L'offre de reprise du groupe André a été validée mardi. 1:17
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Emmanuel Duteil , modifié à
Le Tribunal de commerce de Grenoble a validé l'offre de reprise du chausseur André, l'une des enseignes historiques françaises qui a du mal à surmonter la crise du coronavirus. C'est un ancien patron de l'entreprise qui relève le défi. Mais il y aura malgré tout de la casse.

C'est un soulagement... au moins jusqu'aux prochaines difficultés. Mardi, le tribunal de commerce de Grenoble a validé l'offre de reprise de l'enseigne de chaussures André, selon les informations de Franceinfo confirmées par Europe 1. C'est François Feijoo, ancien patron de l'entreprise entre 2005 et 2013, qui relève le défi. Le dernier à avoir réussi à faire gagner de l'argent au groupe.

Mais la cure d'amaigrissement va être sévère. Avec une offre d'un montant de 7,8 millions d'euros, François Feijoo doit reprendre seulement 55 magasins sur les 180 points de vente existants. Seuls 221 emplois seront maintenus sur 409. 

Une marque mythique

André reste pourtant une marque mythique du monde la chaussure. L'histoire commence en 1896, à Nancy, quand Albert Lévy s'associe à un homonyme, Jérôme Lévy, pour se lancer dans la fabrication de souliers. Ils ont une vision : il faut fabriquer et surtout vendre ensuite en masse des chaussures pas trop cher dans les magasins.

Ironie de l'histoire : au début, l'enseigne aurait dû s'appeler Mathieu. C'est en 1904, quand Lévy et Lévy rachètent deux boutiques qui s'appellent André, qu'ils décident de changer de nom. En 1978, année record : le groupe écoule plus de 10 millions de paires de chaussures. André comptera jusqu'à 500 boutiques en France et à l'étranger. Mais cette fois, la relance s'annonce beaucoup plus modeste.