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Les maires de Paris : une histoire mouvementée

Les maires de Paris : une histoire mouvementée

Au Cœur de l'Histoire
18 mars 2020 Épisode · Société
Description de l'épisode

De 1871 à 1977, Paris n'a pas eu de maire. Dans ce nouvel épisode de "Au cœur de l'histoire", produit par Europe 1 Studio, Jean des cars raconte l'histoire des maires de Paris.


Lundi, le président a annoncé le report du deuxième tour des élections municipales pour cause de crise sanitaire. Mais les résultats du premier tour sont toutefois entérinés, a précisé le ministre de l'Intérieur dans la foulée. Anne Hidalgo reste donc en tête pour briguer à nouveau la mairie de Paris. Et quelle mairie ! Dans ce nouvel épisode de "Au cœur de l'histoire" , produit par Europe 1 Studio, découvrez l'histoire mouvementée des maires de Paris. 

Nous sommes pendant la Guerre de Cent Ans. Une insurrection éclate. En 1356, le désastre de la bataille de Poitiers entraîne la captivité du roi Jean le Bon. Son fils, le dauphin Charles a 19 ans. Il veut convoquer des Etats Généraux. Face à lui, se dresse le "Prévôt des Marchands", Etienne Marcel. Il n’y a alors pas de maire à Paris. Etienne Marcel est un commerçant, un riche drapier défendant la bourgeoisie, marié deux fois à des femmes richement dotées. Ambitieux, rêvant de jouer un rôle que nous dirions politique, il pousse les Parisiens à la révolte contre le dauphin.

Le 22 février 1358, deuxième jeudi de Carême, Etienne Marcel, suivi de 3.000 hommes coiffés d’un capuchon bleu et rouge, les couleurs de la ville, entrent dans le Palais de la Cité. Selon un stratagème bien établi, ils atteignent la chambre du dauphin. Etienne Marcel se présente comme le tuteur et le sauveur du futur roi. Il le coiffe d’un bonnet bleu et rouge et fait massacrer les deux plus importants conseillers du dauphin. Pire : Etienne Marcel ose, lui, se coiffer d’un bonnet noir et or, celui du dauphin. Il se considère comme le futur monarque !

La première tentative d'insurrection parisienne

Mais en s’estimant maître de Paris et de la situation dans le royaume en guerre contre les Anglais, Etienne Marcel a mal jugé le dauphin. Derrière son air timoré, ce jeune homme pâle et maigre, et disons-le sans prestige, dissimule une patience, une ténacité et un sens pratique d’homme d’Etat. 

Le 14 mars, prenant le titre officiel de régent du royaume, le dauphin quitte Paris avec le consentement du Prévôt qui croit ainsi l’isoler en l’éloignant. Grave erreur d’ Etienne Marcel ! Le Prévôt ne réalise pas que hors de Paris, il n’a plus d’influence. Le 25 mars, soutenu par la noblesse, le dauphin tient une assemblée à Senlis. Puis, en surprenant tout le monde, il s’empare de Meaux et de Montereau, les deux grands marchés qui ravitaillent les Parisiens. Paris est vite menacé de famine.

Du balcon de sa maison aux piliers, près de Notre-Dame, Etienne Marcel a beau haranguer la population, la foule affamée n’entend plus ce tribun. Car Paris a faim !

Maître d’une ville en colère, agissant en dictateur, Etienne Marcel tente alors de propager la révolte en province. Il s’allie avec des paysans du nord de l’Ile-de-France, les Jacques. Mais Paris est bloqué par une armée fidèle au dauphin. Le peuple parisien est vite las des excès d’Etienne Marcel. L’implacable Prévôt est soupçonné de vouloir livrer la ville aux Anglais et au roi de Navarre. Maintenant, le peuple le considère comme un rebelle et même comme un traître. En juin, l’armée du dauphin campe devant Paris. Etienne Marcel fait creuser des fossés de défense. Ils deviendront des rues : Saint-Jacques, Saint-Bernard. 

Mais ces précautions ne serviront à rien : Etienne Marcel est considéré comme un félon. La population est exaspérée de ses promesses non tenues et de ses manigances. Dans la nuit du 31 juillet 1358, lors d’une rixe, Etienne Marcel est assassiné par un de ses anciens compagnons, Jean Maillart, un bourgeois fidèle au dauphin. Celui-ci rentre enfin dans Paris le 2 août. Le futur Charles le Sage méritera son surnom : il agit en triomphateur modéré. Il n’exerce aucune vengeance et veille à ce que la veuve et les enfants du Prévôt rebelle reçoivent une aide décente. Ainsi s’achève la première tentative de commune insurrectionnelle à Paris.

21 mai 1970 : Paris a enfin un statut juridique

Sous l’Ancien Régime, la ville, administrée par un Prévôt assisté d’échevins, s’accroît et s’embellit notamment par l’urbanisme que développeront les rois François 1er, Louis XIII, Louis XIV et Louis XV. Avant la Révolution, Paris n’est toujours pas, administrativement, une véritable ville. Un statut juridique est enfin reconnu à la capitale par un décret du 21 mai 1790.... C’est à cette période que l’on peut parler d’un premier Maire de Paris. Il s’agit de Jean-Sylvain Bailly. Bailly est un astronome réputé, membre de l’ Académie des Sciences. Élu député du Tiers-Etat pour Paris aux Etats Généraux de 1789, président de l’Assemblée nationale le 17 juin, Jean-Sylvain Bailly n’est pas élu maire. Il est nommé le 15 juillet, le lendemain de la prise de la Bastille. Curieusement, il est assisté d’un conseil municipal qui lui est élu par des citoyens. 

Ayant un peu d’argent en cette époque troublée, Bailly joue un rôle important. En accueillant Louis XVI à Paris, Bailly remet les clés de la ville au roi et une cocarde tricolore, nouveau signe de ralliement imaginé par La Fayette : le blanc de la monarchie est encadré par le bleu et le rouge, les couleurs de Paris. Sans dire un mot, Louis XVI fixe la cocarde à son chapeau et s’apprête à entrer dans l’Hôtel de Ville. Bailly refuse d’obtempérer aux ordres du souverain. Il lui dit : "Sire, Henri IV avait reconquis son peuple. Ici, le peuple a reconquis son roi".

Bailly va perdre l’estime des Patriotes le 17 juillet 1791. Après la piteuse équipée de Varennes et le retour de la famille royale à Paris, les Parisiens sont invités à se rendre au Champ-de-Mars pour y signer les pétitions réclamant la déchéance de Louis XVI, coupable de s’être enfui. Soudain, on découvre sur place deux personnes cachées. Sûrement des agents royalistes ! Surexcitée, la foule les égorge ! Bailly rétablit la loi martiale. La Fayette fait tirer la Garde Nationale, sans sommation, contre les "criminels de lèse-Nation". La fusillade fait plusieurs dizaines de morts. 

Bailly, qui a perdu toute autorité, démissionne. La Fayette se présente pour être élu maire mais il est battu. Ses prises de position ambiguës n’ont cessé de troubler le jeu. Plus tard, Bailly déposera en faveur de Marie-Antoinette devant le Tribunal révolutionnaire. Il sera condamné à mort et guillotiné sur le Champ de Mars.

Son successeur, Jérôme Pétion de Villeneuve, un avocat, est élu maire de la Commune de Paris en novembre 1791. Le 10 août 1792, il prend part à l’insurrection qui aboutit à la chute de la monarchie. Puis, paradoxalement, il tente de soulever la Normandie contre la Convention. Ayant échoué, il se suicide le 27 juillet 1794. Les candidats ne se bousculent pas pour lui succéder. C’est ainsi qu’il n’y aura plus de maire de Paris jusqu’en 1848...

Désormais, le pouvoir central se méfie de Paris 

Sous le Directoire, la commune qui suit l’effondrement de l’Ancien Régime suscite la méfiance du pouvoir central. Sous l’Empire, Napoléon ne veut pas de maire de Paris mais seulement que les maires des douze arrondissements de l’époque soient nommés et essentiellement chargés de l’état-civil. En réalité, Paris est sous la double autorité, vigilante, du préfet de la Seine et de la préfecture de Police, créée en 1800. Et celle-ci détient des droits et des responsabilités en matière d’ordre public qui, dans les autres communes, sauf Lyon et Marseille, sont exercées par les maires !

Le 20 avril 1834, sous le règne de Louis-Philippe, s’il n’y a toujours pas de maire de Paris, une loi distingue le Conseil général de la Seine du Conseil municipal. C’est ce dernier qui, le 28 février 1848, est remplacé par un maire, nommé et docile. Son nom est Louis-Antoine Garnier-Pagès. Il ne reste en place que jusqu’au 5 mars. Maire pendant seulement deux semaines : c’est un record ! 

Sous le Second Empire, c’est l’énergique Préfet Haussmann qui cumule, en réalité, les fonctions municipales et celles de Préfet de la Seine. Napoléon III veut transformer Paris qui en a bien besoin. Paris s’agrandit et passe de douze à vingt arrondissements.

Le 4 septembre 1870, jour de la chute du régime, Etienne Arago est nommé maire alors que la République est à peine proclamée. Il ne reste en place que jusqu’au 15 novembre. Son successeur, Jules Ferry, est lui aussi nommé. Chargé du maintien de l’ordre et du ravitaillement de Paris pendant le siège de la capitale par les Prussiens, il devient vite impopulaire à cause des conditions épouvantables de la vie quotidienne. Vite surnommé " Ferry la famine ", il doit quitter Paris en mars 1871.

Après la Commune, ses excès et ses drames, la loi du 4 avril 1884 sur l’organisation municipale en France ne concerne pas Paris. A-t-on oublié Paris ? Non, on s’en méfie ! La capitale est punie de son expérience douloureuse d’émancipation. Il n’y a plus de maire de Paris. S’il y a un Président du Conseil municipal, il n’a aucun pouvoir, sinon celui de représentation. L’Etat ne lui fait pas confiance. En fait, comme sous le Second Empire, à Paris, la Troisième République n’octroie l’autorité qu’au Préfet de la Seine. 

Les bouleversements de l'après-guerre

Nous sommes désormais à l’été 1944. Le Comité parisien de la Libération prend les pouvoirs du Conseil général de la Seine et du Conseil municipal jusqu’en mars 1945. Plusieurs bouleversements doivent être rappelés : en avril de cette année 1945, les Parisiennes sont, par la volonté du général de Gaulle, les premières Françaises à utiliser leur droit de vote. Le Parti communiste recueille plus de 30 % des voix. Puis, avec le socialiste André Le Troquer, l’Hôtel de Ville est géré par la gauche jusqu’en 1947. Alors, se produit un bouleversement spectaculaire : le Rassemblement Populaire Français (RPF), gaulliste, remporte la majorité. Pierre de Gaulle, un neveu du général, est élu président du Conseil municipal. 

Plusieurs personnalités marqueront ensuite la vie de la capitale, tels Edouard Frédéric-Dupont et Pierre-Christian Taittinger. Mais une transformation spectaculaire s’impose : le 10 juillet 1964, la Région parisienne, en raison de son expansion urbaine et démographique, est devenue un ensemble ingérable. Par décret du Premier ministre Michel Debré, les départements de la Seine et de la Seine-et-Oise disparaissent au profit de sept nouveaux départements, dont celui de Paris. On parle désormais de la Région Ile de France. Mais toujours pas de maire... 

Un maire à Paris, mais privé de certains pouvoirs

Elu Président de la République en 1974 avec un très bon résultat à Paris, c’est Valéry Giscard d’Estaing qui rétablit finalement le statut de maire. Cela donne à la campagne municipale une tonalité inhabituelle. En 1976, le candidat de l’Elysée à la Mairie de Paris est le ministre de l’Industrie, Michel d’Ornano, également maire de Deauville.

Mais le 11 janvier 1977, Jacques Chirac, ancien Premier ministre, annonce sa candidature rivale avec force : "Je viens dans la capitale de la France parce que dans notre histoire, depuis la Révolution de 1789, chaque fois que Paris est tombé, la France a été vaincue"

Le 13 et 20 mars 1977, puis le 25 avec le vote des conseillers qui l’élisent, Jacques Chirac est élu Maire de Paris par 67 voix sur 109. Il est le premier maire depuis 1871, depuis plus d’un siècle ! En juin 1982, après l’arrivée de François Mitterrand à l’Elysée, Paris devient l’enjeu d’une bataille entre son maire et le président de la République.

Aux élections municipales de 1983, les listes de Jacques Chirac remportent les vingt mairies. Le grand chelem ! Réélu en 1983, il exerce son mandat jusqu’au 22 mai 1995. Il aura été maire pendant 18 ans. Lorsqu’il accède à l’Elysée, Jean Tiberi, élu le 22 mai 1995, devient le quatorzième maire de Paris. Après de violentes polémiques judiciaires, une tentative (avortée) de coup d’Etat municipal par Jacques Toubon et la candidature peu enthousiaste de Philippe Séguin, la position de Jean Tiberi est affaiblie.

Le 18 mars 2001, même si la droite reste légèrement majoritaire à Paris, le socialiste Bertrand Delanoë devient le douzième maire de Paris et le premier homme de gauche dirigeant l’Hôtel de Ville depuis la fin du 19e siècle.

Pourtant, à cette époque, si les lois de 1975 et 1982 ont redonné à Paris son autonomie municipale, les domaines sensibles de la police et de l’ordre public restent sous l’autorité du préfet de Paris et du préfet de Police. Ainsi, le maire de Paris est le seul magistrat municipal n’ayant pas toutes les attributions d’un maire. Par exemple, les taxis parisiens relèvent de la préfecture de Police et non de la Mairie.

Un symbole spectaculaire

Treizième maire de Paris, Anne Hidalgo a obtenu, en 2016, de pouvoir redistribuer certaines compétences entre l’Etat et la Ville, notamment pour la circulation. Ses décisions ont provoqué de nombreuses polémiques. Elle a aussi tenu à regrouper les quatre premiers arrondissements, ceux du centre de la capitale. 

La maire ou le futur maire de Paris conservera un rôle majeur d’opposant ou de soutien à l’Etat. Paris reste un symbole spectaculaire et l’objet de toutes les ambitions... On ne saurait oublier Etienne Marcel : il a sa rue, sa station de métro. Et sa statue équestre est très près de l’Hôtel de Ville… A la fin du XVIIIe siècle, le poète allemand Goethe, ébloui par Paris, écrivait déjà : "Imaginez-vous cette ville universelle, où chaque pas sur un pont, sur une place, rappelle un grand passé, où à chaque coin de rue s’est déroulé un fragment d’histoire"

 

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"Au cœur de l'histoire" est un podcast Europe 1 Studio

Auteur et présentation : Jean des Cars 

Cheffe de projet : Adèle Ponticelli

Réalisation : Guillaume Vasseau

Diffusion et édition : Clémence Olivier

Graphisme : Europe 1 Studio

 

 

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