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Margaux Fodéré / Crédit photo : CHASSENET / BSIP VIA AFP
En début de semaine, le mégawattheure d’électricité a atteint 90 euros pour l’électricité, celui du gaz, 35 euros, soient les niveaux les plus bas de l’année. Ces évolutions vont-elles pour autant se traduire par des baisses sur les factures des Français l’année prochaine ? Europe 1 fait le point.

C'est la bonne nouvelle de fin d'année : les prix de l’énergie continuent leur décrue en France. 90 euros le mégawattheure en début de semaine pour l'électricité, 35 euros pour le gaz. Cependant, cela va-t-il se voir sur nos factures ? C’est probable pour les 12 millions de foyers qui se chauffent au gaz. Les tarifs pourraient baisser en début d’année prochaine.

"Au 1ᵉʳ janvier 2024, le prix de référence de la commission de l'énergie pour le gaz va baisser de 3% par rapport à son niveau de décembre 2023. Le prix de référence sert de boussole aux différents fournisseurs pour fixer le prix de leurs offres de gaz. Du coup, les particuliers qui ont des offres indexées sur ce prix de référence vont bénéficier d’une réduction de 3%", détaille Maxime de la Raudière, le directeur général délégué de Selectra, un comparateur de fournisseurs d’énergie.

Retour de la taxe sur la consommation de l’électricité

Mais attention, la fiscalité sur le gaz pourrait augmenter et donc compenser la baisse des prix. Pour l'électricité, en revanche, pas de décrue à l'horizon. Le gouvernement a déjà rehaussé à plusieurs reprises les tarifs réglementés pour sortir progressivement du bouclier tarifaire et l'année prochaine, les factures devraient encore augmenter et cette fois-ci du fait de la fiscalité, explique Fabien Choné, ancien co-fondateur de Direct Énergie.

"Les factures d’électricité des consommateurs français pourraient augmenter l’année prochaine dans la limite des 10% annoncés par le gouvernement. Non pas parce que les tarifs réglementés augmentent, mais parce que la taxe sur la consommation de l’électricité va réapparaître. Tous ces dispositifs d’aide, le bouclier énergétique, ont coûté très cher, et le gouvernement souhaite reconstituer les finances publiques", explique-t-il. Au total, les 30 millions de foyers français pourraient donc être concernés par cette hausse de taxe. À noter que les États membres de l'Union européenne et eurodéputés se sont mis d'accord cette nuit sur une réforme du marché européen de l'électricité. L'objectif est de favoriser l'investissement dans les énergies décarbonées.