Lyon : Uber condamné aux prud'hommes à verser quelque 17 millions d'euros à 139 chauffeurs

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La société Uber a été condamnée aux prud'hommes à verser quelque 17 millions d'euros à 139 chauffeurs lyonnais. © MICHAEL M. SANTIAGO / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
La société Uber a été condamnée aux prud'hommes à verser quelque 17 millions d'euros à 139 chauffeurs lyonnais. Ces derniers avaient saisi les prud'hommes pour requalifier la relation qui les liait en contrat de travail. Uber, sans communiquer le montant de la somme qu'il devra verser, a annoncé qu'il allait faire appel.

La société Uber a été condamnée par le tribunal des prud'hommes de Lyon à verser quelque 17 millions d'euros à 139 chauffeurs de VTC, a annoncé vendredi à l'AFP leur avocat, Me Stéphane Teyssier. "On a eu une décision assez historique aujourd'hui. Uber a été condamnée à requalifier les contrats de 139 chauffeurs pour un montant de 17 à 20 millions d'euros", a-t-il déclaré, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. Les chauffeurs Uber lyonnais avaient saisi les prud'hommes pour requalifier la relation qui les liait en contrat de travail.

 

Uber annonce qu'il fera appel

Les prud'hommes, qui rendaient leur décision en délibéré, se sont prononcés "sur la base d'une jurisprudence bien établie de la Cour de cassation de janvier 2020. La Cour de cassation a estimé que les chauffeurs Uber devaient être considérés comme des salariés. Ce n'est pas une surprise. C'est l'application logique d'une telle jurisprudence", a estimé l'avocat. Contacté par l'AFP, Uber, sans communiquer le montant de la somme qu'il devra verser, a annoncé qu'il allait faire appel.

"Cette décision vient à rebours de la position largement partagée par les conseils de prud'hommes et les cours d'appel qui confirment l'indépendance des chauffeurs VTC utilisant l'application, jugeant notamment qu'il n'existe aucune obligation de travail, ni d'exclusivité vis-à-vis d'Uber ou encore que les chauffeurs demeurent totalement libres dans l'organisation de leur activité", a commenté un porte-parole, contacté par l'AFP.