Philippe Martinez : "le problème des retraités n'est pas réglé"

"Beaucoup de retraités, et notamment des femmes, qui vivent sous le seuil de pauvreté", explique Philippe Martinez.
"Beaucoup de retraités, et notamment des femmes, qui vivent sous le seuil de pauvreté", explique Philippe Martinez. © Europe 1
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Ophélie Gobinet , modifié à
Le secrétaire général de la CGT a considéré jeudi, au micro de Sonia Mabrouk, que l'annonce du gouvernement d'accorder un geste fiscal à 300.000 retraités, ne "règle pas le problème". 
INTERVIEW

C'est dans le contexte très tendu de cette rentrée politique que le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé jeudi que 300.000 retraités seront concernés par un geste fiscal, afin qu'ils ne soient pas impactés par la hausse de la CSG. Pas de quoi "régler le problème des retraités", a estimé le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez sur Europe 1.

"C'est comme si je vous prenais 10 euros et vous en rendais 5". En mars, le Premier ministre avait dans un premier temps évoqué 100.000 retraités parmi les plus modestes, concernés par un geste fiscal. L'annonce de jeudi est-elle une bonne nouvelle ? "C'est comme si je vous prenais 10 euros et que je vous en rendais 5. À la fin, vous avez quand même perdu 5 euros", lâche Philippe Martinez. "C'est une façon pour le gouvernement d'apaiser la colère des retraités", estime le syndicaliste.

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"De plus en plus de retraités voient leur pouvoir d'achat baisser". "Le gouvernement regarde les sondages, la colère, ils la connaissent. Le problème des retraités n'est pas réglé : de plus en plus de retraités voient leur pouvoir d'achat baisser", poursuit Philippe Martinez faisant allusion au Plan pauvreté présenté la semaine dernière par Emmanuel Macron. "Beaucoup de retraités, et notamment des femmes, qui vivent sous le seuil de pauvreté", pointe-t-il.

"Le gouvernement n'a pas compris le message". Évoquant le chef de l'État et le Premier ministre, Philippe Martinez considère qu'"ils n'ont pas compris le message". "Leurs prises de position tendent à viser ceux qui travaillent ou ceux qui ont travaillé. On a l'impression que ceux qui ont travaillé toute leur vie pour avoir une retraite modeste ou ceux qui gagnent le Smic sont des privilégiés. On ne s'attaque jamais à ceux qui ont des millions et des millions !".