Le terme "ubérisation" provient directement de la société américaine de VTC Uber. (Illustration) 1:18
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Baptiste Morin, édité par Romain Rouillard / Crédit photo : KLAUDIA RADECKA / NURPHOTO / NURPHOTO VIA AFP , modifié à
Une commission d'enquête relative aux révélations des Uber Files, sur les agissements de la société Uber au moment de s'implanter dans plusieurs villes, se réunit pour la première fois ce jeudi. Elle se penchera sur le lobbying et les conséquences de l'ubérisation. Europe 1 vous décrypte ce qui se cache derrière ce terme.

En juillet 2022, les Uber Files lèvent le voile sur les manœuvres utilisées par Uber au moment de s'implanter en France et en Europe. Et expliquent comment la société américaine de VTC a tenté de faire évoluer la législation des pays concernés à son avantage. Des révélations qui ont motivé La France insoumise à lancer une commission d'enquête destinée à examiner le lobbying et les conséquences de l'ubérisation.  

Un modèle décliné à la restauration et l'hébergement

Ce terme, provenant directement de la société Uber, désigne l'offre de services déjà existants mais proposés via un modèle économique différent. L'idée est de mettre en relation client et prestataire par le biais d'une plateforme numérique. Un dispositif utilisé de façon inédite par... Uber en 2009. Auparavant, les taxis se réservaient, au mieux, par téléphone. Avec Uber, une application dédiée a été utilisée pour la première fois. 

Depuis, l'ubérisation a été déclinée dans la restauration et l'hébergement avec Deliveroo ou encore Airbnb. Mais si ce nouveau modèle économique a permis une ouverture des marchés à une plus large population, il présente aussi quelques dérives. Notamment l'utilisation du statut d’auto-entrepreneur, parfois dénoncée comme une source de précarisation ou du salariat déguisé.