Publicité
Publicité

Macron refuse une nationalisation d'ArcelorMittal et assure que les sites de Dunkerque et Fos seront «sauvés»

Europe 1 avec AFP - Mis à jour le . 2 min
Emmanuel Macron lors d'une émission spéciale «Emmanuel Macron - Les défis de la France».
Emmanuel Macron lors d'une émission spéciale «Emmanuel Macron - Les défis de la France». © TF1

Emmanuel Macron était l'invité ce mardi soir de TF1. Le chef de l'État s'est exprimé sur l'actualité nationale et internationale. Interrogé par la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, le président de la République a assuré ne "pas nationaliser ArcelorMittal" et que les sites de Dunkerque et Fos seront tout de même "sauvés".

"Je ne vais pas nationaliser ArcelorMittal parce que ce serait dépenser des milliards d'euros", a assuré mardi Emmanuel Macron, en disant "les yeux dans les yeux" que les sites de Dunkerque (Nord) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) seraient "sauvés".

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"Il faut mettre en place des clauses de sauvegarde, c'est-à-dire protéger le marché européen"

Le deuxième sidérurgiste mondial, aux prises avec une crise historique de l'acier en Europe, envisage de supprimer environ 600 postes dans sept sites industriels du nord de la France. "La réponse, ça n'est pas nationaliser (mais) avoir des garanties de développement", a fait valoir le chef de l'État lors d'un entretien sur TF1 où il était confronté à la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet.

"Il faut mettre en place ce qu'on appelle des clauses de sauvegarde, c'est-à-dire protéger le marché européen. On a commencé à prendre cette décision sous pression française : la Commission l'a annoncé en février", a-t-il ajouté. "Nous allons sauver et Dunkerque et Fos, je vous le dis les yeux dans les yeux, pas en nationalisant, mais en ayant une politique européenne qui protège notre acier", a encore soutenu Emmanuel Macron.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"Je ne vais pas nationaliser ArcelorMittal parce que ce serait dépenser des milliards d'euros (...) C'est mentir aux gens de leur dire que la nationalisation est le remède", a-t-il déclaré plus tard. Des salariés d'ArcelorMittal de toute la France ont manifesté mardi en région parisienne pour défendre leurs emplois.

Non-compétitivité de l'acier produit en Europe ?

Le sort des métallos mobilise dans la classe politique, de la gauche qui réclame, comme la CGT, une nationalisation des hauts fourneaux français, à l'ancien ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, qui a estimé qu'il fallait "tout" faire pour sauver ArcelorMittal à Dunkerque, sans exclure une nationalisation "temporaire" et "de dernier recours" si l'entreprise ne remplissait pas ses obligations.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"Après (l'entreprise chimique iséroise, ndlr) Vencorex, après tant d'autres, le gouvernement continue d'abandonner nos industries", a protesté sur X le secrétaire général du Parti socialiste, Pierre Jouvet. "La sidérurgie est stratégique. La solution est bien de nationaliser. Et de lutter contre la concurrence déloyale".

Emmanuel Macron a expliqué par ailleurs mardi soir qu'on "ne pourra(it) pas sauver Vencorex en l'état parce qu'on n'a pas de reprise pour la totalité de l'entreprise". "Nationaliser une entreprise qui n'arrive pas à s'installer sur un marché, ce n'est pas une bonne utilisation de l'argent de nos compatriotes", a souligné le chef de l'État.

La suite après cette publicité

En avril, les activités de Vencorex ont été reprises très partiellement par son concurrent, le géant chinois Wanhua, le tribunal de commerce de Lyon ayant jugé "irrecevable" un projet de reprise en coopérative par des salariés, qui aurait permis de sauvegarder davantage de postes et de garder ce "fleuron" de la chimie dans le giron français.