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Retraites : François Bayrou ouvre la voie à un nouveau dialogue tout en mettant en lumière le déficit structurel

Barthélémy Philippe . 1 min

François Bayrou a lancé un appel audacieux lors de sa déclaration de politique générale, invitant les partenaires sociaux à trouver une alternative à la réforme des retraites de 2023. Toutefois, il a mis en garde contre toute solution qui viendrait alourdir le déficit public, déjà largement impacté par un manque de financement de 55 milliards d'euros.

Lors de sa déclaration de politique général, le Premier ministre François Bayrou a brisé un tabou en invitant les partenaires sociaux à repenser la réforme des retraites mais sous une condition : ne pas dégrader la situation financière du système. Le Premier ministre a demandé une enquête flash à la Cour des comptes même si la situation est déjà bien documentée.

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55 milliards d'euros à trouver pour financer les retraites

François Bayrou l'a dit lui-même : les retraites des secteurs privé et public coûtent 380 milliards d'euros par an. Les cotisations retraite des salariés et des employeurs contribuent au financement à hauteur de 325 milliards d'euros. Quelque 55 milliards d'euros manquent et c'est l'État qui compense en aggravant considérablement son déficit, comme l'explique Nicolas Marques, économiste à l'Institut Molinari.

"François Bayrou est le premier Premier ministre a osé dire que les retraites c'est la moitié de l'augmentation de la dette publique sur la longue période. Le déficit lié aux retraites, c'est 45 % du déficit public tel que calculé par l'Insee. Les retraites sont le grand facteur explicatif du dérapage des finances publiques françaises."

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En réalité, même la réforme de 2023, dont les partenaires sociaux vont rouvrir le chantier, ne règle pas le problème structurel du financement des retraites. Pour s'approcher de l'équilibre, un régime par répartition comme le nôtre doit compter au moins deux fois plus d'actifs que de retraités. Aujourd'hui, il n'y a en moyenne 1,7 actif pour un retraité.