Nokia France veut supprimer 1.223 postes, soit un tiers des effectifs d'Alcatel-Lucent

Nokia Alcatel Lucent plan social Markku Ulander / Lehtikuva / AFP
Nokia compte supprimer plus de 1.200 emplois en France. © Markku Ulander / Lehtikuva / AFP
  • Copié
avec AFP
Nokia a annoncé lundi vouloir supprimer un tiers des effectifs français de sa filiale Alcatel-Lucent, soit 1.223 emplois. Le ministère de l'Economie a aussitôt demandé à l'équipementier télécoms finlandais "d'améliorer très significativement" son plan social. 

L'équipementier télécoms finlandais Nokia a annoncé lundi dans un communiqué la suppression en France de 1.233 emplois de sa filiale Alcatel-Lucent, soit un tiers des effectifs de cette entreprise dans l'Hexagone. Le groupe prévoit de supprimer 402 postes à Lannion (Côtes-d'Armor) et 831 à Nozay (Essonne), ont précisé à l'AFP Bernard Trémulot (CFDT) et Frédéric Aussedat (CFE-CGC), à l'issue d'un comité social et économique (CSE) central. Les emplois supprimés vont concerner des postes de recherche et développement (R&D), ainsi que des fonctions support, selon la direction et les syndicats.

Le ministère de l'Economie a réagi dans la foulée, demandant à Nokia "d'améliorer très significativement" son plan social. Une source à Bercy a indiqué que le gouvernement allait travailler avec les salariés d'Alcatel-Lucent pour faire à Nokia des contre-propositions et montrer que la France était un pays attractif.

"Un plan mondial de réduction des coûts" 

L'équipementier télécoms finlandais a précisé dans un communiqué que ces suppressions de postes, qui devraient se traduire par des départs volontaires et des "solutions de reclassement", s'inscrivaient "dans le cadre d'un plan mondial de réduction des coûts". Cette annonce survient alors que la 5G en France est sur les rails pour une ouverture commerciale fin 2020 et que des enchères pour attribuer les 11 blocs de fréquence encore disponibles doivent avoir lieu du 20 au 30 septembre.

Selon Bercy, la participation de Nokia et sa filiale au déploiement de la 5G fera partie des discussions avec le groupe finlandais, même si le gouvernement veut être dans une logique incitative et non de contrainte. A côté de Nokia, le suédois Ericsson et le géant chinois Huawei sont sur les rangs pour cette nouvelle technologie qui doit permettre l'avènement de l'internet des objets et des véhicules autonomes, notamment.