Fusion ratée Orange-Bouygues : la faute de Free ?

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Martin Bouygues. © ERIC PIERMONT / AFP
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Pour le patron de Bouygues, les négociations ont échoué à cause d'un des quatre protagonistes, qu'il ne cite pas nommément mais qui serait Xavier Niel.

Trois jours après l'échec des négociations pour le rachat de Bouygues par Orange, Martin Bouygues revient lundi dans les colonnes du Figaro sur les raisons de cet échec. 

Conditions. Le patron de Bouygues présente au quotidien les conditions qu'il avait posé dès le début des négociations. Il voulait que Bouygues reste "un acteur" dans le secteur des telecom en trouvant "sa place d'actionnaire chez Orange". Il désirait ensuite que l'offre proposée soit égale à celle qu'avait faite Patrick Drahi, patron de SFR Numericable, il y a un an. Enfin, "Bouygues ne devait pas assumer seul le risque d'exécution". 

"Un des protagonistes" pointé du doigt. Pour expliquer que l'échec des négociations, Martin Bouygues avance que "manifestement, l'un des protagonistes nourrissait l'ambition d'avoir le maximum en payant le minimum, tout en gardant la possibilité de se retirer". S'il n'avance pas de nom, tout le monde reconnaît Xavier Niel, le propriétaire de Free, le quatrième opérateur. Quant aux conditions posées par l'Etat, actionnaire d'Orange, ce ne sont pas elles qui ont fait capoté le mariage, explique le dirigeant qui pointe surtout l'incapacité des quatre opérateurs à s'entendre. 

Confiant en l'avenir. Pour le futur, Martin Bouygues se montre confiant pour la branche télécom de sa société : "elle est la première à avoir fait des efforts de rationalisation, considérables. Sa structure de coûts est une des plus basses du marché, et elle a l'un des meilleurs réseaux mobiles". "Je ne suis pas inquiet. L'entreprise est parfaitement viable dans un marché à quatre", estime-t-il.