La reprise de l'investissement et des créations d'entreprises sont des indicateurs poussant à l'optimisme. 6:48
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Antoine Cuny-Le Callet , modifié à
Alors que la crise sanitaire devrait s'accompagner d'une crise économique et sociale à l'ampleur encore incertaine, certaines projections poussent à l'optimisme. Invité d'Europe 1 vendredi, le directeur monde du BCG Henderson Institute, François Candelon, a détaillé les motifs d'espoir pour cette nouvelle année.
INTERVIEW

La crise sanitaire a porté un coup très rude à l'économie française, qui réalise un plongeon vertigineux. Selon les prévisions de l'Insee, la baisse du PIB sera de l'ordre de 9% en 2020. Pourtant, des indicateurs suggèrent l'amorce d'une reprise qui débuterait dès 2021. Le directeur monde du cabinet de conseil BCG Henderson Institute, François Candelon, était l'invité d'Europe 1 vendredi et a affirmé que les motifs d'espoirs étaient nombreux. "On peut s’attendre à ce qu’on revienne à ce qu’était 2019 aux alentours de la fin 2021", a-t-il notamment déclaré.

A l'international, la croissance chinoise ou encore la baisse du chômage aux Etats-Unis sont les premiers indicateurs rassurants. En France, François Candelon observe que certaines entreprises commencent déjà à rembourser leur PGE, à investir et que le nombre de créations repart à la hausse. "Je crois qu’on a confondu la profondeur du choc avec sa nature", affirme-t-il. "C’est extérieur au monde économique, différent de ce qui s’est passé en 2008." Pour lui, cette année 2020 ne serait qu'une erreur de parcours et l'économie mondiale devrait reprendre sa trajectoire d'avant-crise.

Les instituts de conjoncture annoncent le rebond

Selon lui, les politiques ont leur part de mérite puisqu'ils ont pris les mesures nécessaires pour recréer les conditions de la croissance, avec l'instauration du chômage partiel ou encore le rachat de la dette par la Banque centrale européenne. L'amélioration des techniques de surveillance du virus et le début des campagnes de vaccination sont aussi de bon augure pour l'économie.

Ces bonnes nouvelles sur le plan sanitaire doivent désormais convaincre les citoyens de reprendre un mode de consommation d'avant-crise. "Maintenant, c’est à nous, consommateurs ou citoyens, de faire le job", lâche François Candelon. Les instituts de conjoncture semblent en tout cas unanimes. Avec des prévisions de croissance allant de 5% à 7% sur l'année 2021, ils annoncent un rebond économique spectaculaire.