Publicité
Publicité
La peste noire : une pandémie médiévale (partie 2)

La peste noire : une pandémie médiévale (partie 2)

Au Cœur de l'Histoire
23 décembre 2021 Épisode · Société
Description de l'épisode

Au milieu de l'année 1348, la peste ​noire a déjà réduit la population française au tiers. L’épidémie est incontrôlable. Devant les ravages de la maladie, une notion révolutionnaire apparait : la contagion. Dans ce nouvel épisode du podcast Europe 1 Studio "Au cœur de l'Histoire", Clémentine Portier-Kaltenbach livre les théories et les remèdes les plus surprenants mis au point par les médecins ​d'alors pour venir à bout de la grande peste.


Retrouvez la première partie de l'épisode , si vous l'avez manquée.

Au milieu de l’année 1348, la peste a déjà réduit la population de la France au tiers. Les croyances, jusque-là normées par l’Eglise, sont ébranlées. On ne se résout pas à brûler les morts, c’est une pratique réprouvée par le dogme. Du coup, on entasse les cadavres dans des fosses creusées à la hâte et quand les fosses sont pleines, on se contente de jeter les dépouilles à la rue.

La terreur a saisi les populations. On cherche par tous les moyens à arrêter le mal. Dans le chaos, les savants tentent une première synthèse des observations faites sur l’épidémie. Quelle que soit l’origine du mal , on constate enfin que ni le froid, ni le chaud, ni le tiède n’agissent sur lui et que l’hygiène ne change rien. Ceux qui accusent les plaines de propager la peste doivent se rendre à l’évidence : la maladie n’épargne ni les habitants des montagnes, ni ceux des îles, ni ceux des contrées désertiques.

La position de la lune et des planètes n’accélère ni ne freine le nombre des décès. Pour la première fois dans un Moyen-Âge pétri d’esprit magique, on réalise que l’on ne sait rien de l’origine du mal. Dans son Histoire de la peste noire, le Dr Adrien Phillippe écrit :

" Les grandes et universelles épidémies sortent de profondeurs complètement ignorées ; la cause qui les produit nous échappe, rien ne nous met sur la voie rationnelle d’un traitement utile, et jusqu’aujourd’hui l’empirisme ne nous a fourni aucun de ces moyens qui, dans d’autres cas, ont une efficacité merveilleuse. "

La compréhension de la contagion

A la fin de l’année 1348, une notion apparaît, révolutionnaire entre toutes : la contagion. Gui de Chauliac, médecin du Pape, en avait eu l’intuition. Alors que l’épidémie poursuit son œuvre de destruction, d’éminents médecins comme Gentile da Foligno ou Raymond Chalin de Vinario, comprennent que la maladie peut se transmettre d’homme à homme. Sa transmission par la puce du rat ne sera découverte que bien plus tard.

Le constat de cette transmission d’homme à homme a déjà été fait en Italie. Des lazarets, hôpitaux dédiés aux malades de la peste, ont été ouverts à Venise et on isole les personnes contaminées. Les premières quarantaines sont décidées par les autorités de certaines villes. Les doctrines de la séquestration et de la migration, oubliées depuis la Grèce Antique, revoient le jour.

Pour autant, la foi et la raison restent encore étroitement unies. Les médecins, avant d’inviter la population à se confiner, exhortent chacun au repentir et à la confession de ses fautes. Ce n’est d’ailleurs pas une disposition spécifique au Moyen-Âge : dans l’Antiquité, toute médication était accompagnée d’un sacrifice à Apollon ou à Esculape.

Le pape Clément VI lui-même, à Avignon, célèbre chaque jour une messe le matin pour supplier Dieu de mettre un terme au fléau. A genoux, entourés d’une forêt de langues et de torchères, il demeure ainsi plusieurs heures avant de s’occuper des actions à mener.

Les plantes comme remède

Pendant ce temps, les médecins cherchent dans l’urgence un remède qui puisse avoir raison du mal. La médecine de l’époque est encore l’héritière de celle de l’Antiquité. On ne connaît de médication que par les plantes. A l’automne 1348, alors que la population française est revenue à son niveau de l’époque de la Gaule, on s’essaye à de multiples concoctions, fumigations, inhalations… Les rues se remplissent de fumées de choux et de coings brûlés.

Médecins et mages prévoient une pluie infecte venue d’une configuration planétaire propice, au terme de laquelle l’air redeviendra pur. Il faudra alors brûler des sarments de vigne et y ajouter de la camomille. Par-dessus tout, il faudra se garder de la fraîcheur du soir ou du matin, il faudra boire des décoctions de clous de girofle, de sauge, de romarin, et éviter absolument l’huile d’olive, la colère et l’ivresse.

Les mélanges les plus saugrenus sont présentés comme des remèdes miracles. Myrrhe, menthe, santal, musc, excréments humains, fientes d’oiseaux, doivent être amalgamés selon des proportions très précises. Mais attention, après avoir mangé, il faudra se garder de se coucher sur le dos, position qui est propice à la circulation d’humeurs pestilentielles. Il faut se coucher sur le côté gauche, de manière que le foie ne soit pas comprimé par l’estomac.

Parmi les compositions qui emportent l’adhésion de tous les médecins d’alors, on trouve la fameuse thériaque, mélange de 55 herbes qui, dit-on, préserve totalement de la peste. Les volontaires envoyés près des malades en garniront un masque en forme de bec de corbeaux qu’ils placeront sur leur visage pour empêcher les vapeurs délétères de parvenir jusqu’à leurs narines. Ce masque fera date puisqu’il deviendra un incontournable de la Commedia dell’arte et de son fameux personnage Medico della Peste.

Costume porté par les médecins de peste

© Domaine public

Gemmes et pierres précieuses viennent aussi apporter leur secours. On conseille par exemple de se faire graver sur une améthyste un homme à genoux entouré par un serpent dont il tient la tête dans la main droite et la queue dans la main gauche. Tous les moyens sont bons pour tenter de se prémunir contre la contagion.

Trouver un coupable : le massacre des juifs

La détresse abyssale dans laquelle est plongée la population engendre ressentiment, puis haine, contre ceux qu’on accuse d’avoir propagé l’épidémie. Il faut trouver un coupable. Dans l’est de la France, alors que la papauté a privé des sacrements de l’Eglise tous ceux qui se réclamaient du roi de Bavière, les habitants des grandes villes, en perte de repères, vont s’en prendre aux juifs. On les accuse d’avoir empoisonné l’eau des puits, de tenir leur poison des araignées et des hiboux. Beaucoup avouent, mais sous la torture.

A Mayence, on a même rassemblé les juifs dans leur synagogue et on les a brûlés vifs. Même folie destructrice à Strasbourg, où on en massacre 900. Quelques-uns d’entre eux, qui ont accepté le baptême pour échapper au supplice, sont rattrapés dans les rues et décapités. Le Dr Adrien Phillippe précise :

" Parfois les autorités firent précéder les massacres d’un jugement en bonne et due forme et les traces s’en trouvent dans les archives de Savoie. Parfois les malheureux, entassés dans une grange, y étaient brûlés vifs ; ensuite leurs biens, confisqués, figuraient dans les recettes des communes. La Chronique de Brabant contient une phrase laconique : « Anno 1349 : lors on assoma les Juifs ». "

Revue d’histoire et de philosophies religieuses, 1984

Le Pape, averti de ces horreurs, lance un appel pour demander l’arrêt immédiat des persécutions. Il fulmine : deux bulles, coup sur coup, les 4 juillet et 26 septembre 1348. L’Eglise, dit-il, a le devoir de protéger les juifs. Immédiatement, il faut ouvrir la cité d’Avignon à tous ceux qui le désirent mais là encore, la mesure tarde à être appliquée.

Le corps ecclésiastique de la cité des papes est décimé : 42% des aumôniers sont morts, 35% des courriers, le tiers des officiers domestiques, des cardinaux, des secrétaires. Alors chaque jour, dans un office composé par ses soins, le Pape supplie la Vierge Marie d’intercéder pour que Dieu libère son peuple des terreurs de sa colère.

Le fléau des flagellants

Le Saint-Père ordonne les premières dissections quand cette pratique, associée à la sorcellerie , n’était autorisée en Europe qu’une fois par an pour l’examen des prisonniers condamnés à mort. Ces décisions salutaires sont pourtant impuissantes à endiguer les déviances indissociables à de pareilles situations de crise.

Dans les villes et villages décimés par l’épidémie, des groupes d’hommes marchent en appelant à la pénitence. Munis de fouets à pointes de fer, ils se frappent le corps jusqu’au sang, dans la certitude que ce sang purifié permettra d’apaiser le courroux de Dieu et d’assainir l’air. Venus de divers milieux ascétiques, ils sont arrivés d’Italie, remontant le long des frontières françaises avant de proliférer en Germanie, puis dans les Flandres.

Au début, le caractère pénitentiel de ces mouvements n’inquiète pas l’Eglise outre mesure. Mais lorsque le Pape apprend, horrifié, que ces flagellants se confessent entre eux et s’administrent l’absolution, il exprime sans tarder sa condamnation et le renoncement à ces pratiques, sous peine d’excommunication.

De fait, les processions des flagellants se trouvent bien éloignées des pratiques autorisées par l’Eglise : lecture, prophéties et sermons qui accompagnent les sectateurs, portent la marque d’un mysticisme débridé.

" L’un des flagellants se levait pour lire une lettre soi-disant apportée du ciel par un ange dans l’Eglise de Saint-Pierre à Jérusalem. La lettre annonçait que le Christ était profondément affligé des péchés des hommes et qu’il avait accordé à l’intercession de la sainte Vierge et des anges que tous ceux qui voyageraient pendant trente-quatre jours, et se flagelleraient, auraient part à la grâce de Dieu. "

Histoire de la peste noire, A. Phillippe

A Avignon, on a fermement déclaré hérétiques ces flagellants qui n’incarnent en rien le contenu de la foi de l’Eglise. En outre, ils sont partis liés avec les foules qui appellent au massacre des juifs, ce qui va accroître encore la fureur de Clément VI. Il dira :

" Déjà les flagellants, sous prétexte de piété, ont fait couler le sang des juifs que la charité chrétienne doit préserver et protéger, et fréquemment aussi le sang des chrétiens. Et quand l’occasion s’est trouvée, ils ont volé les biens du clergé et des laïcs, et se sont arrogés l’autorité légale de leurs supérieurs. En conséquence, on peut craindre que par leur hardiesse et leur imprudence, un grand degré de perversion ne soit atteint si des mesures sévères ne sont pas prises immédiatement pour les supprimer. "

Cité dans Les grandes pestes en France, Monique Lucenet, 1985

Un équilibre bouleversé

C’est dans une France dévastée que tombe l’hiver 1348, et l’épidémie n’est pas terminée. La peste noire réapparaît en 1360, puis 1369 et 1375. Inexorablement, elle va modifier les mentalités. Tous ont été touchés, peuples et rois. Les chroniqueurs de l’époque ont tenté de dresser un bilan de la peste sans donner de chiffres précis.

Mais au-delà de l’hécatombe, c’est tout un équilibre du corps social qui a été bouleversé. La peste a changé les croyances, changé les rapports humains, changé l’économie, changé la perception du monde. Convaincus qu’ils assistaient à l’apocalypse, nombre de chrétiens et parmi eux, une grande proportion de prélats, évêques et cardinaux, tombèrent dans une dépravation invraisemblable. La peste avait eu raison de ce Moyen-Âge qui mettait Dieu et les astres au centre de tout.

L’espérance dans le royaume des cieux a laissé la place à l’espérance dans les capacités de l’homme à se faire l’artisan de son propre bonheur…

 

Vous voulez écouter les autres épisodes de ce podcast ?

>> Retrouvez-les sur notre site Europe1.fr et sur Apple PodcastsSpotifyDeezerAmazon musicDailymotion et YouTube , ou vos plateformes habituelles d’écoute.

>> Retrouvez ici le mode d'emploi pour écouter tous les podcasts d'Europe 1

 

 

 

"Au cœur de l'histoire" est un podcast Europe 1 Studio

Ecriture et présentation : Clémentine Portier-Kaltenbach

Production : Timothée Magot

Réalisation : Oscar Vataire 

Diffusion et édition : Clémence Olivier avec Salomé Journo

Graphisme : Sidonie Mangin

 

 

Références bibliographiques :

"Autour de la peste noire : famines et épidémies dans l'histoire du XIVe siècle", par Elisabeth Carpentien, dans les Annales. Economies, sociétés, civilisations, 1962 

"Documents inédits sur la grande peste de 1347", par Joseph Michon, éditions Baillères et fils, 1860

"Histoire de la Peste Noire", par le Docteur Phillippe, Direction de la Publicité Médicale, Paris, 1853

"La Peste noire dans l’Occident chrétien et musulman 1346/1347 – 1352/1353" par Stéphane Barry et Norbert Gualde, In : "Épidémies et crises de mortalité du passé", Ausonius Éditions, 2007

Animateurs associés
  • L'Eglise au milieu du village - L'Abbaye Saint-Michel de Frigolet

    L'Eglise au milieu du village - L'Abbaye Saint-Michel de Frigolet

    Europe 1

    Chaque dimanche, Gavin's Clemente Ruiz explore la richesse des églises de France, en révélant leur histoire, leur singularité, ainsi que les activités culturelles et spirituelles qui les animent. Dans ce nouvel épisode de “L’Eglise au milieu du village”, direction les environs de Tarascon, dans les Bouches-du-Rhône, pour découvrir l’Abbaye Saint-Michel de Frigolet.

      Audio -   7 décembre 2025  - 04 min

      Audio -   7 décembre 2025  - 04 min

  • Le diamant bleu de Louis XIV [2/2]

    Le diamant bleu de Louis XIV [2/2]

    Jean des Cars

    En 1792, les joyaux de la Couronne, dont la pierre favorite de Louis XIV, un diamant bleu d’une grande valeur sont dérobés… Mais l’enquête sur la disparition du diamant bleu révèle bien des mystères… Il n'a, en réalité, pas disparu ! Il a été retaillé et n'a cessé de voyager et de circuler entre les mains des plus grandes fortunes européennes. Dans la suite de son récit, Jean des Cars raconte l'histoire rocambolesque de cette pierre volée. (rediffusion)

      Audio -   7 décembre 2025  - 14 min

      Audio -   7 décembre 2025  - 14 min

  • Le diamant bleu de Louis XIV [1/2]

    Le diamant bleu de Louis XIV [1/2]

    Jean des Cars

    Fasciné par les diamants et les pierres précieuses, Louis XIV enrichit considérablement les joyaux de la Couronne. Il fait façonner un diamant bleu brut pour en faire un véritable symbole de pouvoir. Mais, sous son règne, une trentaine de voleurs parviennent à dérober les joyaux de la Couronne dont la pierre favorite du roi... Dans le premier épisode de ce double récit, Jean des Cars revient sur le mystère de la disparition de cet inestimable diamant de 112 carats... (rediffusion)

      Audio -   7 décembre 2025  - 14 min

      Audio -   7 décembre 2025  - 14 min

  • Guerre Froide et conquête spatiale : l'histoire d'un duel

    Guerre Froide et conquête spatiale : l'histoire d'un duel

    Fabrice D'Almeida

    Dans cet épisode d'Au cœur de l’histoire, Fabrice d’Almeida nous emmène en pleine Guerre Froide, au moment où les États-Unis et l’URSS s’affrontent sur ce terrain très particulier : l’espace. Une bataille qui conduira au plus grand exploit de l’humanité avec le premier pas d’un homme sur la Lune, le 20 juillet 1969. Pourquoi ces deux puissances se lancent-elles dans la course à l’espace ? Quel est le lien entre l’Allemagne nazie et les exploits de la NASA américaine ? Comment États-Unis et URSS vont rivaliser de prouesses technologiques pendant plus de dix ans ? Fabrice d’Almeida vous propose un voyage unique, dans l’espace ! (rediffusion)

      Audio -   6 décembre 2025  - 21 min

      Audio -   6 décembre 2025  - 21 min

  • Mozart, le compositeur voyageur

    Mozart, le compositeur voyageur

    Stéphane Bern

    Stéphane Bern raconte le génie de la musique qui a quitté Salzbourg et a ébahi les cours, de Paris à Munich, en jouant de sa musique au cours de ses nombreuses tournées en Europe. Ou la véritable histoire de Mozart, le compositeur voyageur… Pourquoi Mozart est-il parti en tournée à l’âge de 6 ans ? Combien de temps a-t-il passé à se produire dans les principales villes d’Europe occidentales ? Comment voyageait-on, au 18e siècle ? Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Thierry Geffrotin, ancien journaliste d'Europe1, musicien et auteur de "Mozart en tournée" (Editions Erick Bonnier). (rediffusion)

      Audio -   5 décembre 2025  - 42 min

      Audio -   5 décembre 2025  - 42 min

  • Comment les œuvres de Dumas ont-elles marqué l'Histoire ?

    Comment les œuvres de Dumas ont-elles marqué l'Histoire ?

    Virginie Girod

    Alexandre Dumas est, aujourd’hui encore, l’un des auteurs classiques les plus célèbres de la littérature française. Ses romans font l’œuvre de nombreuses adaptations au cinéma comme récemment avec le film "Les Trois Mousquetaires" de Martin Bourboulon. Comment Alexandre Dumas est-il parvenu à créer des œuvres intemporelles ? Comment construit-il ses récits historiques ? L’historienne Virginie Girod reçoit Sarah Mombert, maîtresse de conférences en littérature française du XIXe siècle à l'École Normale Supérieure de Lyon. (rediffusion)

      Audio -   5 décembre 2025  - 21 min

      Audio -   5 décembre 2025  - 21 min

  • Saint Louis, le roi canonisé

    Saint Louis, le roi canonisé

    Stéphane Bern

    Stéphane Bern raconte Louis IX, un roi trop jeune pour monter sur le trône - il avait 12 ans, à la mort de son père Louis XIII - qui, une fois en place, a dû s’imposer par les armes pour soumettre les seigneurs rebelles de son royaume, un pieux souverain qui a pris la croix et s’est engagé dans la périlleuse aventure de la croisade pour libérer les lieux saints occupés par les musulmans, et a fini canonisé, 27 ans après sa mort, entrant ainsi dans l'Histoire sous le nom de Saint Louis… Quels ont été les grands axes de la politique menée par Louis IX à la tête du royaume de France ? Quels ont été les enjeux politiques de sa canonisation ? Comment sa figure a-t-elle été instrumentalisée au fil des siècles ? Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Julien Théry, historien, auteur de "En finir avec les idées fausses sur l’Histoire de France" (Editions de l’Atelier). (rediffusion)

      Audio -   4 décembre 2025  - 41 min

      Audio -   4 décembre 2025  - 41 min

  • Richelieu, l'infatigable serviteur de l'Etat

    Richelieu, l'infatigable serviteur de l'Etat

    Virginie Girod

    En 1624, âgé de 37 ans, Armand Jean Du Plessis, cardinal de Richelieu (1585-1642) devient le principal ministre du roi Louis XIII. Jusqu’à leur mort, tous deux forment, selon l’historienne Françoise Hildesheimer, “un couple politique sans plaisir”. Infatigable serviteur de l’État, doté d’une habileté politique certaine, Richelieu va imposer l’obéissance aux grands du royaume, réinventer les alliances politiques et faire naître l’État moderne. Quels ont été les grands axes de la politique qu’il a menée pendant 18 ans ? Quels parallèles peut-on établir entre Richelieu et Mazarin, son successeur ? Comment la légende noire de l’homme en rouge s’est-elle construite ? Pour en parler, Virginie Girod reçoit le journaliste François-Guillaume Lorrain, rédacteur en chef des pages Histoire du Point et auteur, notamment, du roman Le temps des trahisons (XO éditions). (rediffusion)

      Audio -   4 décembre 2025  - 20 min

      Audio -   4 décembre 2025  - 20 min

  • Auguste Renoir, le peintre fou de couleurs

    Auguste Renoir, le peintre fou de couleurs

    Stéphane Bern

    Stéphane Bern raconte Auguste Renoir, le peintre fou de couleurs qui s’est plu à peindre des figures - et des femmes en particulier - plus que des paysages, se distinguant ainsi de ses amis "impressionnistes", ces peintres - dont il s'est, pour certains, lié d'amitié lorsque l'artisan qu'il était est entré aux Beaux-Arts - qui forment un groupe à la pointe de l’art qui fait parler de lui mais qui peine aussi à gagner sa vie, un groupe dont il finit par s'éloigner pour aller trouver l'inspiration ailleurs... Quelles étaient ses habitudes de peinture ? Quelles sont les particularités de ses oeuvres ? Quel héritage a-t-il laissé aux artistes des générations suivantes ? Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Stéphane Guégan, conseiller scientifique auprès de la Présidence du Musée d’Orsay. (rediffusion)

      Audio -   3 décembre 2025  - 39 min

      Audio -   3 décembre 2025  - 39 min

  • Maria Callas, un drame lyrique [2/2]

    Maria Callas, un drame lyrique [2/2]

    Virginie Girod

    Écoutez la suite de la vie de Maria Callas, racontée par Virginie Girod qui mêle sa voix aux archives Europe 1. La chanteuse a décroché un contrat à la prestigieuse Scala de Milan, mais souffre de la concurrence d’une rivale : Renata Tebaldi. Lorsque cette dernière tombe malade, Maria Callas la remplace au pied levé. Elle tient sa chance de se distinguer, mais les critiques du lendemain sont assez mauvaises. Malgré ce début mitigé à la Scala, Maria ne se décourage pas. Elle sait qu’elle est née pour être une prima donna. Pour mieux séduire le public, Maria a une obsession : maigrir. Elle commence un régime drastique et perd 35 kg en deux ans. Avec son physique longiligne, Maria Callas devient une icône. Au début des années 1970, la plus grande diva du XXe siècle transmet son art à des élèves de la prestigieuse Julliard School de New York. En 1973, elle fait une tournée de récitals qui est en réalité une tournée d’adieux, et en 1977, Maria Callas décède peu après un malaise. Les raisons de sa mort sont assez mystérieuses, certains évoquent un suicide. Mais peut-on vraiment mourir quand on est la plus mythique des chanteuses lyriques de tous les temps ? (rediffusion)

      Audio -   3 décembre 2025  - 20 min

      Audio -   3 décembre 2025  - 20 min

Publicité
En lien avec cette émission
Darmon
Société

Libre antenne week-end

Valérie Darmon

Au cœur de la nuit, les auditeurs se livrent en toute liberté aux oreilles attentives et bienveillantes de Valérie Darmon. Pas de jugements ni de tabous, une conversation franche mais aussi des réponses aux questions que les auditeurs se posent. Un moment d'échange et de partage propice à la confidence pour repartir le cœur plus léger. Si vous aussi vous souhaitez témoigner, laissez vos coordonnées en appelant Europe 1 au : 01 80 20 39 21 (numéro non surtaxé).<br />

Roland Perez
Société

Libre Antenne

Roland Perez

Au cœur de la nuit, les auditeurs se livrent en toute liberté aux oreilles attentives et bienveillantes de Roland Perez. Pas de jugements ni de tabous, une conversation franche mais aussi des réponses aux questions que les auditeurs se posent. Un moment d'échange et de partage propice à la confidence pour repartir le cœur plus léger. Si vous aussi vous souhaitez témoigner, laissez vos coordonnées en appelant Europe 1 au : 01 80 20 39 21 (numéro non surtaxé).<br />

Laurence Ferrari.
Société

Punchline

Laurence Ferrari

Une heure d'information, d'analyses et de débats en direct du lundi au vendredi, en codiffusion avec CNEWS.

Réécoute Alexandre Le Mer
Société

Europe 1 Bonjour

Alexandre Le Mer

Alexandre Le Mer, entouré des journalistes de la rédaction d'Europe 1, vous guide à travers un tour complet de l'actualité dès les premières heures du jour. Pendant deux heures, plongez dans un format convivial où chaque demi-heure vous apporte une nouvelle édition des journaux, pour rester à jour avec les dernières informations. Un moment idéal pour commencer la journée informé, tout en profitant d’un ton décontracté et d’une équipe passionnée par le décryptage des événements qui façonnent notre monde.

Réécoute Dimitri Pavlenko
Société

Europe 1 Matin

Dimitri Pavlenko

Des journaux, des interviews, de l'expertise, une revue de presse, de l'humeur... Emmené par Dimitri Pavlenko, Europe 1 Matin, c'est deux heures d'informations, mais pas seulement. C'est aussi du décryptage et de l'analyse pour mieux comprendre le monde qui nous entoure et les enjeux derrière les dernières actualités. Politique, société, économie, faits divers, sport... Aucun sujet n'échappe à la rédaction d'Europe 1. <br />

Sophie D'Aulan et Guillaume Benech
Société

Le poulet du dimanche

Sophie D Aulan, Guillaume Benech

Chaque dimanche, Sophie d’Aulan et Guillaume Benech dressent la table pour un grand festin de discussions où toutes les générations se retrouvent autour des sujets qui pimentent les repas en famille : du cinéma au couple, du travail à la gastronomie, de l’humour à la consommation… Avec leur chroniqueur Antonin Assié, des auditeurs et un invité choisi aux petits oignons, ils partagent un poulet et des idées, recréant le dialogue entre les générations pour mieux transmettre. Une heure savoureuse entre archives croustillantes, débats relevés et complicité généreuse… À table !

Europe 1
Société

Chaque dimanche après-midi, les auditeurs plongent au cœur de l’Histoire. Pour la première fois depuis leur création au début des années 60, Europe 1 rediffuse la série culte d’Alain Decaux sur les zones d’ombre de notre histoire, "Secret d’Etat". À redécouvrir également, la série « Histoire d’une vie » avec un conteur exceptionnel différent à chaque épisode : Jean d’Ormesson raconte ainsi Chateaubriand, Max Gallo raconte Robespierre...

Ombline Roche
Société

Les enfants d'Europe 1

Ombline Roche

Chaque jour, entre 14h et 15h, Ombline Roche revient sur les musiques qui ont marqué Europe 1 et vous fait revivre la musique des années 1950 à la fin des années 1980 !

Maël Hassani.
Société

Europe 1 Nuit

Maël Hassani

Tous les soirs, Maël Hassani vous livre le concentré de l'actualité du jour, tout en gardant un œil sur les événements à venir avec les Unes de la presse du lendemain.

Pierre de Vilno.
Société

Europe 1 Soir

Pierre de Vilno

Le tour complet de l'actualité en compagnie de Pierre de Vilno et de la rédaction d'Europe 1 de 19 heures à 21 heures.