«Très probable» que la BCE commence à baisser ses taux «au printemps», selon François Villeroy de Galhau
Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a estimé vendredi "très probable" que la BCE effectue ses premières baisses de taux d'intérêt "au printemps", au lendemain de la décision de la Banque centrale européenne de maintenir ses taux à un niveau record.
Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a estimé vendredi "très probable" que la BCE effectue ses premières baisses de taux d'intérêt "au printemps", au lendemain de la décision de la Banque centrale européenne de maintenir ses taux à un niveau record. "Il me paraît très probable qu'il y ait une première baisse de taux au printemps", a indiqué François Villeroy de Galhau sur BFM Business, précisant toutefois "qu'en Europe comme ailleurs, le printemps est une saison qui va d'avril jusqu'au 21 juin."
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Christine Lagarde montre de la méfiance
Jeudi, la Banque centrale européenne a décidé à l'issue de la réunion de son Conseil des gouverneurs de maintenir son taux sur les dépôts, qui fait référence, à son plus haut historique de 4%, comme depuis octobre. Longuement interrogée par la presse à l'issue de cette réunion, la présidente de la BCE Christine Lagarde a estimé que les gouverneurs n'étaient "pas suffisamment confiants" sur la dynamique des prix" pour entamer une baisse, même si "nous progressons bien vers notre objectif d'inflation".
En termes de calendrier, l'ancienne ministre française avait, sans le dire explicitement, ouvert la voie à une éventuelle réduction des taux en juin, déclarant que la BCE en saura "un peu plus en avril", et "beaucoup plus en juin" pour nourrir son tableau de bord économique. Selon François Villeroy de Galhau, la discussion entre gouverneurs a été "très convergente" : "Aujourd'hui, autour de la table, (...) il y a un large consensus sur une baisse prochaine de taux", a-t-il rapporté à BFM Business.
"Soigner la maladie" de l'inflation
Il estime que la politique monétaire "efficace" de la BCE a désormais permis de "soigner la maladie" de l'inflation, si bien que la BCE a "de plus en plus confiance" dans le fait "que nous allons ramener l'inflation à 2 % d'ici l'an prochain". Il a cependant mis en garde contre "deux écueils" : celui de "la précipitation", qui serait de "baisser les taux trop tôt et risquer de manquer notre cible", et celui de "la crispation", qui consisterait à "agir trop tard et peser sur l'activité".
"Aujourd'hui, il y a un large consensus pour préférer ce que j'appellerais le gradualisme", qui est "la meilleure façon de s'assurer contre ces deux risques désormais symétriques", a affirmé le gouverneur de la Banque de France.