Les fleuristes réalisent généralement 8 à 10% de leur chiffre d’affaire le jour de la fête des mères. 1:34
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Romain David
Invité vendredi d'Europe 1, Florent Moreau, le président de la fédération des artisans fleuristes, a expliqué que la forte activité enregistrée par la profession depuis le déconfinement pourrait ne pas suffire à sauver les artisans les plus fragilisés par la crise sanitaire.
INTERVIEW

À l’approche de la fête des mères, dimanche 7 juin, les 14.000 fleuristes de France peuvent se frotter les mains après un arrêt d’activité quasi total en raison du confinement. Et pour cause : ces artisans réalisent généralement 8 à 10% du chiffre d’affaire de l’année sur cette seule journée. Et la fête des mères 2020 s’annonce d’autant plus rentable que depuis le déconfinement, les ventes repartent en flèche. Mais malgré ça, les professionnels craignent de lourdes pertes dans leurs rangs... 

"Les clients avaient besoin de se faire plaisir"

"Les clients sont revenus, la réouverture s’est très bien passée, avec une activité assez forte", explique au micro de Matthieu Belliard, dans la matinale d’Europe 1, Florent Moreau le président de la fédération des artisans fleuristes et lui-même fleuriste à Saint-Laurent-sur-Sèvres, en Vendée. "Les ventes sont au rendez-vous. Les clients avaient besoin de se faire plaisir avec des fleurs, de fleurir leur maison et leurs proches."

Pour autant, de vives inquiétudes demeurent après le choc de la crise. Et certains commerçants pourraient bien rester sur le carreau après le brusque arrêt qui leur a été imposé par la situation sanitaire, et ce malgré la relance. "On a une inquiétude par rapport à certains fleuristes. Environ 10 à 15% de la profession sur le moyen terme, à six mois ou un an, pourraient ne pas se relever", estime Florent Moreau.