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Cinq-Mars, le favori qui a trahi (partie 2)

Au Cœur de l'Histoire

23 mars 2021

Episode - 00 minutes - Société

Description de l'épisode

Louis XIII et le cardinal de Richelieu rêvent de conquérir les terres espagnoles​. Les conspirations se multiplient pour tenter de faire échouer leurs plans… Dans ce nouvel épisode du podcast Europe 1 "Au cœur de l’histoire", Jean des Cars revient sur la trahison inattendue du favori du roi, le marquis ​de Cinq-Mars.


En 1640 les armées espagnoles et impériales sont affaiblies, pour le plus grand plaisir du roi Louis XIII. Mais, c’était sans compter les manigances de son favori… Dans ce nouvel épisode du podcast Europe 1 studio "Au cœur de l'histoire" , Jean des Cars poursuit​, et achève, le récit de la trahison du marquis ​de Cinq-Mars.

En 1640, Louis XIII et Richelieu constatent, avec satisfaction, que le sort des armes tourne en faveur de la France. Grâce aux armées françaises, la duchesse de Savoie a pu récupérer la ville de Turin, qui était tombée aux mains des Espagnols. Le 9 août, la ville d’Arras, après un long siège, se rend aux Français. Richelieu a pu obtenir ses lettres de naturalisation pour Mazarin. Ce prélat italien connaît parfaitement la situation internationale. Il est aussi un très habile diplomate. Il va le conseiller à la place du Père Joseph. En Espagne, la situation est moins brillante. Philippe IV dirige un pays qui est à bout de forces, financièrement exsangue et ce n’est pas la sécession du Portugal qui arranger ses affaires... Le pays ne profitera plus de l’Empire colonial portugais. Le frère du roi Philippe IV constate : “Les armées espagnoles et impériales sont si réduites qu’elles ne peuvent rien entreprendre. Il n’y a qu’une ressource : se créer des partisans en France et chercher, grâce à eux, à amener le gouvernement français à se montrer raisonnable.”

Clairement, les Espagnols ne rêvent que d’un complot qui les débarrasseraient du cardinal de Richelieu et de sa politique de conquêtes territoriales. Les candidats ne manquent pas. Comme d’habitude, les conspirations vont se succéder, à chaque fois déjouées par le cardinal et le roi. A deux reprises, les partisans du comte de Soissons, un Condé, avaient tenté de gagner à leur cause le marquis de Cinq-Mars, mais celui-ci avait toujours refusé de sauter le pas.

Un ami de Soissons, le marquis de Fontrailles, conspirateur impénitent, fait alors une nouvelle tentative. Fontrailles est un gentilhomme languedocien, “bossu par devant et par derrière et fort laid de visage”. Il voue une haine sans merci au cardinal de Richelieu qui avait eu malheur de se moquer de lui en lui disant alors qu’il attendait un ambassadeur : “Rangez-vous, Monsieur de Fontrailles, ne vous montrez point ! Cet ambassadeur n’aime pas les monstres !” La haine de Fontrailles pour le cardinal égalait celle de Cinq-Mars qui en voulait toujours à Richelieu d’avoir empêché son mariage avec Marie-Louise de Gonzague. C’est ce concours de haines qui va faire basculer Cinq-Mars dans la rébellion. Il se confie à son ami d’enfance François-Auguste de Thou. Celui-ci a 30 ans. Il est à la fois généreux et tourmenté. Il a été conseiller au Parlement, intendant d’armée puis maître de la Bibliothèque du roi. C’est un grand admirateur de la reine Anne d’Autriche. Il a déjà servi d’agent de liaison entre elle et la duchesse de Chevreuse dans leurs diverses intrigues. 

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Cette même année 1640, une crise survient au sein du couple royal. Louis XIII rend visite à sa femme, enceinte de huit mois du futur Philippe d’Orléans. Le petit dauphin Louis, qui a 2 ans, se met à hurler et à rejeter violemment son père. Louis XIII est profondément blessé par l’attitude de son fils et quitte la pièce furieux ! Anne d’Autriche est effondrée. Elle pense que le roi va lui retirer son fils, la rendant responsable de la colère de l’enfant par l’éducation qu’elle lui donnait. Il lui reproche de trop le choyer. Anne d’Autriche a raison d’être inquiète car son mari raconte la scène au cardinal et lui demande si dans l’intérêt du royaume il ne faudrait pas conduire l’enfant à Chantilly pour qu’il ne voie plus la reine. Une fois de plus, Richelieu joue les juges de paix. Il se rapproche de la reine et le lendemain, celle-ci vient voir le roi en tenant le Dauphin par la main. L’enfant se met à genoux et demande pardon. Son père est tout ému et lui offre alors des jouets. Anne d’Autriche va pouvoir accoucher en paix de son second fils le 21 septembre suivant.

Tout est bien qui finit bien mais ignorant les démarches de Richelieu, quelques courtisans s’insurgent contre le traitement fait à la reine et parmi eux, de Thou. Le voilà prêt à rejoindre Cinq-Mars et le duc de Bouillon. Quelque temps après, Fontrailles amène un nouveau comploteur, et pas des moindres, le propre frère du roi, Gaston, que Louis XIII vient d’exclure du Conseil. L’hiver suivant, en 1641, le roi est à nouveau malade, souffrant de son éternelle dysenterie, et la santé du cardinal n’est pas meilleure. Ces mauvaises nouvelles réjouissent évidemment les comploteurs. Ils ne rêvent que d’essayer à nouveau d’assassiner Richelieu. Mais Cinq-Mars répugne au crime. Dans cette période troublée, il pense que le roi juge que la guerre a trop duré et qu’au fond, il subit, lui aussi, la tyrannie du cardinal. C’est une mauvaise interprétation. Malgré les récriminations, Louis XIII a toujours soutenu la politique de son ministre. 

Les conspirateurs décident alors que puisque le souverain ne veut pas se débarrasser de Richelieu, pour y parvenir il faudra disposer de l’appui de l’Espagne et de ses armées. Bouillon dicte alors à Cinq-Mars les articles d’un traité que l’on soumettrait à Philippe IV d’Espagne. Gaston, le duc d’Orléans, sous prétexte que son frère, soumis au cardinal, ne peut agir librement, ira s’enfermer dans Sedan et se fera reconnaître par Madrid comme lieutenant général du royaume. Il recevra l’appui militaire de l’Espagne et des subventions pour lever d’autres unités. La paix sera aussitôt signée entre la France et l’Espagne sur la base d’un retour aux frontières antérieures. Le frère du Roi s’engage formellement à abandonner les alliés de la France, la Suède et les princes allemands. Le texte promet de ne pas porter atteinte aux personnes sacrées du roi et de la reine. 

Le 20 janvier 1642, Fontrailles est désigné pour aller soumettre ce texte au comte d'Olivares, le Premier ministre de Philippe IV. Il part pour Madrid dans la nuit du 27, déguisé en ermite, deux exemplaires du traité cousus dans la doublure de son pourpoint. Alexandre Dumas n’aurait pas fait mieux dans ses romans ! La reine Anne d’Autriche semble approuver l’entreprise mais seulement du bout des lèvres. Un échec pourrait avoir des conséquences fatales pour elle. Et puis, le roi est malade... Peut-être sera-t-elle un jour régente. Elle devra alors se battre pour son fils qui n’a que 3 ans. Si Richelieu n’est pas abattu, il faudra compter avec lui. La perfide Anne d’Autriche écrit alors à un proche du cardinal, le père Carré, soi-disant pour intercéder en faveur du retour de sa dame d’honneur Mlle de Hautefort, mais surtout pour lui dire combien elle désapprouve le comportement de Cinq-Mars à l’égard du cardinal. Le Père Carré montrera certainement sa lettre à Richelieu qui lui en sera reconnaissant. La reine joue sur les deux tableaux !

Le siège de Perpignan

Pendant ce temps, Louis XIII et Richelieu partent en campagne pour la conquête du Roussillon. Ils vont faire le siège de Perpignan, ville tenue par les Espagnols. Le 3 février 1642, le roi et une partie de la Cour quittent Fontainebleau. La reine reste à Saint-Germain avec ses deux fils. Elle doit rejoindre son mari en avril. Louis XIII, redoutant que Gaston n’enlève ses enfants, charge une compagnie de gardes Française de veiller sur eux. La confiance règne ! Cinq-Mars voyage avec le roi, ce qui inquiète Richelieu qui part de son côté. En effet, le favori est très entouré : un groupe d’officiers dont Trévise, capitaine des Mousquetaires, celui-là même qu’Alexandre Dumas rendra si sympathique dans “Les trois mousquetaires” ne jurent que par lui et lui proposent de poignarder le cardinal ! Cinq-Mars commence à trouver que l’idée n’est pas mauvaise. Louis XIII et son Premier ministre se retrouvent à Lyon mais Cinq-Mars n’ose passer à l’acte. Le 25 février, à l’étape de Valence, Le roi remet à Mazarin la barrette de cardinal. Pendant ce temps, Fontrailles est arrivé à Madrid. Le 13 mars, le traité est signé et Olivares présente l’émissaire des conjurés au roi d’Espagne. Le 28 mars, le roi qui avait laissé Richelieu, très malade, à Narbonne, passe en revue les troupes qui font le siège de Perpignan. Pour secourir la ville, les Espagnols rassemblent dans le port de Tarragone une puissante flotte d’une centaine de navires prêts à appareiller. Mis au courant, Richelieu envoie soixante-quinze navires. Les flottes s'affrontent le 23 mai devant Barcelone. Malgré leur infériorité numérique, les Français sont vainqueurs.

Richelieu est toujours à Narbonne, deux abcès aux bras l’empêchent d’écrire et le font souffrir horriblement. Il est surtout très inquiet de savoir Cinq-Mars seul avec le roi. Devant Perpignan, Cinq-Mars reprend ses caprices avec Louis XIII, passant ses nuits avec les gueuses de Narbonne à la colère du souverain qui, néanmoins, le pardonne. Le favori est très populaire, surtout auprès des officiers généraux. Il se forme une clientèle, il est adulé. Fontrailles, de retour de Madrid, arrive au port de Perpignan et annonce à Cinq-Mars le succès de sa mission : le traité est signé ! Au même moment, ce dernier reçoit une lettre de Marie-Louise de Gonzague qui devrait l’alarmer : “Votre affaire est sue aussi communément à Paris qu’on sait que la Seine passe sous le Pont-Neuf”. 

Il montre la lettre à Fontrailles qui s’empresse de fuir à Sedan. Totalement inconscient, Cinq-Mars ignore la mise en garde. Le siège de Perpignan se poursuit, le roi supporte mal ses foucades. Il est très malade, souffrant de fièvre et de diarrhée. Ses médecins lui conseillent de regagner Paris. Sa première étape est Narbonne. Richelieu ne va pas mieux. Il s’apprête à regagner Paris en passant par Béziers après avoir dicté son testament.

La conspiration est découverte

Le cardinal, accablé, ressuscite le 10 juin en Arles : on vient de lui remettre une copie du traité signé par Olivares. On n’a jamais su de quelle façon le document lui est parvenu. Certainement une trahison de l’un des conspirateurs. Peu importe. Richelieu dépêche aussitôt son secrétaire Chavigny auprès de Louis XIII. Il arrive à Narbonne le 12, au lever du roi. Il est stupéfait. Il lui faut un certain temps pour comprendre la situation, à savoir que son favori a rédigé ce traité et l’a fait signer par le roi d’Espagne. Louis XIII donne alors des ordres d’arrestation pour Cinq-Mars et de Thou. Malgré les rancœurs nées de leur dernière querelle, le roi est très affecté. Il n’en revient pas ! Mais peu à peu, il réalise la gravité de la faute de Cinq-Mars et finit par parler de lui comme du “plus grand scélérat et du plus grand traître qui ait jamais été”.

Le 14 juin 1642, Richelieu arrive enfin à Tarascon. Quinze jours plus tard, Louis XIII le rejoint. Ils sont si malades l’un et l’autre qu’ils ne peuvent se tenir debout. On rapproche leurs lits. Tous deux sont apaisés et d’accord sur les suites à donner à cette terrible trahison. Ils conviennent que le cardinal, moins malade, va rester sur place tandis que le roi reviendra le premier à Paris. Sur le chemin du retour, Louis XIII apprend la mort de sa mère Marie de Médicis le 3 juillet, à Cologne, dans sa soixante-dixième année. Par deux espions placés chez elle, Richelieu saura qu’elle était impliquée dans la conspiration de Cinq-Mars. Peu avant son décès, elle avait acheté des litières et des mulets en prévision de son retour triomphal en France. Jusqu’au bout, Marie de Médicis aura comploté contre son fils. !

Le 17 août, Richelieu quitte Tarascon pour Valence emmenant avec lui de Thou, sous bonne garde. Il remonte le Rhône sur un bateau, couché dans un lit de taffetas pourpre entouré de ses gens. Le 5 septembre, il arrive à Lyon. Cinq-Mars s’y trouve, emprisonné déjà depuis deux semaines. Ils seront rejoints rapidement par leur complice le duc de Bouillon, arrêté en Italie puis détenu à Pignerol.

Le procès de Cinq-Mars

Le 27 août, le roi constitue une Commission chargée d’instruire et de juger l’affaire, présidée par le Chancelier Séguier et composée de conseillers au Parlement. Sa première tâche est d’interroger Monsieur, le frère du roi. Gaston d’Orléans avait appris avec effroi l’arrestation de Cinq-Mars. Comme d’habitude, il livre ses complices pour préserver sa personne. Devant Séguier il avoue le traité avec l’Espagne dont il fournit une copie aux juges. Il charge Cinq-Mars, Bouillon, Fontrailles et quelques autres mais ne dit rien sur Anne d’Autriche. Bouillon reconnaît qu’il avait promis à Gaston et à Cinq-Mars de les accueillir à Sedan si le roi mourait. Mais il assure qu’il s’est opposé au traité avec l’Espagne. Cinq-Mars refuse de parler. Séguier vient le trouver dans sa cellule, il l’assure que le roi l’aime trop pour le perdre, aurait pitié de sa jeunesse et ne le laisserait condamner qu’à quelque temps de prison. S’il parlait, il n’aurait pas de raison de s’en repentir. Alors il parle : “Oui, de Thou avait connaissance du traité, oui il détestait Son Eminence et il faudrait prendre garde à lui au cas où il sortirait de prison”.

La confrontation entre de Thou et Cinq-Mars est dramatique. De Thou dira simplement : “Je le confesse, Messieurs, j’ai su la conspiration et j’ai fait tout mon possible pour en détourner Monsieur de Cinq-Mars. Il m’a cru son ami unique et fidèle et je n’ai pas voulu le trahir.”

Le procureur requiert la peine mort contre eux deux. Ils sont condamnés le 12 septembre, à l’unanimité pour Cinq-Mars et par onze voix sur treize pour de Thou. La réaction de ce dernier de manque pas de panache. Il dit à Cinq-Mars :

“Et bien ! Monsieur, humainement, je pourrais me plaindre de vous. Vous m’avez accusé, vous me faites mourir mais Dieu sait combien je vous aime ! Mourrons, Monsieur, mourrons courageusement et gagnons le Paradis !”

Et ils se jettent dans les bras l’un de l’autre. La sentence est immédiatement exécutoire. La grâce du roi n’est pas sollicitée. Richelieu et Séguier décident de ne pas soumettre Cinq-Mars à la Question ordinaire et extraordinaire, de lui épargner cette procédure éprouvante. Peut-être craignaient-ils d’en apprendre trop sur Louis XIII... Haut de sept pieds, l’échafaud a été dressé place des Terreaux, à Lyon, dès la veille de la sentence. 1200 hommes sont mobilisés pour contenir la foule immense des badauds, impatients de voir comment mourrait le favori du roi. Les fenêtres ont été louées à prix d’or… Les deux condamnés font preuve de courage et de foi. Cinq-Mars, somptueusement vêtu d’une juste-au-corps de drap brun, liseré de dentelle d’or, de chausses de soie verte et portant un chapeau noir, fait le fanfaron jusqu’au bout. François de Thou porte un habit de drap noir, il a le maintien sobre d’un homme de robe. Malheureusement, le bourreau n’est pas à la hauteur de sa tâche. C’est une véritable boucherie. La foule proteste devant sa maladresse. On dit qu’il a été écharpé en descendant de l’échafaud. Richelieu, qui a quitté Lyon le même jour, reçoit en même temps la nouvelle de l’exécution et celle du départ des Espagnols, après la capitulation de Perpignan le 29 août.

Le duc de Bouillon, effrayé par la mort de ses complices, supplie Richelieu de l’épargner. Le cardinal va le faire dans l’intérêt du royaume. Bouillon recouvre la liberté à condition de céder au roi en pleine propriété sa Principauté de Sedan. Quant à Gaston, il a regagné Blois. Il a reconnu ses fautes par écrit et renoncé à tous ses droits, y compris à la régence. Seule la reine échappe à toute condamnation. Il fallait ménager Anne d’Autriche dans la perspective d’une régence… 

Une fin de règne

C’était vraiment la dernière conspiration que Louis XIII et Richelieu ont eu à gérer ensemble. Le 29 novembre suivant, le cardinal, déjà mal portant, souffre d’une pleurésie. Il meurt le jeudi 4 décembre 1642. Sa disparition soulève une immense et indécente vague de joie. De Gaston d’Orléans à Anne d’Autriche jusqu’à la haute noblesse, il n’était pas très aimé. Le roi a quant à lui des sentiments partagés. En public, il montre de la douleur pour cette perte immense mais en même temps il se sent, enfin, parfaitement libre après des années d’effacement volontaire. Louis XIII continuera la même politique que son extraordinaire Premier ministre. Gaston d’Orléans avait de faux espoirs, persuadé qu’après la mort du cardinal, son frère le libérerait. Il se trompait. Le monarque lui intime l’ordre de ne pas quitter Blois. 

L’année suivante, le dimanche 7 février 1643, le roi tombe malade, souffrant de fièvres et de douleurs à l’abdomen. Il voudra exercer son autorité jusqu’à la fin. Il règle sa succession, désigne Anne d’Autriche “notre très chère et très aimée épouse et compagne, la Reine, mère de nos enfants” comme régente. Elle est chargée de l’éducation du nouveau roi jusqu’à sa majorité ainsi que de l’administration et du gouvernement du pays sous son autorité. Gaston d’Orléans reçoit la lieutenance générale du royaume. Le souverain innove en créant aussi un Conseil inamovible de sept membres : la reine, Gaston d’Orléans, le prince de Condé, le cardinal Mazarin, le Chancelier Séguier et Messieurs Bouthillier et de Chavigny. Cela marginalise un peu Anne, Gaston et Condé. Mazarin devient le véritable successeur de Richelieu, chargé de poursuivre son œuvre avec ses ministres d'État qui ont la majorité au Conseil. Louis XIII s’éteint le 14 mai 1643 à 42 ans. Il régnait jour pour jour depuis 33 ans. Le roi est mort, vive le nouveau roi, Louis XIV. Il a 5 ans.

 

 

Ressources bibliographiques :

Jean-Christian Petitfils, Louis XIII (Perrin, 2008)

Arnaud Teyssier, Richelieu, l’aigle et la colombe (Perrin, 2014)

 

 

"Au cœur de l’Histoire" est un podcast Europe 1 Studio

Auteur et présentation : Jean des Cars
Production : Timothée Magot
Réalisation : Matthieu Blaise 
Diffusion et édition : Salomé Journo
Graphisme : Karelle Villais

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Pierre de Vilno.
Société

Europe 1 Soir

Pierre de Vilno

Le tour complet de l'actualité en compagnie de Pierre de Vilno et de la rédaction d'Europe 1 de 19 heures à 21 heures.