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Trophées Europe 1 de l'Avenir 2025 : découvrez les candidats de la catégorie environnement

Europe 1 . 4 min
Les trophées de l'environnement
Les trophées de l'environnement © Europe 1

Avec ses Trophées de l’Avenir, Europe 1 récompense chaque année des entreprises, des associations ou des collectivités locales pour leur audace, leur innovation et leur côté visionnaire. En lice pour le Trophée de la catégorie environnement : Plastic Odyssey, Créawatt Group, Phagos et Seanergy.

PLASTIC ODYSSEY FACTORIES : Une solution inédite pour recycler les déchets plastiques

C’est la toute dernière innovation portée par les fondateurs de Plastic Odyssey, Simon Bernard et Alexandre Dechelotte. L’idée de Plastic Odyssey Factories est née d’un constat alarmant : chaque année, des millions de tonnes de plastique se retrouvent dans les océans, provoquant des dégâts irréversibles sur la faune et la flore marines. Face à cette urgence, ces deux amis, respectivement ingénieur naval et expert en gestion des déchets, ont décidé d’agir concrètement.

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Des Local Factories pour recycler partout

Des Local Factories pour recycler partout Les deux entrepreneurs, passionnés par l’environnement, ont alors décidé de concevoir leur propre unité de recyclage du plastique. Baptisées « Local Factories », ces mini-usines sont capables de transformer les déchets plastiques en matériaux ou objets utiles.

Faciles à transporter et à installer puisqu’elles prennent souvent place dans des conteneurs, ces usines mobiles embarquent tout l’équipement nécessaire au recyclage, ainsi que des panneaux photovoltaïques assurant leur autonomie énergétique.

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Une opportunité écologique et économique

Les mini-usines sont déployées dans diverses régions, notamment dans les pays émergents où les infrastructures de recyclage sont limitées, voire inexistantes. Grâce à des collaborations étroites avec les communautés locales et des partenaires internationaux, la start-up ambitionne de créer un véritable réseau mondial de recyclage. Au-delà de l’impact environnemental, ces unités offrent des emplois locaux et contribuent au développement économique des territoires.

Créawatt Group : l'innovation solaire et sociale

Jean-Noël Gaine a su transformer une période difficile de sa vie en tremplin pour innover dans le secteur de l’énergie solaire. Après une carrière dans le bâtiment et le photovoltaïque, un concours de circonstances le pousse à créer sa propre entreprise. En 2020, la séparation avec la mère de ses enfants, combinée à la pandémie de COVID-19 qui met sa carrière en pause, l’amène à repenser son avenir professionnel. C’est dans son garage, avec son fils, qu’il commence à fabriquer ses premiers panneaux photovoltaïques légers. Il constate alors que les modèles existants sont de plus en plus lourds et difficiles à installer.

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Il imagine alors une alternative plus simple. CréaWatt Group conçoit des panneaux solaires légers et souples à destination des secteurs industriel, tertiaire et agricole. Le modèle phare, d’une puissance de 215 watts pour seulement 3,2 kilos au mètre carré, est aujourd’hui le plus léger du marché mondial. Environ 60 000 unités ont déjà été installées.

Une dimension sociale forte

La fabrication des panneaux intègre une démarche sociale : une partie de la production est réalisée en milieu carcéral, et l’entreprise emploie des personnes en réinsertion professionnelle.

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Autour de leur usine, un jardin-potager a été aménagé pour fournir des fruits et légumes frais aux salariés. CréaWatt propose également des cours de français et des escape games pour faire découvrir l’univers de l’industrie aux plus jeunes.

Phagos : l'alternative naturelle aux antibiotiques

Originaire de Cherbourg, en Normandie, Adèle James n’a pas toujours rêvé de biologie. « J’ai fait un bac S parce que mes parents m’y ont obligée », confie-telle. Son parcours universitaire la mène à Tours, où elle découvre l’écologie, une révélation qui la conduit à un master en écologie, évolution et biodiversité, puis à un doctorat en microbiologie moléculaire et microbienne. C’est lors d’un programme d’entrepreneuriat qu’Adèle rencontre Alexandros Pantalis, son futur associé. Ensemble, ils fondent Phagos, une start-up spécialisée dans le développement d’alternatives aux antibiotiques pour l’élevage animal. "On s’est inspirés de mes recherches. Alexandros avait vu un documentaire sur les bactériophages, ces virus naturels capables d’éliminer les bactéries. Il était fasciné, et j’étais la seule scientifique du programme à bien connaître ce domaine". 

Réinventer la médecine vétérinaire 

Phagos mise sur les bactériophages, des prédateurs naturels des bactéries, pour réguler les infections. Prélevés dans l’environnement, ces virus sont ensuite cultivés en laboratoire. L’objectif : proposer une alternative aux antibiotiques dans l’élevage, un secteur qui représente à lui seul deux tiers de la consommation mondiale d’antibiotiques.

Des essais prometteurs

Phagos a déjà mené des essais cliniques concluants sur plusieurs espèces animales en Asie du Sud-Est. Forte de ces résultats, la start-up prévoit de lancer la commercialisation de son produit l’année prochaine, avec une distribution encadrée par prescription vétérinaire.

Seanergy : une révolution dans le dessalement de l'eau de mer 

Une reconversion guidée par l’urgence climatique

Il y a dix ans, Hervé de Lanversin décide de se lancer dans l’entrepreneuriat. Après une carrière dans la finance et le secteur bancaire, il entame un premier projet : commercialiser de l’eau de coco. « On a développé une eau de coco en laboratoire, mais le COVID a tout arrêté », raconte-t-il. À la suite de cet échec, il se penche sur une problématique mondiale : le dessalement de l’eau.

Une technologie pour rendre l’eau de mer potable

Seanergy repose sur un procédé innovant de dessalement. L’idée : refroidir l’eau jusqu’à sa cristallisation. Au moment où les cristaux de glace se forment, la technologie mise au point par Seanergy permet de séparer l’eau douce, emprisonnée dans la glace, de l’eau salée. Résultat : une eau potable est extraite, tandis que l’eau salée restante est rejetée en mer, sans impact environnemental. 

Un coût de production réduit 

La technologie développée par Seanergy se distingue également par son efficacité économique. D’après Hervé de Lanversin, le coût de production de l’eau potable est nettement inférieur à celui des systèmes de dessalement classiques. Testée avec succès sur l’eau de la Méditerranée, à Marseille, la solution Seanergy incarne une véritable lueur d’espoir pour les milliards d’êtres humains confrontés à la crise de l’eau.