Publicité
Publicité

Elizabeth II, les crises du début de règne (partie 2)

Au Cœur de l'Histoire - Virginie Girod

19 novembre 2020

Episode - 00 minutes - Société

Description

[1955-1965] A partir de 1956 et l'échec de Suez, les crises politiques le disputent aux crises privées pour la reine. Dans ce nouvel épisode du podcast Europe 1 Studio "Au cœur de l'Histoire", Jean des Cars vous raconte comment Elizabeth II a fait ses armes de dirigeante entre frictions conjugales et affaires d'espionnage dignes d'Hollywood. 


La débâcle de Suez en 1956 est le premier d'une série de revers politiques et privés qu'Elizabeth II devra affronter au fil des années 60. Dans ce nouvel épisode du podcast Europe 1 Studio "Au cœur de l'histoire" , Jean des Cars détaille ces épreuves qui ont forgé le caractère de la souveraine et l'ont préparée à une suite de règne tout aussi mouvementée… 

L’échec de Suez déstabilise la reine 

Le 26 juillet 1956, au Caire, le président Nasser, au pouvoir depuis quatre ans, décide de nationaliser le Canal de Suez. Les biens de la compagnie du Canal sont mis sous séquestre. Une provocation pour le Royaume-Uni et la France, qui se partagent les actions de ladite compagnie. L’heure est grave. Le Premier ministre britannique, Anthony Eden, qui a succédé à Churchill, demande à la reine de parapher l’ordre d’envoi de troupes britanniques en Egypte pour sauvegarder les intérêts de Londres. La souveraine est le Commandant en Chef de toutes ses armées mais c’est la première fois de son règne qu’elle autorise une opération militaire importante. 

La Royal Navy et la Flotte française font route vers l’Egypte. Anthony Eden pense que Moscou encourage Nasser et lui livre des armes. Les Etats-Unis, qui ont refusé de financer le barrage d’Assouan, redoutent une intervention soviétique si l'Egypte est attaquée, ils refusent d’intervenir. En revanche, la coalition franco-britannique est soutenue par Israël. Les opérations militaires débutent le 29 octobre et sont un complet succès qui se solde par l’occupation de la zone nord du Canal. En représailles, Nasser y coule des navires pour le rendre impraticable. Il coupe ainsi la route du pétrole à l'Europe occidentale. Les Américains condamnent l’opération franco-anglaise, l'URSS menace. Le 7 novembre, l’intervention est stoppée par l'ONU et se transforme en défaite. Les troupes franco-britanniques vont devoir piteusement évacuer la zone…

C’est une épreuve pour Elizabeth II, car son gouvernement a échoué en son nom. Elle réalise que le cabinet lui a caché la réalité de la situation. Le résultat est que Washington a pris ses distances et que Nasser devient, grâce à ce fiasco, le leader du monde arabe. Il a réussi à venger son pays d’une humiliation.

Tout aussi grave, l’image de la reine est attaquée par un jeune pair du royaume, Lord Altrincham, très soutenu par la presse qui diffuse ses propos extrêmement violents. Il dépeint la famille royale comme "une clique de hobereaux en tweed" et demande la suppression de la Chambre des Lords. Il va jusqu’à attaquer Elizabeth dans le ton de ses discours : "La reine devrait dire des choses dont les gens se souviendront et faire des choses de sa propre initiative. Jusqu’ici, il n’y a pas le moindre signe qu’une telle personnalité soit en train de naître."

Elle est profondément blessée par ces critiques, et furieuse contre Lord Altrincham. Elle tente de reprendre la main en nommant un nouveau Premier ministre. Ce sera Harold Macmillan. Toutes ces épreuves, Elizabeth II les a affrontées seule. Philip n’est pas auprès d’elle. Il a quitté Londres début octobre, avant la crise de Suez, à bord de Britannia, en compagnie de son secrétaire privé Michael Parker. Il se rendait à Melbourne pour l’ouverture des Jeux Olympiques. Son périple de plus quatre mois le mène ensuite vers la station scientifique britannique en Antarctique. C’est la première séparation aussi longue du couple, et Philip est en crise.

La crise existentielle du mari de la reine

Pourquoi Philip est-il parti si longtemps ? Le mari de la reine déteste être enfermé dans un carcan. Son secrétaire privé, Michael Parker, très conscient de cela, a essayé de lui procurer une bouffée d’oxygène. Peu avant son mariage, il introduit Philip au Thursday Club, dont les membres se réunissaient tous les jeudis dans un restaurant du quartier chic de Mayfair. Le président en est un étonnant personnage, un photographe nommé Baron. Ce club réunit des personnalités très diverses, des journalistes, des acteurs comme David Niven et Peter Ustinov et quelques aristocrates. Outre les déjeuners, ses membres se retrouvent parfois pour des dîners dans des night-clubs. Il arrive souvent à Philip de participer à ces escapades nocturnes. Bien sûr, les joyeuses soirées du duc sont connues de Buckingham Palace. Des rumeurs de liaisons commencent à circuler dans la presse américaine. Ces ragots sur de potentielles infidélités ont finalement obligé le duc et son secrétaire à démissionner du Thursday Club.

La séparation des époux pendant quatre mois était-elle une confirmation de leur mésentente ou plutôt la volonté de prendre du champ pour permettre une réconciliation ? Sur le chemin du retour de Philip, un nouveau scandale conjugal éclate. Cette-fois, il concerne son secrétaire Michael Parker. Celui-ci est informé que son épouse vient de déposer une demande de divorce car elle ne supportait plus les absences prolongées de son mari. Il quitte le Britannia à l’escale de Gibraltar après avoir donné sa démission à Philip. Un futur divorcé ne peut être au service d’un membre de la famille royale… 

Les retrouvailles d’Elizabeth et Philip ont lieu à l’aéroport de Lisbonne le 18 février 1957. Elles sont guettées par une armée de photographes. Les journalistes en sont pour leurs frais : chacun des époux affiche un sourire éclatant. La reine a compris qu’il fallait donner un statut à son mari. Quatre jours plus tard, le 22 février 1957, elle octroie à Philip le titre de prince consort. La réconciliation est actée. Elle sera consacrée lors d’un voyage officiel à Paris, en avril 1957.

La bonne entente des époux est évidente, et en juin 1959, lors d’un autre voyage officiel, au Canada cette fois, un communiqué de Buckingham Palace annonce qu’Elizabeth attend un heureux évènement. Le 19 février 1960, elle donne naissance à un deuxième héritier mâle pour la couronne, le prince Andrew. Son patronyme est Mountbatten-Windsor. La reine a cédé : Andrew et les autres enfants à naître porteront un nom qui associe celui de la dynastie à celui de leur père. Philip a gagné. Comme un bonheur n’arrive jamais seul, trois mois plus tard, Margaret, enfin consolée, épouse le photographe Tony Armstrong Jones. Sa sœur lui accorde le titre de Lord Snowdon. La princesse rebelle a enfin trouvé le bonheur… pour l’instant !

Elizabeth II, cheffe du Commonwealth 

C’est à cette époque que la reine et Philip font presque du Britannia leur résidence secondaire. Ils sillonnent les mers et les océans du monde lors d’une série de voyages officiels à travers les Etats du Commonwealth. Ces voyages nécessitent une incroyable logistique et la préparation, minutieuse, d’un agenda millimétré. La Royal Navy assure la sécurité du yacht, accompagnant le Britannia, parfois aussi avec le concours de la Royal Air Force. La garde-robe de la reine est confiée à celle qui avait été sa nurse, sa chère Bobo, et ce n’est pas une mince affaire ! Dans ces périples, Elizabeth II se change plusieurs fois par jour : robes, chapeaux, chaussures, gants, tout est prévu à l’avance, sans compter les robes du soir et les joyaux qui les accompagnent. C’est la reine elle-même qui sélectionne les tiares et les colliers qu’elle portera le soir, ainsi que les broches qui scintilleront au revers gauche de ses tenues de ville.

En janvier 1961, le couple arrive en Inde. Elizabeth est le deuxième souverain britannique à se rendre dans ce pays après son grand-père George V, en 1911. De Bombay à Delhi puis à travers le Rajasthan, c’est une succession de fêtes somptueuses, de promenades à dos d’éléphant, de chasses au tigre… L’Inde des Maharadjahs fait un triomphe à la reine. En novembre, ce sera l’Afrique. Elizabeth II se rend au Ghana, contre l’avis de son premier ministre Macmillan. En effet, le président Nkrumah revient de Moscou, faisant du Ghana un pion soviétique en Afrique, en pleine Guerre Froide. 

Mais la reine, qui avait déjà annulé un voyage dans cette ancienne colonie en 1959 car elle était enceinte d’Andrew, avait promis de revenir. Et pour Elizabeth II, une promesse de venir dans un État du Commonwealth doit être tenue. Elle a eu raison : ce voyage est un succès, le président Nkrumah est sous charme. Ils vont danser ensemble lors d’une réception : la photo fait le tour du monde. Macmillan reconnaît que la reine a bien fait de vouloir, à tout prix, maintenir les liens avec le Commonwealth, quelles que soient les nouvelles options politiques de l’Etat membre.

En janvier 1963, Elizabeth est en Australie et en Nouvelle-Zélande avec Philip lorsqu’elle apprend que le général de Gaulle a opposé son veto à l’entrée du Royaume-Uni dans le Marché Commun. C’est une grande déception pour celle qui avait magnifiquement reçu le président français en 1960. Elle le tenait en grande estime. Les relations vont se refroidir entre la République et le Royaume-Uni.

Londres nid d’espions 

Au retour de sa tournée dans l’hémisphère sud, Elizabeth II va avoir un autre sujet de contrariété. En juin 1963, John Profumo, ministre de la Défense du Cabinet Macmillan, est contraint de démissionner. Quelques mois plus tôt, il avait rencontré, lors d’une partie fine chez le vicomte Astor, une très jolie femme, Christine Keeler. En réalité, c’est une call-girl et elle devient sa maîtresse. Peu de temps après, la jeune femme, accompagnée d’une autre call-girl, Mandy Rice Davies, passent un week-end chez un célèbre ostéopathe londonien, le Dr. Ward. Quelques jours plus tard, Christine Keeler accuse le médecin de l’avoir violée. La presse s’empare volontiers de cette croustillante affaire, d’autant plus que le Dr. Ward est très connu. A la faveur de l’enquête, on découvre que Christine Keeler est aussi la maîtresse de l’Attaché Naval de l’ambassade d’URSS à Londres, Ivanov, un agent du KGB. On apprend bientôt qu’elle est aussi celle du ministre de la Défense John Profumo ! Le scandale mondain se transforme en véritable affaire d’espionnage. Les confidences que la call-girl a arrachées sur l’oreiller du ministre étaient transmises directement à l’agent du KGB, donc à Moscou.

Dans un premier temps, le ministre nie, mais il finit par avouer la vérité à sa femme, puis au Premier ministre, à qui il donne sa démission le 4 juin 1963. Désormais, il se consacrera à des œuvres caritatives. Quant au docteur Ward, on découvre qu’il dirigeait un réseau de call-girls. Attaqué de toutes parts, lâché par ses amis, il se suicide en absorbant des barbituriques. Or, il était un membre du Thursday Club quand le prince Philip en faisait partie... Leurs relations étaient amicales et le médecin avait fait plusieurs croquis du mari de la reine. Il avait un certain talent et ses dessins sont mis en vente après sa mort. Buckingham Palace va faire appel au conservateur des collections de peintures et de dessins de la reine pour racheter toutes les œuvres impliquant le prince, voire d’autres membres de la famille royale. Il s’appelle Anthony Blunt. Lui aussi va faire parler de lui…

L’affaire Profumo est grave puisqu’elle a contraint le ministre de la Défense à démissionner en pleine guerre froide. A l’automne suivant, le 18 octobre 1963, le Premier ministre Macmillan démissionne également pour raisons de santé. Il est remplacé par Sir Alec Douglas Home, ancien secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères.

Si l’affaire Profumo est retentissante, elle n’est hélas pas la seule affaire d’espionnage qui déstabilise le Royaume-Uni. Une autre, plus grave, a commencé dans l’ombre, il y a déjà quelques années. C’est l’affaire des "Cinq de Cambridge". 

Dans les années 30, cinq étudiants du Trinity College de Cambridge sont recrutés par les services secrets soviétiques. Ils appartiennent tous à la "Société des Apôtres", une sorte de club datant de 1820, devenu le haut-lieu de la contestation sociale au sein du Trinity College. Grace aux romans de John Le Carré, lui-même ancien agent au service secret de Sa Majesté, leurs noms sont aujourd’hui connus de tous : Kim Philby, appartenant à la bourgeoisie aisée, Anthony Burgess, un aristocrate homosexuel flamboyant, en révolte contre son milieu. Il y avait aussi deux Ecossais, Maclean et Cairncross. Le cinquième n’est autre qu'Anthony Blunt. Tous vont appartenir au service secret de Sa Majesté, mais ce sont des agents doubles. Burgess et Maclean seront exfiltrés par le KGB vers l’URSS, Philby arrêté. Il va alors dénoncer Blunt. 

C’est grave pour la reine car cet agent avait beaucoup travaillé pour son père pendant la guerre et dirigeait les collections royales. Il vaut mieux que cette affaire reste secrète. Un pacte d’immunité est conclu avec le conservateur après qu’il ait donné les noms de son réseau. Il restera sous haute surveillance et continuera à diriger les collections d’Elizabeth II. L’affaire ne sera révélée qu’en 1979 par Margaret Thatcher, au grand courroux de la reine. Elle en voudra énormément à son Premier ministre.

Ces affaires d’espionnage vont beaucoup perturber Elizabeth II mais elle va tout de même avoir une occasion de se réjouir : le 19 mars 1964, elle donne naissance à son quatrième enfant, un troisième fils, le prince Edward. Elle déclare alors : "Quel bonheur d’avoir de nouveau un bébé à la maison."

 

 

Ressources bibliographiques : 

Sarah Bradford, Elizabeth II (Penguin Books nouvelle édition 2002)

William Shawcross, Queen Elizabeth the Queen Mother (Pan Books, 2009)

Sarah Bradford, George VI (Penguins Books, 1989)

Jean des Cars, Elizabeth II, la Reine (Perrin, 2018)

 

Vous voulez écouter les autres épisodes de ce podcast ?

>> Retrouvez-les sur notre site Europe1.fr et sur Apple PodcastsGoogle podcasts, Deezer, Dailymotion et YouTube , ou vos plateformes habituelles d’écoute.

>> Retrouvez ici le mode d'emploi pour écouter tous les podcasts d'Europe 1

 

 

"Au cœur de l’Histoire" est un podcast Europe 1 Studio

Auteur et présentation : Jean des Cars
Production, diffusion et édition : Timothée Magot
Réalisation : Jean-François Bussière
Graphisme : Karelle Villais

 

Animateurs associés
  • Édouard VIII : trahir l’Angleterre

    Édouard VIII : trahir l’Angleterre

    Virginie Girod

    Virginie Girod raconte les frasques d'Édouard VIII (1894-1972), souverain britannique ayant défrayé la chronique. En 1936, moins d'un an après être monté sur le trône d'Angleterre, Édouard VIII abdique afin d'épouser Wallis Simpson. Alors que l'Europe assiste à la montée des périls et que la guerre semble inévitable, l'ex-souverain est sa compagne s'affichent aux côtés de hauts-dignitaires nazis.

      Audio -   16 mai 2025  - 17 min

      Audio -   16 mai 2025  - 17 min

  • Alexandre Ier : les mystères autour de la mort d’un tsar

    Alexandre Ier : les mystères autour de la mort d’un tsar

    Virginie Girod

    Virginie Girod plonge dans la Russie du XIXe siècle et raconte la mystérieuse disparition d'Alexandre Ier. En 1825, le tsar de Russie s'éteint soudainement à l'âge de 47 ans. Onze ans plus tard, en Sibérie, un mystique errant prénommé Fiodor Kouzmitch est arrêté. Bientôt, une rumeur se répand : le tsar et l'ermite seraient-ils la même personne ? Alexandre Ier aurait-il orchestré sa mort pour mener une vie d'ascète dédiée à la prière ?

      Audio -   15 mai 2025  - 16 min

      Audio -   15 mai 2025  - 16 min

  • Qui peut prétendre au trône de France ?

    Qui peut prétendre au trône de France ?

    Virginie Girod

    En France, le dernier roi, Louis-Philippe Ier, a abdiqué en 1848. Voilà près de 200 ans que l’Hexagone n’est donc plus une monarchie. Mais qui pourrait aujourd’hui prétendre au trône et à la couronne de France ? Qui sont les légitimistes et les orléanistes ? Virginie Girod reçoit l’historien Daniel de Montplaisir, spécialiste des Bourbons et du mouvement légitimiste.

      Audio -   14 mai 2025  - 21 min

      Audio -   14 mai 2025  - 21 min

  • [1/2] La duchesse de Berry, l’amazone de la Restauration

    [1/2] La duchesse de Berry, l’amazone de la Restauration

    Virginie Girod

    Virginie Girod raconte la sulfureuse duchesse de Berry, fervente royaliste et défenseure des Bourbons. Dans le premier épisode de ce double récit inédit, la monarchie est restaurée en France après la chute de Napoléon. En 1816, la princesse Marie-Caroline de Bourbon-Siciles (1798-1870) épouse le duc de Berry, l'héritier putatif du trône de France. Bientôt, la monarchie est à nouveau ébranlée. Un récit en partenariat avec Le Livre de Poche, à l'occasion de la parution du roman "Le Chant maléfique. Le Bureau des affaires occultes", tome 4, d'Éric Fouassier.

      Audio -   12 mai 2025  - 12 min

      Audio -   12 mai 2025  - 12 min

  • [2/2] La duchesse de Berry, l’amazone de la Restauration

    [2/2] La duchesse de Berry, l’amazone de la Restauration

    Virginie Girod

    Virginie Girod raconte la sulfureuse duchesse de Berry, fervente royaliste et défenseure des Bourbons. Dans le second épisode de ce double récit inédit, Marie-Caroline de Bourbon-Siciles, duchesse de Berry, donne naissance à un garçon. En 1830, les Trois Glorieuses contraignent Charles X à abdiquer. Dès lors, la duchesse de Berry complote afin de placer sur son fils, le dernier des Bourbons, sur le trône de France. Un récit en partenariat avec Le Livre de Poche, à l'occasion de la parution du roman "Le Chant maléfique. Le Bureau des affaires occultes", tome 4, d'Éric Fouassier.

      Audio -   12 mai 2025  - 14 min

      Audio -   12 mai 2025  - 14 min

  • TEASER - Qui pourrait monter sur le trône de France ?

    TEASER - Qui pourrait monter sur le trône de France ?

    Virginie Girod

    Imaginez qu’un jour la France redevienne une monarchie. Savez-vous qui pourrait prétendre au trône ? L’un est un Bourbon, il est Espagnol et s’appellerait Louis XX, l’autre est l’actuel comte de Paris, j’ai nommé Jean d’Orléans. La semaine prochaine, dans Au cœur de l’Histoire, vous saurez tout des derniers souverains français et des querelles qui ont opposé leurs descendants tout au long du XIXe siècle. Et, c’est promis, le légitimisme et l’orléanisme n’auront plus de secrets pour vous !

      Audio -   11 mai 2025  - 01 min

      Audio -   11 mai 2025  - 01 min

  • La France a-t-elle été majoritairement résistante sous l’Occupation ?

    La France a-t-elle été majoritairement résistante sous l’Occupation ?

    Virginie Girod

    Il y a 80 ans, quelques mois après la Libération, la France se reconstruit et commence à panser les plaies béantes infligées par quatre années d’Occupation. Alors que le régime de Vichy s'effondre et que le GPRF - le Gouvernement Provisoire de la République française est instauré, le général de Gaulle choisit de fédérer une nation fracturée en mettant en avant l’idée d’une France toute entière tournée vers la Résistance contre l’ennemi. Mais la France a-t-elle été majoritairement résistante ? En 1940, les Français n’ont-ils pas majoritairement soutenu Pétain, qui choisissait la collaboration ? Pour évoquer ces questions, Virginie Girod reçoit l’historienne Bénédicte Vergez-Chaignon. Spécialiste de la Seconde Guerre mondiale, elle a publié de nombreux ouvrages sur la Résistance et l’Occupation.

      Audio -   10 mai 2025  - 19 min

      Audio -   10 mai 2025  - 19 min

  • Robert Brasillach, le procès d’un collabo

    Robert Brasillach, le procès d’un collabo

    Virginie Girod

    1945-2025, 80 ans de la capitulation allemande. En 1945, alors que la France est libérée depuis quelques mois, l'épuration légale s'organise. À Paris, le procès de Robert Brasillach s'ouvre. Cet écrivain collaborationniste, antisémite convaincu fasciné par le nazisme et le fascisme, est jugé pour intelligence avec l'ennemi.

      Audio -   9 mai 2025  - 17 min

      Audio -   9 mai 2025  - 17 min

  • Hôtel Lutetia, 1945 : le retour des déportés

    Hôtel Lutetia, 1945 : le retour des déportés

    Virginie Girod

    1945-2025, 80 ans de la capitulation allemande. En avril 1945, l'Hôtel Lutetia, situé dans VIe arrondissement de Paris, est choisi par le général de Gaulle pour accueillir les déportés de retour des camps de concentration nazis. Pendant plusieurs mois, cet établissement luxueux est un lieu d'accueil, de retrouvailles et de réadaptation pour les rescapés, parmi lesquels 2500 juifs et 45000 résistants et opposants politiques.

      Audio -   8 mai 2025  - 15 min

      Audio -   8 mai 2025  - 15 min

  • À quoi Jeanne d’Arc ressemblait-elle ?

    À quoi Jeanne d’Arc ressemblait-elle ?

    Virginie Girod

    En mai 1429, en pleine guerre de Cent Ans, une nouvelle se répand dans le royaume de France : à Orléans, les Anglais ont été défaits par une armée menée par une très jeune femme au nom du futur Charles VII. Jeanne d’Arc fait son entrée dans l’Histoire. À Paris, un greffier apprenant la nouvelle réalise alors un dessin de la Pucelle. C’est la seule représentation contemporaine de Jeanne d’Arc qui nous soit parvenue, aujourd’hui conservée aux Archives nationales. Pour retracer l’histoire de ce portrait unique et énigmatique, Virginie Girod reçoit Amable Sablon du Corail. Responsable du département du Moyen Âge et de l'Ancien Régime aux Archives nationales, il est commissaire de l’exposition "Jeanne d’Arc, le premier portrait", présentée jusqu'au 19 mai.

      Audio -   7 mai 2025  - 13 min

      Audio -   7 mai 2025  - 13 min

Publicité
En lien avec cette émission
PODCAST- DEVAL
Société

Retrouvez Eliot Deval et toute sa bande du lundi au vendredi de 16h à 18h sur Europe 1 ! Entouré de ses chroniqueurs, il revient sur l'actualité politique. Mais avec Eliot Deval, les auditeurs ont également la parole ! Pour réagir, n'hésitez pas : 01.80.20.39.21

Réécoute Maël Hassani
Société

Europe 1 Nuit

Maël Hassani

Tous les soirs, Maël Hassani vous livre le concentré de l'actualité du jour, tout en gardant un œil sur les événements à venir avec les Unes de la presse du lendemain.

Dimitri Pavlenko.
Société

Europe 1 Matin

Dimitri Pavlenko

Des journaux, des interviews, de l'expertise, une revue de presse, de l'humeur... Emmené par Dimitri Pavlenko, Europe 1 Matin, c'est deux heures d'informations, mais pas seulement. C'est aussi du décryptage et de l'analyse pour mieux comprendre le monde qui nous entoure et les enjeux derrière les dernières actualités. Politique, société, économie, faits divers, sport... Aucun sujet n'échappe à la rédaction d'Europe 1. <br />

Société

Europe 1 13h

Céline Géraud

Tous les jours de la semaine, Céline Géraud fait un point de l'actualité à la mi-journée avec Europe 1 13h. Au programme : des reportages, des invités et la parole des experts et journalistes de la rédaction en studio pour apporter un éclairage supplémentaire.

Alexandre Le Mer.
Société

Europe 1 Bonjour

Alexandre Le Mer

Alexandre Le Mer, entouré des journalistes de la rédaction d'Europe 1, vous guide à travers un tour complet de l'actualité dès les premières heures du jour. Pendant deux heures, plongez dans un format convivial où chaque demi-heure vous apporte une nouvelle édition des journaux, pour rester à jour avec les dernières informations. Un moment idéal pour commencer la journée informé, tout en profitant d’un ton décontracté et d’une équipe passionnée par le décryptage des événements qui façonnent notre monde.

Pierre de Vilno
Société

Europe 1 Soir

Pierre de Vilno

Le tour complet de l'actualité en compagnie de Pierre de Vilno et de la rédaction d'Europe 1 de 19 heures à 21 heures.

devilno
Société

Le grand rendez-vous

Pierre de Vilno

Une heure d’entretien incontournable en partenariat avec CNEWS et Les Echos. Une personnalité politique, un dirigeant économique ou un intellectuel revient sur les grands thèmes de l'actualité et répond aux questions sans détour de Jacques Serais pour apporter des réponses concrètes aux Français.

Le samedi et le dimanche, la rédaction d'Europe 1 vous livre le concentré de l'actualité du jour, tout en gardant un œil sur les événements à venir avec les Unes de la presse du lendemain.

Europe 1
Société

Cœurs et Âmes

Grégory Turpin

Chaque samedi, à 14h sur Europe 1, Grégory Turpin invite les auditeurs à un voyage intérieur à travers les témoignages forts et inspirants de personnalités ou d'anonymes. Qu’ils soient connus ou non, ses invités partagent leur parcours de foi, de doute, d’épreuve ou de renaissance, éclairant ainsi notre propre quête de sens.<br />

Réécoute Thomas Isle
Société

Culture Médias

Thomas Isle

Entouré de ses chroniqueurs, Thomas Isle reçoit celles et ceux qui font l’actualité culturelle et médiatique : dirigeants de chaînes, producteurs, animateurs, journalistes, chanteurs, acteurs, etc. Les auditeurs retrouvent "leurs indispensables" avec les signatures de la station. Une émission de 1h30 enrichie de débats autour des questions médiatiques, d’un jeu interactif et de nouvelles séquences donnant la parole aux auditeurs.