Le groupe Renault a annoncé un plan d'économies mondial avec 15.000 suppressions de postes dont 4.600 en France. 1:03
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Maximilien Carlier, édité par Séverine Mermilliod
Comme son partenaire Nissan, Renault se lance dans un vaste plan d'économies mondial. Pas de licenciements secs, assure le groupe, mais des inquiétudes quant à l'avenir des différents sites du constructeur, comme à Maubeuge où les 2000 salariés manifestent samedi contre une possible délocalisation partielle de leurs activités.

Après une grève vendredi, les salariés de l'usine Renault Maubeuge se mobilisent samedi matin dès 10 heures, direction l’hôtel de ville, pour dire non au plan d'économies mondial de la marque Renault. Cette dernière prévoit 15.000 suppressions de postes à travers le monde, dont 4.600 en France, mais pas de licenciements secs, assure le groupe. Ce qui n'empêche pas des inquiétudes quant à l'avenir des différents sites du constructeur, comme à Maubeuge.

"On connaît tous quelqu'un qui travaille ici"

Les 2000 salariés manifestants craignent notamment une délocalisation partielle de leurs activités à Douai. "Si ça ferme, tout le coin est mort", affirme ainsi Hugues, salarié de l'usine depuis 5 ans. "D'ici à 40 kilomètres à la ronde, beaucoup de chômage va en découler. C'est vachement inquiétant : il n'y a plus que ça comme grosse usine dans le coin. On connaît tous quelqu'un qui travaille ici, donc forcément, on sera impacté directement ou indirectement par tout ça", témoigne-t-il.

Le salarié envisage de ce fait de devoir chercher du travail plus loin de chez lui. "Ça fait très peur. On attendra pour voir quelle est la décision finale, mais il va falloir continuer à bouger pour trouver du travail, et puis voilà".

Mardi, Emmanuel Macron a réclamé au constructeur Renault que "l'ensemble des salariés (des sites) de Maubeuge et de Douai puissent avoir toutes les garanties sur leur avenir" au sein du groupe.