Renault veut renégocier son accord social avant le 13 décembre

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La marque automobile a proposé aux syndicats de renégocier son accord social avant le 13 décembre. © AFP
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avec AFP , modifié à
La marque automobile a proposé aux syndicats de renégocier son accord social avant le 13 décembre. 

Dans la foulée de son concurrent PSA, Renault a proposé aux syndicats d'entamer le 22 septembre la négociation d'un nouvel accord triennal devant succéder à l'accord de compétitivité signé en 2013, avec l'objectif d'aboutir d'ici au 13 décembre.

Le calendrier. Le constructeur s'est refusé à tout commentaire avant la signature de l'accord de cadrage des futures discussions. Selon le projet d'accord sur la méthode, ouvert à la signature de mardi à vendredi, la direction proposera à la première séance une liste des thématiques sur la table et les négociations se tiendraient à un rythme bi-mensuel, voire hebdomadaire si nécessaire.  Les séances des 22 septembre et 4 octobre seront consacrées à la Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) et au contrat de génération. Cette nouvelle négociation visera à "définir les conditions et moyens permettant d'assurer l'avenir de Renault en France dans la poursuite de l'accord triennal du 13 mars 2013", précise le texte. Le nouvel accord doit couvrir la période 2017-2019.

"L'entreprise a besoin de continuer sur sa lancée". Le précédent avait été signé par la CFE-CGC, la CFDT et FO. Grâce à lui, "nous avons maintenu tous nos sites industriels en France", se félicitait en février le PDG de Renault Carlos Ghosn. "L'entreprise a besoin pour continuer sur sa lancée (...) de refaire un contrat de compétitivité", avait-il alors indiqué. Mais après les efforts du précédent accord (8.000 départs sans licenciements, augmentation du temps de travail...), les syndicats ne veulent pas d'un nouvel accord de compétitivité.  "La direction voudra sans doute aborder les questions de flexibilité et de temps de travail, mais nous ne serons pas sur une négociation de compétitivité comme il y a trois ans, l'entreprise n'est plus dans la même situation", prévient Franck Daoût, délégué syndical central CFDT.

Alors que le groupe a enregistré au premier semestre une rentabilité record, "il devra être question d'un partage de la richesse avec les salariés", estime Bruno Azière (CFE-CGC). Pour Fabien Gâche (CGT), l'accord devra en premier lieu mettre fin à la "précarisation de l'emploi" au sein du groupe en fixant des objectifs d'embauches en CDI.  Fin 2015, Renault employait plus de 120.000 personnes dans le monde, dont 30.800 sur le périmètre de Renault SAS, l'outil industriel du groupe en France.