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Olivier Samain, édité par Romain David
Au salon du "Fabriqué en France" qui se tient de samedi à dimanche à l'Elysée, chaque département vient défendre son savoir-faire. Comme donc la production de cornichon, qui a quasiment disparu au profit de l'Inde. Mais que la marque "Jardin d'Orante" tente de relancer depuis 2016, dans les Pays de la Loire et en Centre-Val de Loire.

Ce n'est pas un lieu habituel pour des expositions, mais qu'à cela ne tienne. Pendant deux jours, à partir de samedi jusqu’à la fin du week-end, le public qui s’est inscrit en ligne va pouvoir arpenter les salons et le jardin de l'Elysée pour découvrir 120 produits symbolisant le "Fabriqué en France". Des produits technologiques comme le cœur artificiel Carmat, du mobilier, des vêtements haut de gamme ou encore des produits alimentaires sont ainsi présentés. Chaque département, de métropole et d’outre-mer, est symbolisé par un produit dans cette exposition qui a été inaugurée vendredi soir par Emmanuel Macron.

"80% des cornichons que nous consommons viennent d'Inde"

Un exemple parmi d'autres : des cornichons "made in France", en l'occurrence à Montrichard dans le Loir-et-Cher. Commercialisés sous la marque " Jardin d'Orante ", ils veulent bousculer l'écrasante domination des cornichons indiens sur le marché français.

 "Il faut savoir que 80% des cornichons que nous consommons viennent d’Inde et les 20% restant d’Europe de l’est", explique Aline Martin, responsable marketing de la société Reitzel. "Avec 'Jardin d'Orante' nous avons relancé une filière agricole en 2016 dans les Pays de la Loire et en Centre-Val de Loire. Nous avons dû faire réapprendre à nos partenaires à cultiver le cornichon, parce qu’il a disparu des champs français à la fin des années 1990. Cette pratique a donc sauté une génération d’agriculteurs."

Des garanties pour rassurer les agriculteurs qui se lancent dans le cornichon

Un accompagnement très poussé est donc proposé par la marque, pour sécuriser les cultivateurs avec, par exemple, la mise en place d’une assistance technique, ou encore un dédommagement en cas d’accident climatique. "Nous ne pesons que 1% du marché avec une production de 850.000 bocaux. Par contre, c’est une nouvelle filière qui a du potentiel : nous visons 10% du marché d’ici dix ans", confie encore Aline Martin.