Une usine Peugeot-Japy en danger, le maire lance une opération ville morte : "Socialement, je ne peux pas le tolérer"

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François Geffrier
Philippe Gautier, le maire de Valentigney, a appelé toute la population à manifester avec les syndicats de l'usine Peugeot-Japy.

Toute une ville à l'arrêt, c'est ce qui va se passer ce samedi à Valentigney, dans le Doubs. Une opération ville morte à l'appel du maire de cette commune, en soutien aux salariés de l'usine Peugeot-Japy, en redressement judiciaire depuis février, et qui emploie 500 salariés et intérimaires. Deux entreprises seraient intéressées par la reprise du site, spécialisé dans les boîtes de vitesses, mais on craint des centaines de licenciements. D'où cette journée de mobilisation, organisée par le maire lui-même, Philippe Gautier, interrogé au micro d’Europe 1.

"Il n’y aura aucun service qui fonctionnera durant la manifestation". "Nous allons fermer tous les services issus de la ville : les gymnases, les salles, les médiathèques… Il n’y aura aucun service qui fonctionnera durant la manifestation. J’ai appelé la population à venir manifester avec les syndicats. Moi j’alerte, car il y a un risque de casse-sociale pour 200 personnes ce qui n’est pas neutre pour une ville de 10.500 habitants. Cela touche toute l’économie du territoire, car lorsque vous avez un emploi qui est supprimé, potentiellement, il y a toute une famille derrière."

Et le maire de conclure : "quand une entreprise qui génère des profits licencie, je considère que c’est inacceptable. Socialement, je ne peux pas le tolérer".