Google peut accéder à l'ensemble de vos données. Et ce que dénonce UFC-Que Choisir, c'est que l'accord de l'utilisateur est considéré comme acquis.
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Anne-Laure Jumet, édité par , modifié à
L'association de consommateurs cible particulièrement les utilisateurs d'Android, particulièrement exposés à une violation du règlement européen de protection des données.

L'UFC-Que Choisir annonce mercredi matin le lancement d'une action de groupe contre Google, la première du genre au plan européen. Pour l'association de consommateurs, le géant du web viole le règlement européen de protection des données, le fameux RGPD. Et son action de groupe cible particulièrement les utilisateurs d'Android.

Vous en avez fait l'expérience si vous avez un téléphone ou une tablette fonctionnant sous Android, le système d'exploitation de Google : pour utiliser des applications, il faut absolument avoir une adresse Gmail et donc en créer une si ce n'est pas le cas. Ainsi, Google peut accéder à l'ensemble de vos données, votre géolocalisation notamment. Et ce que dénonce UFC-Que Choisir, c'est que l'accord de l'utilisateur est considéré comme acquis. Des cases sont pré-cochées et il est très difficile de les repérer.

Une indemnisation à hauteur de 1.000 euros par consommateur lésé ?

"On a fait un constat d'huissier pour démontrer qu'il fallait des heures et des heures pour accéder à toute la galaxie labyrinthique de l'univers Google, et pouvoir donner au cas par cas son consentement sur l'utilisation des données. Actuellement, ce n'est pratiquement pas possible pour les utilisateurs d'un Android", déplore le président de l'association, Alain Bazot, interrogé par Europe 1.

Par cette action de groupe, l'UFC-Que Choisir entend réclamer à Google une facilitation du consentement des utilisateurs. Et une indemnisation à hauteur de 1.000 euros par consommateur lésé. L'association assure que 200 consommateurs sont déjà prêts à se joindre à cette action de groupe. Celle-ci doit encore être validée par la justice, en l’occurrence le tribunal de grande instance de Paris. Mais la procédure, si elle aboutit, sera historique, selon l'association. Elle pourrait prendre plusieurs années.