Les agriculteurs bio déplorent une baisse de leurs aides. Photo d'illustration. 1:01
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Virginie Salmen, édité par Margaux Baralon
Alors que la future Politique agricole commune (PAC) européenne est en cours de discussion pour une entrée en vigueur en 2023, les agriculteurs bio estiment être les "grands perdants de ces premiers arbitrages". Ils dénoncent une diminution drastique de leurs aides et estiment que cela découragera les futures conversions.

Va-t-on trouver moins de céréales bio d'origine française dans les rayons d'ici à quelques années ? C'est ce que craignent les agriculteurs bio aujourd'hui, alors que la future Politique agricole commune (PAC) européenne est en cours de discussion pour une entrée en vigueur en 2023. Selon les calculs de leur Fédération nationale (FNAB), les aides vont baisser en moyenne de 66% pour celles et ceux qui ont fait le choix de l'agriculture biologique. "On est les grands perdants, dans l'état actuel de ces premiers arbitrages", dénonce ainsi Loïc Madeline, secrétaire national de la FNAB.

"On aura peut-être même des déconversion"

"Les agriculteurs bio vont passer en moyenne de 220 euros de soutien à l'hectare à 70 euros", poursuit-il au micro d'Europe 1. "Depuis quelques années, 3 ou 4 ans, les ministres de l'agriculture successifs ont considéré que l'agriculture bio devait vivre par le marché, uniquement par le marché."

La baisse des aides va, selon lui, décourager les vocations. "Avec un soutien aussi faible, on n'aura pas de reprise des conversions, on aura peut-être même des phénomènes de déconversion dans certaines zones, comme l'Île-de-France", avertit Loïc Madeline. Selon lui, "l'objectif fixé par l'Europe d'atteindre 25% de produits bio en 2030 ne sera pas atteint".