Umiami : une technologie qui reproduit le goût et la texture de la viande
C’est au cours de ses études sur la science des aliments, que Tristan Maurel prend la décision de se lancer dans l’entreprenariat afin de préserver le bien-être animal et l'environnement. Il s’associe avec Martin Habfast pour développer Umiami. L’objectif est de recréer le plaisir de manger de la viande, sans la souffrance de l’animal.
La start-up Umiami a créé une technologie capable de reproduire la texture et le goût de la viande et du poisson. Cette viande végétale ne nécessite pas de produits chimiques, elle est préparée avec moins de 10 ingrédients, sans additifs et uniquement des arômes naturels.
"On utilise principalement du soja, des pois ou de l'huile de tournesol pour donner l'aspect et la texture du blanc de poulet par exemple". La start-up est aujourd’hui capable de produire des alternatives végétales aux filets de poulet, pignons de poulet, filet de bœuf, filet de saumon et cabillaud. En plus de l’aspect esthétique, les bienfaits nutritionnels sont les mêmes avec une teneur identique en protéines et des fibres en plus.
Au-delà de la souffrance animale, la solution Umiami s’avère plus écologique pour la planète. “Notre façon de produire émet 2 fois moins de CO2 que la production de viande classique et on consomme 3 fois moins d’eau” assure le cofondateur. La fabrication est 100% française, au sein de l'usine Umiami située en Alsace.
Vieille Graine : la start-up qui remet au goût du jour les anciennes céréales
C’est dans le sud de la France qu’Aurélien Amir & Kévin Crevant se sont rencontrés. Ces deux amis d’enfance ont sauté le pas de l'entrepreneuriat pour créer Vieille Graine dans le but d’aider les agriculteurs à faire face au dérèglement climatique. La start-up remet au goût du jour des anciennes céréales, moins consommatrices en eau et donc plus résistantes aux fortes chaleurs.
Parmi ces céréales, l’entreprise a identifié le millet, autrefois cultivé en Vendée et dans les Landes jusqu’à la seconde guerre mondiale, et le sorgho que l’on cultive en Afrique depuis des décennies. Une espèce qui, selon les fondateurs, "consomme 30% d’eau en moins que le maïs".
Ces variétés de céréales peuvent pousser partout et sont plus résistantes aux sécheresses et aux températures élevées. La totalité de ces vieilles graines sont récoltées en France, dans l’Ain et sont certifiées Agriculture Biologique.
Vieilles Graines propose une gamme de produits consommables à base de céréales comme le sorgho ou le millet. Riches en fibres, en protéines et en vitamines, ces graines sont particulièrement intéressantes pour les végétariens ou flexitariens. "On peut les cuisiner comme du riz ou en faire des pâtes (macaronis et linguines). L'avantage c’est qu’il n’y a pas de gluten dans nos céréales".
L’objectif est de lancer de nouveaux produits comme du pain et des biscuits à base de céréales anciennes.
Tomogrow : l'entreprise qui permet de cueillir des produits frais directement dans les magasins
Jérémie et Camille ont toujours eu l’ambition de faire changer le monde. C’est en fabriquant un mini potager durant le confinement que leur vient cette réflexion : et si l'on pouvait produire directement sur le lieu où l’on consomme en toute simplicité ? Le principe de Tomogrow est de cultiver directement là où se trouve le consommateur, c'est-à-dire dans le supermarché.
La start-up a conçu une micro-ferme verticale qui permet au consommateur de cueillir lui-même ses produits frais en rayon. Il s’agit principalement de plantes aromatiques comme le basilic, du persil, de la menthe, de la ciboulette etc. "70% des aromates sont gaspillés dans les rayons des magasins à cause des mauvaises conditions de transport et de stockage".
La micro-ferme est équipée de lumière photosynthèse permettant la croissance des plantes. L’installation de cette technologie ne demande pas de travaux. Il n’y a pas besoin d’arrivée d’eau ni d’évacuation d’eau. Il suffit d’une prise électrique et la ferme est installée en moins de 2h. Le consommateur peut donc cueillir les pieds de plantes directement en rayon. Une fois chez soi, il suffit de la mettre dans l’eau, ce qui permet de garder la plante fraîche durant plusieurs semaines.
A ce jour, Tomogrow est implanté dans quelques points de vente dans la région du Nord. Les micro-fermes sont conçues, fabriquées et assemblées en France, dans une usine près de Lille. A quelques mètres de l’usine, se trouvent des conteneurs maritimes transformés en pépinières pour cultiver les herbes.
Mûre : le restaurant de demain ?
C’est en 2014 qu’Arnaud Dalibot ouvre son restaurant Mûre, une micro-cantine engagée, située dans le centre de Paris. Afin de se mettre totalement au vert, il décide, quelques années plus tard, de créer une ferme de 3 hectares en région parisienne. En 2022, il est rejoint par Bertrand Jelensperger, le fondateur de la plateforme de réservation La Fourchette, dans le but de faire pousser ce modèle de resto-ferme dans toute la France.
La grande majorité des légumes (75%) utilisés dans la cuisine de ce restaurant proviennent de la ferme située à 30 km, au cœur de la Seine et Marne. Courgettes, tomates, basilic… Au total, 140 variétés de fruits et de légumes sont plantées et récoltées à la main. La ferme du restaurant dispose même d’un poulailler pour fournir des œufs et de l’engrais. Les recettes et menus du restaurant sont prévus une semaine à l’avance en fonction de la récolte de la ferme.
Le restaurant est ouvert tous les jours en semaine. Des menus totalement végétariens sont proposés les lundis, mercredis et vendredis. Un plat de viande est présenté les mardis et un autre à base de poisson les jeudis. L’idée c’est de réduire la part de la viande dans les menus que l’on propose ici pour une raison évidemment écologique et pour montrer qu'on peut cuisiner de façon gourmande, avec beaucoup de légumes
L’an dernier, deux nouvelles cantines Mûre ont ouvert à Paris. L’objectif est d’ouvrir de nouvelles adresses avec cet écosystème vertueux et circulaire.