Vieux port Marseille bars et restaurants 0:45
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Nicolas Feldmann, édité par Mathilde Durand , modifié à
Les propriétaires de bars et de restaurants à Marseille sont furieux, après les mesures de restriction annoncées par le gouvernement. Malgré des aides financières proposées par Jean Castex, "le compte n'y est pas", s'agace Frédéric Jeanjean, représentant de l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie des Bouches-du-Rhône, vendredi sur Europe 1. 
TÉMOIGNAGE

La colère continue de gronder chez les restaurateurs et propriétaires de bars dans les villes concernées par les mesures de restrictions, liées au coronavirus. A Marseille, dès samedi, les bars et restaurants devront fermer leurs portes pour une durée d'au minimum quinze jours. Si le Premier ministre Jean Castex a déjà annoncé des aides supplémentaires pour les commerçants, "le compte n'y est pas", s'agace Frédéric Jeanjean, représentant de l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie des Bouches-du-Rhône, vendredi sur Europe 1. 

"Des questions d’exonérations de charge, la possibilité d'avoir accès à des crédits pour quinze jours... ce sont des mesures complètement surréalistes", assure-t-il. "Quand on en est à présenter cela comme un avantage ou un geste qui est fait, on se fout de la gueule du monde !"

"Nous allons tous mourir"

Une manifestation est prévue vendredi à 9 heures devant le tribunal de commerce de la cité phocéenne pour dénoncer ces mesures de restriction. La région Sud (ex-PACA) va également déposer un référé liberté en justice pour tenter d'annuler les décisions du gouvernement, tandis que la mairie de Marseille réclame un délai de dix jours avant leurs mise en place. Un souhait déjà refusé par l'exécutif. 

"Que ce gouvernement arrive, essaye de se mettre à l'écoute et de savoir ce que c'est que la vraie vie ! Qu'il lâche un peu les statistiques, qu'il voit ce que nous vivons, ce à quoi nous sommes confrontés, et qu'il essaye de trouver enfin une solution pour nous aider à affronter cette crise parce que si nous ne l'affrontons pas ensemble, nous allons tous mourir", poursuit avec pessimisme Frédéric Jeanjean.