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Élise Denjean, édité par Solène Leroux
La marque française Renault vise la vente en Europe de 100% de voitures électriques d'ici 2030. Un nouvel objectif annoncé hier par le directeur général du groupe, Luca de Meo. La marque au Losange n'est pas la seule à l'avoir déclaré : Peugeot, Audi, Opel, Ford et d'autres l'ont déjà promis.

La symbolique est très forte. Renault est un avant-gardiste en la matière, et ne veut pas perdre sa place au premier rang de l'innovation électrique. D'autant plus que la vente de voitures thermiques sera totalement interdite en France d'ici à 2040. Une échéance que la Commission européenne souhaite voir avancer de cinq ans. Avec cette annonce, Renault montre donc qu'elle est prête à prendre le virage, en mettant au passage un petit coup de pression aux pouvoirs publics. "Renault ne pourra fabriquer des véhicules 100% électriques que si les clients sont prêts à les acheter. Autrement dit, s'il y a une infrastructure de bornes de recharge suffisante", explique Arnaud Aymé, spécialiste Transports chez Sia Partners.

Et le spécialiste d'ajouter qu'"aujourd'hui, on n'en est pas du tout là" puisque "ceux qui investissent n'y voient pas encore assez leur intérêt parce que ces bornes ne sont pas assez utilisées". À l'avenir selon lui, "on peut imaginer que les pouvoirs publics fassent de l'aide pour l'installation de ces bornes", ce qui stimulera "la demande et permettra à Renault d'écouler ses véhicules électriques".

Dacia plus lent sur la conversion

Le groupe affirme avoir "un plan B" en cas de demandes insuffisantes sur l'électrique. Renault pourrait donc continuer de produire quelques véhicules hybrides. De son côté, la filiale Dacia avance beaucoup plus lentement sur ce sujet, pour continuer à proposer des voitures thermiques d'entrée de gamme le plus longtemps possible.