Marc Ladreit de Lacharrière 3:35
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Manon Fossat , modifié à
Le PDG de Fimalac, Marc Ladreit de Lacharrière, a annoncé avoir conclu un accord avec le fonds américain Bain Capital pour tenter de racheter ensemble Equans. Sur Europe Matin lundi, il a justifié son intérêt pour la filiale d'Engie et a assuré vouloir devenir un actionnaire de référence sur le long terme.
INTERVIEW

Le financier français Marc Ladreit de Lacharrière, fondateur de la holding diversifiée Fimalac, a annoncé avoir conclu un accord avec le fonds américain Bain Capital pour tenter de racheter ensemble Equans, filiale d'Engie regroupant ses activités de services et mise en vente en septembre par le géant de l'énergie. Invité d'Europe Matin lundi, le PDG de la société d'investissement a expliqué son intérêt pour la filiale. 

"Equans est une superbe affaire avec un management de très haute qualité et un personnel hautement qualifié", a-t-il assuré. "C'est une entreprise dans les services, donc le secteur dans lequel nous avons opéré avec succès depuis une trentaine d'années. Enfin, ce sont des métiers du 21e siècle, liés à la transition énergétique, et l'ADN de Fimalac est d'aller vers les métiers nouveaux", a poursuivi celui qui a fait carrière dans les affaires, mettant également en avant l'ambition internationale d'Equans. "La filiale souhaite développer de plus en plus ses affaires aux Etats-Unis et nous avons une connaissance extrêmement précise des Etats-Unis."

"Monter à 30% du capital"

Selon lui, Equans "a besoin d'avoir un ancrage français". "On souhaite jouer un rôle important et nous voulons devenir l'actionnaire de référence, c'est-à-dire qui reste sur le long terme avec l'entreprise et détiendra 20% du capital. Nous ne cèderons pas notre participation lorsqu'elle sera introduite à la Bourse de Paris, et au contraire, nous pourrions même l'accroître. Je fais savoir au conseil d'administration d'Engie que nous sommes prêts à monter à 25%. Et notre idée est de monter à 30% lorsque notre associé Bain Capital partira."

Engie, détenu à 23,64% par l'Etat français, a lancé début septembre le processus de vente de sa filiale, sous l'oeil vigilant du gouvernement à l'approche de la présidentielle. Plusieurs offres sont en lice, dont celles des groupes français Eiffage et Bouygues, et du fonds Bain Capital. Un conseil d'administration doit avoir lieu la semaine prochaine chez Engie pour débattre des offres présentées pour le rachat d'Equans.