L'Opep "unanime" pour une augmentation "d'environ un million de barils par jour"

L'Opep demande désormais à ses membres de considérer les volumes de production de façon globale plutôt que de fixer des objectifs par pays. Photo d'illustration.
L'Opep demande désormais à ses membres de considérer les volumes de production de façon globale plutôt que de fixer des objectifs par pays. Photo d'illustration. © IAN TIMBERLAKE / AFP
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avec AFP , modifié à
Afin de "répondre à la demande supplémentaire", l'Opep va augmenter significativement sa capacité de production, avec l'objectif global d'un million de barils par jour.

L'Opep a convenu à l'unanimité vendredi d'une augmentation d'environ un million de barils par jour de la production mondiale de pétrole, a annoncé le ministre saoudien de l'Énergie à l'issue de la réunion semestrielle de l'Organisation, malgré les réticences iraniennes.

Pas de mention de l'objectif chiffré dans le texte signé par l'Opep. "Nous nous sommes accordés autour du chiffre d'un million de barils que nous avions proposé", a affirmé le ministre Khaled al-Faleh. "Je pense que cela va contribuer de façon significative à répondre à la demande supplémentaire que nous prévoyons au second semestre", a-t-il ajouté. L'objectif d'un million de barils par jour, qui concerne l'Opep et dix autres producteurs dont la Russie, n'est toutefois pas mentionné dans le texte signé par l'Organisation, qui doit encore se réunir avec ses partenaires samedi.

Un "risque de surchauffe" ? L'Opep demande désormais à ses membres de considérer les volumes de production de façon globale plutôt que de fixer des objectifs par pays, ouvrant notamment la voie à des réallocations de quotas d'un pays à l'autre. Les objectifs de réduction de la production établis fin 2016 par l'Opep et ses partenaires, soit 24 producteurs de pétrole représentant plus de 50% de l'offre mondiale, ont contribué à un redécollage des prix, au plus bas il y a deux ans. L'Arabie saoudite et la Russie estiment toutefois que la marché est en risque de "surchauffe", dans un contexte d'accélération de la demande.

Des marges de manœuvre laissées par l'accord de 2016. Or l'accord de 2016 laisse des marges de manœuvre, a fait valoir l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial. "Tous les pays ne font pas les mêmes efforts de baisse de production, certaines baisses sont dues à des manques d'investissements", a reconnu Souhail al-Mazrouei, ministre de l'Énergie des Émirats arabes unis dont le pays assure la présidence tournante de l'Opep. Concrètement, les producteurs ayant les moyens d'augmenter leur production devraient pouvoir accélérer leurs extractions pour compenser les déficits virtuels des autres pays, selon le cartel.