Volte-face de Michel Barnier sur le prix de l'électricité : quelles conséquences économiques ?
Dans un entretien accordé au "Figaro", Michel Barnier a annoncé ce jeudi qu'il n'augmenterait finalement pas les taxes sur l'électricité. La baisse des tarifs réglementés seront donc plus importante en février prochain.
Les taxes sur l'électricité n'augmenteront pas. Le Premier ministre Michel Barnier l'a annoncé ce jeudi dans un entretien au Figaro . Cette hausse était perçue comme une ligne rouge du Rassemblement national qui agite, depuis plusieurs semaines, la menace d'une censure. Un volte-face qui signifie une baisse des tarifs règlementés plus importante en février prochain.
Le Premier ministre comptait profiter de la baisse prévue des tarifs réglementés de l'électricité, du fait de la chute des prix de marché, pour faire passer une hausse plus forte des taxes dans le budget. Mais face à la menace de censure, le Premier ministre va se contenter de remonter la fiscalité à son niveau d'avant bouclier tarifaire pour les foyers aux tarifs réglementés.
"Cela pourrait se traduire par une baisse de 14%"
La facture va donc baisser encore plus fortement que prévu, comme l'explique à Europe 1 Nicolas Goldberg, expert de l'énergie chez Colombus Consulting. "Cela pourrait se traduire par une baisse de 14% sur une facture d'électricité. Si vous vivez dans un logement de 50 mètres carrés au tout électrique aux tarifs réglementés, ça pourrait faire une baisse de quinze à 20 € par mois", explique-t-il.
Reste à savoir ce que ce rétropédalage coûtera à l'État. À l'origine, le gouvernement tablait sur plus de 3 milliards d'euros de recettes fiscales supplémentaires. Pour les 40% de foyers abonnés à des offres de marché, la facture va en revanche augmenter. Un moindre mal pour ces derniers, qui bénéficient de la forte baisse des prix de marché enregistrés ces derniers mois autour de 20%.