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Ophélie Artaud / Crédit photo : Riccardo Milani / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a annoncé jeudi que les prix de 5.000 références en magasin n'augmenteraient pas voire baisseraient, après une réunion avec les industriels et les représentants de la grande distribution. Car l'inflation se poursuit et faire ses courses coute de plus en plus cher pour les Français. Invité d'Europe 1, Michel Biero, directeur exécutif des achats et du marketing chez Lidl a assuré qu'"il faut légiférer".

Jeudi, à la suite d'une réunion avec les industriels et les représentants de la grande distribution, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a annoncé que les prix de 5.000 références en magasin n'augmenteraient pas voire baisseraient. Mais du côté des consommateurs, l'inflation se poursuit et faire ses courses est de plus en plus compliqué pour une partie des Français. En mai, distributeurs et industriels s'étaient déjà rencontrés, sur demande de Bercy, pour renégocier les prix des produits alimentaires, sans que cela conduise à une réelle baisse des tarifs. Invité d'Europe 1, Michel Biero, directeur exécutif des achats et du marketing chez Lidl, est clair : selon lui, "il faut légiférer".

Les marques nationales "n'ont pas joué le jeu"

"Au printemps dernier, le gouvernement avait dit qu'il fallait mettre les 75 plus grandes marques nationales autour de la table pour rediscuter des prix. En France, il existe donc une loi qui n'existe nulle part ailleurs dans le monde et qui dit que les marques nationales doivent être négociées au plus tard au 1ᵉʳ mars de chaque année. Cette année, en raison du contexte inflationniste et du fait que les prix des matières ont fortement baissé, le gouvernement avait demandé aux multinationales de se mettre autour de la table pour faire baisser les prix, mais force est de constater que six mois après, il ne s'est absolument rien passé", rappelle Michel Biero. "Sur les 75 multinationales citées, seules une petite dizaine a joué le jeu."

Dès lors, pour le directeur exécutif des achats et du marketing chez Lidl, la seule solution est de "légiférer". "Le simple fait de le dire ne suffit pas et n'est pas une loi. La preuve, ils n'ont rien fait. Ceux qui nous répondaient nous disaient que les négociations se feraient en mars 2024", explique Michel Biero.

Selon lui, "Bruno Le Maire a pris des engagements très forts" en annonçant qu'il allait "légiférer pour avancer la date butoir, non plus au 1ᵉʳ mars mais au 31 décembre, et en lançant une mission parlementaire pour modifier les règles de négociations sur les marques nationales, et pour qu'elles aient lieu tout au long de l'année, comme c'est le cas sur les marques distributeurs", conclut-il au micro d'Europe 1. Des mesures qui permettraient des "baisses de tarifs dès le mois de janvier 2024", a avancé Bruno Le Maire.