SNCM : la justice reporte (encore) le choix d'un repreneur

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© BERTRAND LANGLOIS / AFP
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N.M. avec AFP
Le tribunal de commerce de Marseille a repoussé au 28 octobre sa décision afin de laisser du temps à Baja Ferries pour améliorer son offre.

Le tribunal de commerce de Marseille a décidé mercredi, à la demande du procureur de la République, le renvoi au 28 octobre de l'examen des projets de reprise de la compagnie maritime SNCM. Cette décision, prise à la demande du procureur de la République Brice Robin, doit permettre aux offres de s'améliorer, à expliqué Marcel Faure, secrétaire CGT du comité d'entreprise de la compagnie. Le tribunal a aussi fixé au 21 octobre à midi, le délai pour le dépôt de l'ensemble des offres. 

Rebondissements. Le 25 septembre, le tribunal avait déjà renvoyé, pour la énième fois le dossier, au 14 octobre. Quatre offres étaient alors en lice, portées par Stef associé à Baja Ferries, par l'ex-directeur du port de Marseille, Christian Garin, par le groupe corse Rocca et par Corsica Maritima, un consortium d'entrepreneurs insulaires. Mais en fin de semaine, le groupe de transport et de logistique Stef a annoncé qu'il renonçait à son offre de reprise. Baja Ferries a alors proposé de reprendre seul toutes les activités de la compagnie.

Plus de temps pour Baja Ferries. Selon une source judiciaire, deux raisons ont prévalu pour décider du renvoi : d'une part une requête déposée par Rocca demandant l'autorisation du tribunal d'embaucher d'anciens dirigeants de la SNCM en cas de reprise et d'autre part, la volonté de donner à Baja Ferries, dont l'offre, déposée par courrier le 9 octobre, est jugée recevable, le temps de l'étayer.
Corsica Maritima, "choqué" par ce nouveau report. Les conseils de Corsica Maritima ont réagi en se disant "choqués par cette demande de report". "Cette nouvelle démarche du procureur de la République est inexplicable en droit et nous attendons d'en connaître les véritables motifs d'opportunité", ont-ils indiqué, regrettant que "Corsica Maritima, qui remplit toutes les conditions de l'appel d'offre, n'ait pas encore eu l'occasion de la présenter devant le tribunal de commerce".  Pour la CGT, Fréderic Alpozzo a prévenu : "dans tous les cas, quel que soit le candidat, le personnel acceptera pas une reprise qui conduise à 700-800 licenciements et la découpe de l'entreprise sans garantie pour le futur".