Publicité
Publicité

Alexandre Dumas, romancier de l’Histoire (partie 1)

Au Cœur de l'Histoire

2 décembre 2020

Episode - 00 minutes - Société

Description de l'épisode

Il y a cent cinquante ans, le 5 décembre 1870, Alexandre Dumas disparaissait. Dans ce nouvel épisode du podcast Europe 1 Studio "Au coeur de l'Histoire", Jean des Cars vous raconte la vie de ce colosse de la littérature dont son ami Victor Hugo disait "qu’aucune popularité n’avait dépassé la sienne, que ses succès étaient mieux que des succès, c’étaient des triomphes qui avaient l’éclat de la fanfare". Un véritable roman !


Le samedi 5 novembre 2020 marquera le cent cinquantenaire de la mort d'Alexandre Dumas. Dans ce nouvel épisode du podcast Europe 1 Studio "Au cœur de l'histoire" , Jean des Cars revient sur le début de carrière et les premiers éclats de ce géant incontournable de la littérature française. 

10 février 1829 : le duc d’Orléans assiste au triomphe de Dumas à la Comédie Française

Depuis son arrivée à Paris en 1823, le jeune Alexandre Dumas gagne sa vie en travaillant dans les bureaux du duc d’Orléans, au Palais Royal. Il exerce la fonction de surnuméraire pour les écritures du prince. Charles X règne sur la France. Le duc d’Orléans, c’est son cousin. Et il n’est pas très bien vu… 

Il faut dire qu’il est le fils de Philippe Egalité qui a voté la mort de Louis XVI, frère aîné de l’actuel roi, en 1793, avant d’être lui-même guillotiné… Fils de régicide dans une Restauration triomphante, c’est un péché lourd à porter ! Cela n’empêchera pourtant pas le duc d’Orléans de succéder à Charles X sous le nom de Louis-Philippe. 

Ce dernier a fait du Palais Royal un des phares de la vie parisienne. Alexandre Dumas n’y est pas très bien payé, mais son modeste travail lui laisse le temps d’écrire quelques pièces. La plupart ne sont pas jouées, sauf une, "Christine", qui raconte un épisode tragique de la vie de la reine Christine de Suède au XVIIe siècle. Elle est même acceptée par la Comédie Française, mais n’a aucun succès.

Comme si ça ne suffisait pas, le chef de bureau d’Alexandre Dumas lui reproche ses activités extérieures. Mais cette fois, il en est sûr, sa pièce "Henri III et sa Cour" qui a, elle aussi, été acceptée par la Comédie Française, va être un triomphe ! Alexandre Dumas se présente donc devant le directeur général du secrétariat du duc d’Orléans, M. de Broval, et lui donne sa démission. L’homme est atterré. Il se demande comment cet employé va pouvoir vivre et faire vivre sa mère. Il est stupéfait de son audace. 

La veille de la première représentation, Alexandre Dumas demande à être reçu par le duc d’Orléans au Palais Royal. Il invite le prince, désormais son ex-employeur, à assister à la première de "Henri III et sa Cour". Il veut lui prouver que son secrétariat a eu tort de le dissuader d’écrire. Le duc d’Orléans lui répond qu’il serait très heureux d’assister à la représentation mais malheureusement, il n’est pas libre : il donne un dîner pour une vingtaine de princes et de princesses. Dumas ose lui répondre que, peut- être, ces princes et princesses seraient heureux d’assister, eux aussi, à ce spectacle !

Pour le duc, c’est impossible. On se met à table à six heures et la pièce commence à sept ! Pas démonté, Dumas lui propose d’avancer son dîner d’une heure tandis que lui fera retarder la représentation de la même durée. Le Palais Royal étant voisin de la Comédie Française, tout pourrait s’arranger !

Louis-Philippe commence à être intéressé, mais il ne dispose que de trois loges. Il craint que ce soit insuffisant pour tous ses hôtes. Mais Dumas a tout prévu : il a réservé une galerie complète à la disposition du prince ! Louis-Philippe, enchanté, lui assure alors qu’il viendra avec tous ses invités assister à cette première.

"Henri III et sa Cour" est un drame romantique. Il raconte les amours contrariées de la duchesse de Guise, interprétée par Melle Mars, une des plus célèbres comédiennes de l’époque, avec le jeune Saint-Mégrin, sur fond d’intrigues à la Cour d’Henri III, mettant en scène le roi, sa mère Catherine de Médicis, l’astrologue Ruggieri, et le duc de Guise qui va ourdir un complot pour faire assassiner l’amant de sa femme.

Le soir de la première, le théâtre a mis à la disposition d’Alexandre Dumas une petite avant-scène dans laquelle prennent place Alexandrine, sa sœur aînée, et trois des grands amis de l’auteur : Alfred de Vigny, Victor Hugo et le peintre Georges Boulanger. Le duc d’Orléans arrive à l’heure, s’installe avec sa famille et ses amis dans la galerie qui lui est réservée. Dumas n’en mène pas large au moment du lever de rideau : "Je n’ai jamais éprouvé de sensation pareille à celle que me produisit la fraîcheur du théâtre venant frapper mon front ruisselant."

Le premier acte est applaudi, sans plus. Au deuxième, les applaudissements sont nettement plus nourris. Le troisième acte, au cours duquel le duc de Guise brutalise son épouse en saisissant son bras de son gant de fer, met la salle en émoi : "La scène du gant de fer souleva des cris de terreur mais en même temps des tonnerres d’applaudissements : c’était la première fois qu‘on voyait aborder au théâtre des scènes dramatiques avec cette franchise, je dirais presque avec cette brutalité. Comme je l’avais bien prévu, à partir du quatrième acte jusqu’à la fin, ce ne fut plus un succès, ce fut un délire croissant : toutes les mains applaudissaient, même celles des femmes."

A la fin de la pièce, la salle, y compris le duc d’Orléans, applaudit debout. Alexandre Dumas a 27 ans. A partir de ce moment-là, il est sacré poète et auteur dramatique. 

Une enfance provinciale 

Les parents de Dumas se rencontrent au tout début de la Révolution. Le 15 août 1789, vingt Dragons à cheval entrent dans Villers-Cotterêts, près de Soissons. L’un d’eux, Alexandre Dumas, futur père de notre héros, est très grand, très fort, très beau. Il est aussi métis, ce qui n’est pas fréquent à l’époque… Il est logé à l’Auberge de l’Ecu de France. Il y rencontre la fille du propriétaire, Marie-Louise. Elle aussi est ravissante. Tous deux tombent vite amoureux. Mais pour le père de Marie-Louise, un simple soldat n’est pas digne d’elle. A la fin de l’année, Alexandre quitte la ville au grand damn de Marie-Louise. 

Le Dragon Alexandre Dumas est le fils illégitime d’un planteur de Saint-Domingue, Alexandre Davy de La Pailleterie, et de Marie Dumas, une esclave noire d’une grande beauté, avec qui il a quatre enfants. La Pailleterie achète une propriété en Normandie. Peut-être y a-t-il emmené son fils illégitime : on manque d’informations sur son arrivée en France. Toujours est-il que le jeune métis entre dans l’armée comme simple Dragon et y fait une belle carrière, au point de finir général. 

En 1792, la France déclare la guerre à l’Autriche. Alexandre Dumas, premier du nom – n’étant pas légitimé, il porte celui de sa mère – se distingue : il devient maréchal des logis. Il est intégré à la Légion de Saint-Georges, composée uniquement d’hommes de couleur. Il devient sous-lieutenant puis Saint-Georges, impressionné par sa bravoure, lui offre le grade de lieutenant-colonel.

Aussitôt, l’officier nouvellement promu galope à Villers-Cotterêts. Il n’a pas oublié Marie-Louise… Cette fois, son grade éblouit l’aubergiste. Il finit par lui accorder la main de sa fille. Le mariage est célébré le 28 novembre 1792, mais il repart aussitôt se battre. La nouvelle de la naissance de sa première fille, Alexandrine, lui parvient sur le champ de bataille. Pendant les premières années de leur union, Marie-Louise ne verra pas son époux, absorbé par les campagnes du général Bonaparte. 

En 1793, il est nommé général de brigade puis général de division. Il se distingue à la bataille de Rivoli. Après la paix de Campo-Formio, il rentre brièvement à Villers-Cotterêts avant de repartir pour l’Egypte. Lors de son retour en 1799, il est contraint de débarquer à Naples, en terre ennemie, où il est emprisonné pendant deux ans. En 1801, il revient enfin à Villers-Cotterêts. Notre Alexandre Dumas y naîtra un an plus tard, le 24 juillet 1802. A propos de son père, il a ces mots : "Mon père m’adorait. Quoique, dans les derniers temps de sa vie, les souffrances qu’il éprouvait lui eussent aigri le caractère au point qu’il ne pouvait supporter dans sa chambre aucun bruit ni aucun mouvement. Il avait une exception pour moi."

C’est vrai, le général adore son fils, ce joli garçon au teint sombre et aux yeux bleus, qui lui ressemble tant. Mais il est atteint par l’attitude de Bonaparte, qui n’a jamais voulu reconnaître ses talents. Il meurt en 1806 alors qu’Alexandre n’a que 4 ans. Sa mère se charge de l’élever, et son instruction est assurée par un certain abbé Grégoire, directeur de l’école de Villers-Cotterêts. 

Au départ, le petit Alexandre n’a pas beaucoup de goût pour les études. Il ne saura jamais compter mais grâce à son instituteur, il apprend un français parfait, et aussi le latin. Quand l’abbé Grégoire quitte l’école, Alexandre en fait autant. A 15 ans, grâce à sa mère, il devient troisième clerc de notaire à Villers-Cotterêts. Il le fait par devoir mais sa passion est la chasse. C’est un chasseur-né, il le restera toute sa vie. Et ce bon-vivant fera toujours en sorte qu’il y ait du gibier à sa table !

C’est à cette période qu’il rencontre celui qui deviendra son grand ami, Adolphe de Leuven. Celui-ci lui offre, en 1820, le livre "Ivanhoe" de Walter Scott. Il est enthousiasmé. Mais Alexandre est ambitieux. Malgré la chasse, il s’ennuie à Villers-Cotterêts. Pour réussir, il faut aller à Paris. Il y passe deux jours, s’enchante de la visite de la ville. Il y revient très vite après avoir convaincu sa mère de le laisser partir. C’est là qu’il entre au service du secrétariat du duc d’Orléans pour gagner sa vie.

Un jeune homme plein d’ambitions 

Il s’installe place des Italiens, aujourd’hui rue Boieldieu, dans une petite chambre au quatrième étage, et tombe immédiatement amoureux de sa voisine, Laure Labay, qui dirige un petit atelier de couture. Elle devient sa maîtresse, ils ont un enfant. Ce ne sera ni sa seule maîtresse ni sa seule progéniture. Ce garçon, né en juillet 1824, est aussi prénommé Alexandre. Plus tard, on le connaîtra sous le nom de "Dumas fils". De toute sa fratrie, ce sera celui qui compte le plus dans la vie de son père. Bien qu’il n’ait jamais épousé sa mère, il le considère comme son véritable fils…

C’est à cette période qu’Alexandre Dumas commence à écrire quelques pièces qui ne seront jamais jouées. Surtout, il découvre Shakespeare sur les planches en 1827, lorsqu’une compagnie anglaise s’installe au Théâtre de l’Odéon. Lui qui connaît déjà par cœur plusieurs chefs-d'œuvre de l’auteur anglais légendaire dans leur traduction française, rêve d’entendre ces pièces dans leur langue d’origine (il parle un anglais parfait). Il commence par "Hamlet". Il est bouleversé : "Je comprenais la possibilité de construire un monde. C’était la première fois que je voyais au théâtre des passions réelles, animant des hommes et des femmes en chair et en os et, sur tout ce chaos, flottait l’esprit du seigneur."

Il applaudira aussi "Romeo et Juliette", "Othello", "Macbeth", "Richard III", "Jules César" et "Le Marchand de Venise". Cette rencontre avec Shakespeare est un tournant déterminant dans la carrière d’Alexandre Dumas "auteur dramatique". 

Ce n’est pas un hasard si, suite à cette révélation, il ne s’écoule que deux ans avant qu’il ne triomphe avec "Henri III et sa Cour" au Palais Royal, comme je vous l’ai raconté au début de cet épisode. En 1831, encore deux années plus tard, il donne un "Napoléon Bonaparte" qui ne marche pas, mais il remporte un immense succès avec "Antony". 

C’est un mélodrame. L’héroïne, Adèle, une jeune fille noble, aime secrètement et passionnément un certain Antony, sombre et fascinant. Mais son père la marie à un officier. Antony disparaît alors de sa vie. Trois années plus tard, il resurgit. Elle tente de lui échapper. Il la retrouve. Le mari peut intervenir à tout instant pour arracher sa femme à son amant maudit. Antony, entendant arriver le mari, poignarde Adèle. Lorsqu’il entre et voit sa femme morte, Antony lance : "Oui, morte ! Elle me résistait, je l’ai assassinée…" Une phrase culte pour tous les amateurs d’Alexandre Dumas !

L’auteur a ensuite une liaison avec une actrice nommée Belle Krelsamer. Elle lui donne une fille, Marie, qu’il reconnaît en même temps qu’Alexandre, l’enfant qu’il avait eu avec Laure Labay. Mais un conflit éclate avec cette dernière concernant la garde. Il est réglé par voie judiciaire : Alexandre fils est conduit à l’institution Vauthier. Son père vient parfois l’y chercher pour l’emmener au théâtre.

En 1832, la pièce "La Tour de Nesle", qui raconte les adultères des belles-filles de Philippe le Bel, obtient un succès considérable. C’est presque un miracle car à ce moment-là le choléra frappe Paris et Alexandre Dumas en est victime. C’est sa femme de chambre et son médecin qui le sauvent. Il racontera son traitement, pour le moins pittoresque : pendant que le médecin lui administrait, sous les couvertures, un bain de vapeur à l’aide d’un tuyau, sa voisine le frottait par dessus les draps avec une bassinoire pleine de braises : "Je ne sais pas ce qu’il adviendra de moi en Enfer, mais je n’y serai jamais plus près d’être rôti que je ne le fus cette nuit-là !"

Il ressuscite à temps pour assister au succès de "La Tour de Nesle". La pièce donne vie aux turpitudes nocturnes de Marguerite de Bourgogne dans son palais au bord de la Seine. Melle George, immense comédienne, incarne la reine. Le texte commence par une réplique restée célèbre, lancée par le héros Buridan : "Oh là ! Tavernier du Diable !"

Le grand bal costumé d’Alexandre Dumas

Lors de la révolution de 1830 contre Charles X, Dumas participe à la première attaque de l’Hôtel de Ville. Comme Victor Hugo, il sera déçu de ne pas être nommé ministre par le nouveau pouvoir. 

Alors qu’on répète sa prochaine pièce "Teresa", il est invité à un grand bal costumé aux Tuileries par Louis-Philippe, devenu roi des Français. Il trouve la fête splendide, mais n’y voit ni artistes ni écrivains. Il décide alors de donner lui-même un bal costumé pour tous ses amis, à l’occasion du Carnaval. 

A l’époque, il habite au 40 rue Saint-Lazare, et son appartement est trop petit pour recevoir tant de monde. Son propriétaire l’autorise alors à utiliser un appartement de quatre pièces, libre et encore vierge de décoration. Il demande à tous ses amis peintres de reproduire sur les murs des événements qu’il apprécie, "des sujets à la mode romantique". Louis Boulanger peint une scène de Lucrèce Borgia, Decamps montre le mime Debureau dans un champ de blé rempli de coquelicots et de bleuets, Ziegler représente Esmeralda. Sur deux portes qui se font face, Nanteuil peint deux médaillons, l’un représente Victor Hugo, l’autre Alfred de Vigny, les deux meilleurs amis de Dumas. Quant à Delacroix, il empoigne ses pinceaux et ses brosses pour réaliser, en quelques heures, un Rodrigue à cheval, sanglant et blessé, après la défaite de Guadalete, en Andalousie, en 711.

La décoration n’a rien coûté à Alexandre Dumas. Et il veut qu’il en aille de même pour le buffet ! Avant le bal, il part chasser en Sologne avec un ami, et rentre à Paris avec neuf chevreuils et quantité de lièvres. Il se livre alors à un troc avec son traiteur : trois chevreuils contre un gigantesque saumon ! Le festin est remarquable. 

Le 30 mars 1833, le soir du bal, tout le monde est costumé : Dumas est en François 1er, La Fayette en costume vénitien, Rossini en Figaro, Musset évoque l’opéra italien en Paillasse, Eugène Sue porte un domino pistache. Les sept cents invités se pressent et dansent au son de deux orchestres. A 3 heures du matin, un souper est servi dans deux chambres converties en salles à manger. Puis, on danse encore ! A 9 heures, les deux orchestres, jouant toujours, dévalent l’escalier, et offrent un ultime galop dans la rue où les suivent les derniers invités qui ont tenu bon. Commentaire d’Alexandre Dumas : "J’ai souvent songé, depuis, à donner un second bal pareil à celui-là, mais il m’a toujours paru que c’était chose impossible."

 

Ressources bibliographiques : 

André Maurois, de l’Académie française, Les trois Dumas (Hachette, 1957)

Claude Schopp, Alexandre Dumas, le génie de la vie (Fayard, 2002)

Alain Decaux, de l’Académie française, Dictionnaire Amoureux d’Alexandre Dumas (Plon, 2010)

 

Vous voulez écouter les autres épisodes de ce podcast ?

>> Retrouvez-les sur notre site Europe1.fr et sur Apple Podcasts , Google podcasts, Deezer, Dailymotion et YouTube , ou vos plateformes habituelles d’écoute.

>> Retrouvez ici le mode d'emploi pour écouter tous les podcasts d'Europe 1

 

"Au cœur de l’Histoire" est un podcast Europe 1 Studio

Auteur et présentation : Jean des Cars
Production, diffusion et édition : Timothée Magot
Réalisation : Jean-François Bussière
Graphisme : Karelle Villais

 

 

Animateurs associés
  • L'Eglise au milieu du village - L'église Saint-Bertrand de Saint-Lary-Soulan

    L'Eglise au milieu du village - L'église Saint-Bertrand de Saint-Lary-Soulan

    Europe 1

    Chaque dimanche, Gavin's Clemente Ruiz explore la richesse des églises de France, en révélant leur histoire, leur singularité, ainsi que les activités culturelles et spirituelles qui les animent. Dans ce nouvel épisode de “L’Eglise au milieu du village”, direction Saint-Lary-Soulan, dans les Hautes-Pyrénées, pour découvrir l’église Saint-Bertrand.

      Audio -   21 décembre 2025  - 04 min

      Audio -   21 décembre 2025  - 04 min

  • La Guerre de Sécession : les "états-désunis" [2/2]

    La Guerre de Sécession : les "états-désunis" [2/2]

    Jean des Cars

    La guerre de Sécession prend fin le 9 avril 1865, à l'issue d'une dernière bataille à Petersburg. Elle laisse place à un bilan humain catastrophique et à un paysage politique bouleversé. Jean des Cars fait le bilan de cette opposition tragique, l'une des premières guerres "modernes", dont les conséquences sont encore palpables au sein de la société américaine. (rediffusion)

      Audio -   21 décembre 2025  - 17 min

      Audio -   21 décembre 2025  - 17 min

  • La Guerre de Sécession : les "états-désunis" [1/2]

    La Guerre de Sécession : les "états-désunis" [1/2]

    Jean des Cars

    Le 12 avril 1861, une attaque des forces Confédérées contre une installation militaire de l'Union à Fort Sumter déclenche la guerre de Sécession. Cette guerre va durer quatre ans. Quatre ans d'un conflit armé, au bilan humain et matériel dramatique, entre le nord et le sud des Etats-Unis. Jean des Cars vous raconte comment cette opposition pernicieuse a fait son nid dans le terreau fertile de l'esclavage. (rediffusion)

      Audio -   21 décembre 2025  - 15 min

      Audio -   21 décembre 2025  - 15 min

  • Référendum de 1969 : le dernier acte du général de Gaulle

    Référendum de 1969 : le dernier acte du général de Gaulle

    Fabrice D'Almeida

    Fabrice d’Almeida nous emmène en 1969, l’année d’un référendum historique dans l’histoire politique française : celui qui poussa le général de Gaulle vers la sortie. Après la crise de mai 1968, le président de la République souhaite moderniser le pays en créant les régions et en réformant le Sénat. Il soumet ce choix aux Français, soulignant bien qu’il s’agit là de "la seule voie acceptable" pour savoir si le peuple garde confiance en lui. Après un "non" gagnant à 52,58%, Charles de Gaulle démissionne. Pourquoi le général de Gaulle a-t-il tenu à organiser un référendum ? Quelles raisons l’ont poussé à mettre autant en avant sa personne ? Pourquoi les Français ont-ils majoritairement rejeté sa proposition ? Grâce à Fabrice d’Almeida, revivez une période charnière de notre histoire française, avec la sortie du monde politique du père de la Ve République. (rediffusion)

      Audio -   20 décembre 2025  - 23 min

      Audio -   20 décembre 2025  - 23 min

  • Le paquebot France, un bateau gigantesque qui a fini en cale sèche

    Le paquebot France, un bateau gigantesque qui a fini en cale sèche

    Stéphane Bern

    Stéphane Bern nous convie à un voyage... en bateau, à bord du France, le plus grand paquebot jamais construit lors de sa mise à l'eau, il y a 65 ans presque jour pour jour, un « bateau gigantesque » comme le chantait Michel Sardou, qui a tristement fini en cale sèche… Qu’incarne le paquebot France dans notre imaginaire collectif ? Quels sont les enjeux de sa construction ? En quoi est-il l’ambassadeur de la France sur les mers ? Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Gabriel Courgeon, chargé des collections du Musée national de la Marine de Paris. (rediffusion)

      Audio -   19 décembre 2025  - 40 min

      Audio -   19 décembre 2025  - 40 min

  • Jean Moulin, héros de la Résistance [2/2]

    Jean Moulin, héros de la Résistance [2/2]

    Virginie Girod

    Écoutez la suite du récit raconté par l’historienne Virginie Girod sur Jean Moulin, visage de la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. De retour en France, Jean Moulin peine à unifier la Résistance derrière le général de Gaulle. Finalement, le 26 janvier 1943, les Mouvements unis de la Résistance (MUR) voient le jour, renommés 'Conseil national de la Résistance' quelques mois plus tard. Le 21 juin 1943, alors qu’il va participer à une réunion de résistants chez le Dr Dugoujon à Lyon, Jean Moulin est arrêté par la Gestapo lyonnaise, dont le chef est le SS Klaus Barbie. Pendant cinq jours, ce dernier torture le résistant pour le faire parler. Jean Moulin garde le silence, mais meurt quelques jours plus tard, le 8 juillet. Des années après la fin de la guerre, en 1964, son héroïsme est consacré : il entre au Panthéon. Il faudra attendre la fin des années 90 pour que son bourreau, Klaus Barbie, soit jugé pour ses crimes. (rediffusion)

      Audio -   19 décembre 2025  - 16 min

      Audio -   19 décembre 2025  - 16 min

  • La légende de la papesse Jeanne

    La légende de la papesse Jeanne

    Stéphane Bern

    Stéphane Bern raconte le destin d’une femme pape que l’église elle-même a imaginée au 13e siècle, une papesse qui n’a jamais existé, bien que de nombreux textes laissent penser le contraire. Ou plutôt sa légende, la véritable histoire de la légende de la papesse Jeanne… Quand la légende de la papesse Jeanne a-t-elle émergé ? Comment a-t-elle évolué au fil des textes ? Comment, enfin, s’en est-on emparé pour justifier l'inaccessibilité des femmes au sacerdoce ? Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Agostino Paravicini Bagliani, historien, spécialiste de la papauté au Moyen-Age, et auteur de "Histoire de la papesse Jeanne: une enquête au cœur des textes" (Presses Universitaires de Lyon). (rediffusion)

      Audio -   18 décembre 2025  - 43 min

      Audio -   18 décembre 2025  - 43 min

  • Jean Moulin, héros de la Résistance [1/2]

    Jean Moulin, héros de la Résistance [1/2]

    Virginie Girod

    Écoutez l’histoire de Jean Moulin, figure de la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale, racontée par l’historienne Virginie Girod dans deux épisodes inédits. Alors qu’en juin 1940, les Nazis gagnent du terrain, la Résistance s’organise. L’appel du général de Gaulle, lancé le 18 juin depuis Londres, marque le début du mouvement de résistance de La France libre. L’armistice est signé le 22 juin 1940, mais Jean Moulin ne prête pas allégeance au régime de Vichy du Maréchal Pétain. La même année, il est révoqué de ses fonctions et entre en résistance. Le 25 octobre 1941, il rencontre le Général de Gaulle en Angleterre. Jean Moulin est alors chargé d’unifier les résistants en France et de les organiser en armée secrète. Une mission qui s’annonce difficile… (rediffusion)

      Audio -   18 décembre 2025  - 14 min

      Audio -   18 décembre 2025  - 14 min

  • Léopold II, roi des Belges et maître impitoyable de l’Etat indépendant du Congo

    Léopold II, roi des Belges et maître impitoyable de l’Etat indépendant du Congo

    Stéphane Bern

    Stéphane Bern raconte Léopold II, le deuxième roi des Belges et le premier souverain autoproclamé d’un État privé, l’Etat indépendant du Congo, qu’il n’a, hélas, pas fait que conquérir… Comment Léopold II a-t-il fait de la Belgique une puissance mondiale ? Et en même temps, comment a-t-il fait de l’Etat indépendant du Congo sa propriété personnelle ? Plus d’un siècle après sa mort, quelle image reste-t-il de ce roi controversé ? Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Matthieu Longue, historien, auteur de “Léopold II - Une vie à pas de géant” (Editions Racine). (rediffusion)

      Audio -   17 décembre 2025  - 42 min

      Audio -   17 décembre 2025  - 42 min

  • Comment préserver les monuments en France ?

    Comment préserver les monuments en France ?

    Virginie Girod

    Dans le quatrième arrondissement de Paris, l’hôtel de Sully abrite le siège du Centre des monuments nationaux, une institution centenaire dont le rôle est d’assurer la gestion d’une centaine de monuments en France reflétant la richesse de notre patrimoine. Avec sa présidente, Marie Lavandier, Virginie Girod revient sur les politiques de préservation du patrimoine mises en place dans l’hexagone depuis le XIXe siècle et vous propose un petit tour de France des châteaux et autres abbayes qui font la splendeur de notre pays ! (rediffusion)

      Audio -   17 décembre 2025  - 17 min

      Audio -   17 décembre 2025  - 17 min

Publicité
En lien avec cette émission
Guillaume Lariche
Société

Europe 1 Matin week-end

Guillaume Lariche

Chaque samedi et dimanche, de 6h à 9h, Guillaume Lariche entouré des journalistes de la rédaction et des chroniqueurs de la station, vous propose un point complet sur l'actualité pour mieux la comprendre. Un rendez-vous incontournable pour commencer votre week-end. Culture, société et évasion seront également au programme de ces trois heures.

Alexis de La Fléchère
Société

Europe 1 Matin

Alexis de La Fléchère

Des journaux, des interviews, de l'expertise, une revue de presse, de l'humeur... Emmené par Dimitri Pavlenko, Europe 1 Matin, c'est deux heures d'informations, mais pas seulement. C'est aussi du décryptage et de l'analyse pour mieux comprendre le monde qui nous entoure et les enjeux derrière les dernières actualités. Politique, société, économie, faits divers, sport... Aucun sujet n'échappe à la rédaction d'Europe 1. <br />

Laurence Ferrari
Société

Punchline

Laurence Ferrari

Une heure d'information, d'analyses et de débats en direct du lundi au vendredi, en codiffusion avec CNEWS.

Darmon
Société

Libre antenne week-end

Valérie Darmon

Au cœur de la nuit, les auditeurs se livrent en toute liberté aux oreilles attentives et bienveillantes de Valérie Darmon. Pas de jugements ni de tabous, une conversation franche mais aussi des réponses aux questions que les auditeurs se posent. Un moment d'échange et de partage propice à la confidence pour repartir le cœur plus léger. Si vous aussi vous souhaitez témoigner, laissez vos coordonnées en appelant Europe 1 au : 01 80 20 39 21 (numéro non surtaxé).<br />

Roland Perez
Société

Libre Antenne

Roland Perez

Au cœur de la nuit, les auditeurs se livrent en toute liberté aux oreilles attentives et bienveillantes de Roland Perez. Pas de jugements ni de tabous, une conversation franche mais aussi des réponses aux questions que les auditeurs se posent. Un moment d'échange et de partage propice à la confidence pour repartir le cœur plus léger. Si vous aussi vous souhaitez témoigner, laissez vos coordonnées en appelant Europe 1 au : 01 80 20 39 21 (numéro non surtaxé).<br />

Réécoute Alexandre Le Mer
Société

Europe 1 Bonjour

Alexandre Le Mer

Alexandre Le Mer, entouré des journalistes de la rédaction d'Europe 1, vous guide à travers un tour complet de l'actualité dès les premières heures du jour. Pendant deux heures, plongez dans un format convivial où chaque demi-heure vous apporte une nouvelle édition des journaux, pour rester à jour avec les dernières informations. Un moment idéal pour commencer la journée informé, tout en profitant d’un ton décontracté et d’une équipe passionnée par le décryptage des événements qui façonnent notre monde.

Sophie D'Aulan et Guillaume Benech
Société

Le poulet du dimanche

Sophie D Aulan, Guillaume Benech

Chaque dimanche, Sophie d’Aulan et Guillaume Benech dressent la table pour un grand festin de discussions où toutes les générations se retrouvent autour des sujets qui pimentent les repas en famille : du cinéma au couple, du travail à la gastronomie, de l’humour à la consommation… Avec leur chroniqueur Antonin Assié, des auditeurs et un invité choisi aux petits oignons, ils partagent un poulet et des idées, recréant le dialogue entre les générations pour mieux transmettre. Une heure savoureuse entre archives croustillantes, débats relevés et complicité généreuse… À table !

Europe 1
Société

Chaque dimanche après-midi, les auditeurs plongent au cœur de l’Histoire. Pour la première fois depuis leur création au début des années 60, Europe 1 rediffuse la série culte d’Alain Decaux sur les zones d’ombre de notre histoire, "Secret d’Etat". À redécouvrir également, la série « Histoire d’une vie » avec un conteur exceptionnel différent à chaque épisode : Jean d’Ormesson raconte ainsi Chateaubriand, Max Gallo raconte Robespierre...

Ombline Roche
Société

Les enfants d'Europe 1

Ombline Roche

Chaque jour, entre 14h et 15h, Ombline Roche revient sur les musiques qui ont marqué Europe 1 et vous fait revivre la musique des années 1950 à la fin des années 1980 !

Maël Hassani.
Société

Europe 1 Nuit

Maël Hassani

Tous les soirs, Maël Hassani vous livre le concentré de l'actualité du jour, tout en gardant un œil sur les événements à venir avec les Unes de la presse du lendemain.