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SAISON 2019 - 2020, modifié à

Cette année sera celle de Beethoven. Nous célébrons en 2020 le 250ème anniversaire du compositeur allemand. Un musicien de génie dont le neuvième Symphonie est devenue l’hymne européen en 1985. Mais que faisait Beethoven quand il ne composait pas ? Découvrez-le dans cet épisode bonus de "Au Cœur de l'Histoire".

En écoutant le récit consacré à Ludwig van Beethoven vous vous êtes peut être demandé à quoi le compositeur occupait son temps lorsqu'il n'était pas en train d'écrire une symphonie. Dans cet épisode bonus de "Au Cœur de l'Histoire", le spécialiste histoire Jean des Cars, vous raconte une parenthèse dans la vie du musicien. 

On peut dire que Beethoven ne se repose jamais. C’est pourtant ce que ce travailleur acharné va être obligé de faire à l’été 1812 tant sa santé s’est délabrée. Il faut dire que les quatre années qui viennent de s’écouler ne l’ont pas épargné : l’occupation humiliante de Vienne par Napoléon en 1808, ses difficultés financières à cause de la ruine de ses mécènes et son acharnement à composer ont miné sa santé. 

Après avoir passé les premiers mois de 1812 à terminer sa Septième Symphonie, il décide de faire une longue cure à Teplice, station thermale de Bohême, qui est un lieu à la mode où converge toute la bonne société, aussi bien allemande qu’autrichienne.

Sa rencontre avec Goethe

C’est là qu’il va faire la connaissance du poète couvert de gloire, Goethe, le plus grand auteur de langue germanique de l’époque. Beethoven est très admiratif de Goethe dont l’oeuvre va être une source d’inspiration pour lui plus tard, pour sa Neuvième et dernière Symphonie, celle de l’ Hymne à la Joie. 

Quant au poète, il nous livre un portrait du musicien lors de leur première rencontre :"J’ai fait la connaissance de Beethoven à Teplice. Son talent m’a plongé dans l’étonnement. Mais c’est malheureusement une personnalité tout-à-fait indomptée, qui n’a certes pas tort de trouver le monde détestable, mais qui ne le rend vraiment pas plus plaisant, ni pour lui, ni pour les autres. Il est très excusable et très à plaindre car son ouïe l’abandonne ; cela nuit peut-être moins à la partie musicale qu’à la partie sociale. Lui qui est déjà laconique de nature, il le devient doublement par cette infirmité".

Une lettre d'amour enflammée

Parlons de sa vie sociale justement. Ou plutôt de sa vie sentimentale. À Teplice, Beethoven ne compose pas. Mais il a le temps de s’épancher sur ses malheurs sentimentaux. Il va écrire la lettre brûlante "à son immortelle bien aimée". La seule difficulté, pour nous, est que nous ne savons pas le nom de sa destinataire... Il peut s’agir de Bettina Brentano, de sa soeur Antonia,  ou alors de Joséphine Brunswick. 

On n’est pas sûr de l’endroit où elle se trouve au moment où Beethoven écrit sa lettre enflammée. Ils se sont peut-être croisés à Prague, ou alors Teplice, ou alors pas du tout ! Néanmoins, neuf mois plus tard, Joséphine va mettre au monde une petite Mimona. Un prénom qui, si on le lit à l’envers, se lit anonyme. Mimona est-elle le fruit de ces retrouvailles passionnées à Teplice ? On n’en sait rien...

Toujours est-il qu’à son retour à Vienne, en novembre 1812, Beethoven va beaucoup mieux. Sa cure (et peut-être ses amours...) lui ont fait du bien. Quelques mois plus tard, après la victoire de Wellington sur les troupes française, Beethoven retrouve véritablement goût au travail. Ainsi s’achève cette parenthèse dans la vie d’un romantique.

 

Au cœur de l'histoire est un podcast Europe 1 Studio

Auteur et présentation : Jean des Cars 

Cheffe de projet : Adèle Ponticelli

Réalisation : Julien Tharaud

Diffusion et édition : Clémence Olivier

Illustration : Europe 1 Studio

Direction Europe 1 Studio : Claire Hazan

 

 

 

 

 

 

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