Made in France 1:36
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Margaux Fodéré, édité par Alexandre Dalifard / Crédits photo : LUDOVIC MARIN / AFP , modifié à
Ce jeudi, la 11e édition du salon du Made in France démarre à Paris avec près de 1.000 exposants aux couleurs du drapeau tricolore. Sur place, c'est l'occasion pour les entreprises d'attirer à nouveau les clients alors que l'inflation met à mal le Made in France.

Près de 1.000 exposants aux couleurs du drapeau tricolore. Le salon du Made in France démarre ce jeudi à Paris pour sa 11e édition. L’occasion pour les entreprises d’attirer à nouveau les clients alors que l’inflation met à mal le Made in France. Selon une étude OpinionWay qu’Europe 1 vous dévoilait en exclusivité cette semaine, pour près de 7 Français sur 10, la hausse des prix a eu un impact sur leur consommation de produits fabriqués en France. Les entreprises du secteur accusent le coup. Comme une boutique de tailleurs pour femme à Paris dans laquelle Europe 1 s’est rendue.

Un budget conséquent en période d'inflation

"Sur ce portant par exemple, on a notre tailleur iconique qui s’appelle conception. C’était une de nos plus belles ventes". L’hiver dernier, Johanna Richard, créatrice de la marque, vendait une dizaine d’ensembles comme celui-ci chaque mois. Des modèles élégants, fabriqués en France et éco-responsables… En revanche, aujourd’hui, elle en vend deux fois moins. "On sent vraiment très nettement depuis la rentrée qu’on va, soit acheter la veste, soit acheter le pantalon, on va beaucoup moins acheter l’ensemble, et encore moins le 3 pièces qu’on vendait beaucoup cet été", déplore-t-elle au micro d'Europe 1.

Il faut dire que ces tailleurs coûtent 650 euros, un budget conséquent surtout en période d’inflation. Alors les clientes optent plutôt pour les fins de série vendues à prix réduit sur le site Internet de la boutique. Une piste que Johanna compte bien exploiter davantage pour booster les ventes à l’approche des fêtes. "À l’occasion du Black Friday où les gens consomment énormément, nous on a décidé de faire des ventes privées à ce moment pour pousser les gens à plutôt acheter de la fabrication française", explique la commerçante.

Mais la vente en ligne ne peut pas tout. Avec un loyer mensuel de 3.000 euros, Johanna doit trouver des solutions. "Du stock qui dort ce n’est pas bon donc, on produit 3-4 pièces, on voit ce que ça donne, quel est le retour des clientes et on refait si besoin", détaille-t-elle au micro d'Europe 1. Johanna voulait également recruter un chargé de communication mais elle devra attendre que la situation s’améliore.