Présidentielle : la FNSEA veut une meilleure protection du made in France pour certains produits

FNSEA
40% des poulets vendus en France proviennent de l'étranger. © FRANCOIS NASCIMBENI / AFP
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Carole Ferry, édité par Ugo Pascolo
Les candidats à la présidentielle ont rendez-vous chez la FNSEA ce mercredi. Au cours de cette rencontre, le premier syndicat agricole du pays entend leur demander de mieux protéger certains secteurs, notamment les volailles et les fruits et légumes. Car dans ces deux cas, près de 50% des ventes sont en réalité des produits qui proviennent de l'étranger.

Les candidats passent l'oral du FNSEA. Devant le principal syndicat du monde agricole, les candidats aborderont bien entendu le sujet ukrainien, les revenus et la retraite du monde agricole, ou encore la PAC. Mais cette rencontre à moins de 15 jours du premier tour de l'élection présidentielle est surtout l'occasion pour les producteurs de volailles et de fruits et légumes de marteler l'importance du made in France auprès des prétendants à la succession d'Emmanuel Macron.

40% des poulets vendus en France proviennent de l'étranger...

Et cela n'a rien de surprenant. Pour les poulets par exemple, 40% qui sont vendus en France proviennent de l'étranger. Sans label, votre volaille a donc de grandes chances de provenir de Pologne, d'Allemagne, de Thaïlande, ou du Brésil. Dans les poulets issus du pays de Bolsonaro, on trouve d'ailleurs des fermes usines de milliards de mètres carrés contenant des millions de poulets élevés aux antibiotiques de croissance.

Si la législation impose désormais aux importateurs de vérifier la qualité des produits, il davantage de contrôle pour limiter ce Yann Nedelec appelle de la "concurrence déloyale". "Aujourd'hui, le prix du poulet brésilien arrivé au port d'Anvers ou de Rotterdam est deux fois moins élevé que celui du poulet français", rappelle-t-il au micro d'Europe 1. "Forcément, il n'est pas produit avec les mêmes règles, avec les mêmes exigences. Donc oui, c'est de la concurrence purement déloyale."

... idem pour 50% des fruits et légumes

Et la situation n'est guère meilleure pour les fruits et légumes puisque la moitié de ceux vendus en France viennent de l'étranger. Et si l'on doit prendre en compte dans ce calcul les fruits exotiques, impossible dans tous les cas à faire pousser en France, cela n'empêche pas les producteurs de réclamer les aides nécessaires pour doubler la surface des vergers tricolores dans les dix prochaines années, avec pour objectif d'assurer notre sécurité alimentaire.