Une croissance surprise de 0,6% pour la France au premier trimestre

La Défense Paris croissance
L'INSEE prévoyait une croissance de 0,4% au premier trimestre, ce sera finalement 0,6%. © LUDOVIC MARIN / AFP
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Anne-Laure Jumet avec , modifié à
BONNE NOUVELLE - L'Insee, qui prévoyait 0,4% de croissance pour le premier trimestre, a revu le chiffre à la hausse.

C'est un très bon chiffre, inattendu. L'INSEE prévoyait une croissance de 0,4% au premier trimestre 2015, ce sera finalement 0,6%, selon les statistiques publiées mercredi. Un rythme inédit depuis presque deux ans et qui pousse le gouvernement à rehausser ses prévisions.

La consommation est dynamique. Premier moteur de la hausse : la demande interne. La consommation accélère de 0,8% après une légère progression de 0,1% déjà entamée au quatrième trimestre de 2014. La baisse du pétrole donne plus de pouvoir d'achat aux ménages, ce qui les incite à acheter. Le ralentissement des hausses d'impôts, intervenu en 2014, a également eu un effet positif sur notre capacité à dépenser. Le facteur météo a pu jouer aussi : le début d'année a enregistré un retour du froid après un automne doux, ce qui a fait bondir la consommation d'énergie d'un trimestre sur l'autre. 

Côté demande extérieure, on constate un ralentissement des exportations, qui ne progressent que de 0,9% après une hausse de 2,5% fin 2014 tandis que les importations accélèrent (+2,3% après +1,5%). L'investissement des entreprises, lui, a retrouvé des couleurs, augmentant de 0,2%. La construction de logements, elle, reste en panne. L'investissement total, comprenant celui des ménages (dans l'immobilier notamment), est en baisse de 0,2%. 

Baisse du chômage : on s'approche. Ce très bon chiffre conforte voire améliore la prévision officielle de croissance du gouvernement pour cette année : 1%. La France espère même faire mieux. La croissance en 2015 sera "supérieure à 1%", a assuré le ministre des Finances, Michel Sapin, mercredi. En coulisses, Europe 1 vous l'avait révélé début mai, François Hollande table même sur 1,2 voire 1,3 %.

S'il était atteint, ce niveau n'est pas encore suffisant pour faire baisser le chômage. Mais c'est le début d'une dynamique, qui peut enclencher une reprise créatrice d'emplois d'ici la fin du quinquennat.