"Ma petite entreprise ne connaît pas la crise." Si Alain Bashung chantait cela déjà en 1994, les entrepreneurs de 2022 ont un peu changer de discours. Mais malgré l'inflation et la guerre en Ukraine, qui perturbe parfois l'approvisionnement de certaines matières, les petits patrons gardent le moral. C'est le résultat d'une étude menée par le réseau "Initiative France", où presque 2.000 patrons ont été consultés. Près de 90% d'entre eux estiment être au moins aussi heureux que l'année dernière et un indépendant sur deux veut faire croitre son activité sur les 12 prochains mois.
Un contexte économique difficile
Invité au micro d'Europe 1, le directeur de l'association Initiative France, Guillaume Pépy, confirme la tendance. "On est très surpris", confie-t-il au micro d'Europe 1. "On s'attendait à ce que le contexte général donne plutôt un coup de mou à la création d'entreprises et que les jeunes patrons soient super anxieux sur l'année 2023. Et en fait, deux tiers d'entre eux répondent l'inverse", explique l'ancien directeur de la SNCF.
"Le contexte économique est ce qu'il est", reconnaît toutefois Guillaume Pépy, soulignant que de nombreux indépendants étaient grandement impactés. "C'est super violent. Quand un boulanger vous dit que le beurre de tourage, qui sert à faire des croissants ou des gâteaux, est passé de 7 euros à 10 euros le kilo en quelques mois", cela souligne l'ampleur du problème, juge le patron de l'association.
"Notre aide est gratuite"
Alors, Initiative France aide les entrepreneurs, encore plus en temps d'inflation. "Si vous vous lancez tout seul, vous avez une chance sur deux que ça marche au bout de trois ans. Mais, si vous êtes accompagné, tout d'un coup, vous avez neuf chances sur dix d'être encore là au bout de trois ans", explique Guillaume Pépy. "Nous sommes encore mal connus" reconnaît néanmoins l'ancien directeur de la SNCF. "Mais, notre aide est gratuite. Le prêt est à taux zéro, et nous sommes là pour aider les entrepreneurs, et vous aidez à saisir des opportunités", conclut-il.