Chaque matin, Nicolas Barré fait le point sur une question d'actualité économique.
Les pays producteurs de pétrole sont sur le point de se mettre d’accord pour augmenter leur production. C’est une bonne nouvelle pour les prix à la pompe.
Les pays producteurs de pétrole ont décidé d’entendre enfin la plainte des consommateurs. Les prix du pétrole ont en effet doublé depuis leur point bas du début 2016 et augmenté de 70% depuis un an. Cette flambée de la facture pétrolière était voulue. Les pays producteurs ont réduit leur production pour faire remonter les cours et ça a marché. Trop bien même car ils n’avaient pas prévu deux choses : l’aggravation de la crise politique au Venezuela qui pénalise la production et le rétablissement des sanctions américaines contre l’Iran. Résultat, il y a moins de pétrole sur le marché et les prix grimpent. Au risque de monter trop haut et de déséquilibrer le marché.
D’où ce changement de pied attendu ce vendredi de la part de l’Opep ?
Le cartel du pétrole emmené par l’Arabie Saoudite et plus une dizaine de pays alignés derrière la Russie, devraient en effet décider dans la journée d’augmenter la production pour calmer la hausse des cours. Le marché l’anticipe d’ailleurs déjà : les prix ont commencé à reculer. L’Arabie Saoudite est sensible aussi à la pression américaine. Donald Trump ne cesse de marteler que les prix sont trop élevés. Il a un objectif, une obsession même : faire baisser les prix à la pompe à l’approche des élections mid-term du mois de novembre. Et il est en train d’y arriver. Si les prix de l’essence baissent quand vous partirez en vacances, vous pourrez vous dire en faisant le plein que c’est un peu grâce à Donald Trump.