonaparte, Lavalette. Il y a aussi les estafettes et quand les relais existent, le télégraphe Chappe. Napoléon considère que plus on est loin de Paris, plus on peut et même on doit prendre des initiatives si elles sont indispensables. Pour éviter une asphyxie des services centraux, étant donnée l’immensité de l’Empire, il devient souhaitable que les Préfets prennent des décisions sans en référer tout de suite à Paris, quitte à les rectifier ensuite. Il est évident qu’on ne pouvait gérer un Empire aussi vaste à partir d’un seul point.

Mais il ne suffit pas de tout organiser, il faut aussi éviter les désordres. Pour maintenir l’autorité de l’Etat, il faut aussi un appareil répressif. La police est exercée par plusieurs services, ceux, officiels, de Fouché, puis de Savary à la tête du Ministère et les services parallèles, entretenus aux Armées par Duroc ou Davout. Enfin, il y a les réseaux de mouchards directement employés par le palais Impérial.

Voilà donc tout ce que Napoléon avait en tête lors de son travail nocturne dans son bureau des Tuileries. Mais il y a aussi dans ce cabinet un détail qui peut échapper au premier regard mais qui a son importance. On distingue, oublié sur le sol, un ouvrage tiré de la Bibliothèque impériale. C’est une superbe édition de la “Vie des Hommes Illustres” de l’historien grec Plutarque. Né à Athènes en 50 après Jésus Christ et mort en l’an 125, en plein Empire Romain, ce grand voyageur s’était souvent rendu à Rome et en Egypte. Il a composé de nombreux ouvrages sur les sujets les plus divers. Le plus célèbre est consacré aux vies parallèles des hommes illustres, d’Alexandre le Grand à César, de Démosthène à Cicéron. Les héros de Plutarque sont des figures historiques traitées comme des modèles. Il a été très à la mode au XVIIIe siècle et fort apprécié des philosophes. Le jeune Bonaparte avait dévoré ses récits et s’était convaincu que lui aussi serait un homme illustre. Avec la présence de ces livres, David inscrit Napoléon dans la lignée des demi-dieux, des conquérants d’exception et des génies créateurs de l’Antiquité. Mais il le présente aussi comme un continuateur de l’esprit des Lumières. L’Empereur va donner au peuple qu’il dirige un cadre, des lois, des règles, des institutions. Ce qu’il a créé lui survivra. A cette époque, Napoléon en est-il conscient ? Sans doute. Et le tableau de David contribue à renforcer son image de grand homme d’Etat.

 

Ressources bibliographiques :

Jean Tulard, de l’Institut (Direction), Dictionnaire Napoléon, Fayard, 1987

Jean Tulard, de l’Institut (Direction), La berline de Napoléon, Albin Michel, 2012

Thierry Lentz, Napoléon, l’album, Perrin, 2015

 

"Au cœur de l’Histoire" est un podcast Europe 1 Studio

Auteur et présentation : Jean des Cars
Production : Timothée Magot
Réalisation : Laurent Sirguy
Diffusion et édition : Clémence Olivier et Salomé Journo 
Graphisme : Karelle Villais

Cet épisode a été réalisé en partenariat avec le château de Fontainebleau. Vous pourrez y découvrir l'exposition "Un palais pour l'Empereur, Napoléon Ier à Fontainebleau" à partir du 15 septembre.

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