Les impôts des CRS pourraient augmenter en raison d'une indemnité touchée à chaque fois qu'ils sont en déplacement. 1:15
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Sébastien Guyot avec C.O. , modifié à
Les primes des CRS et gendarmes mobiles devraient être fiscalisées dès l'année prochaine. "Intolérable", répondent les syndicat.

Les CRS, épuisés par le contexte terroriste, ont l'impression que c'est le coup de grâce. Leur impôt sur le revenu devrait augmenter de plusieurs centaines d'euros en moyenne à partir de l'année prochaine. Car leur prime de déplacement, comme celle des gendarmes mobiles, pourrait être fiscalisée.

Cette indemnité est touchée par les CRS à chaque fois qu'ils sont en déplacement. Elle est payée 30 euros par jour depuis 2002, 35 euros aujourd'hui et passera à 39 euros à partir de l'an prochain.

La Cour des Comptes met le hola. Mais cette hausse a alerté la Cour des Comptes. Jusqu'à présent il n'y avait pas d'impôt sur ces primes. Or, c'est totalement illégal. Les magistrats demandent donc à ce que cela change.

"Intolérable". De quoi déclencher l'indignation des CRS. "Ce qu'il faut prendre en compte, c'est que les collègues sont disponibles 24h sur 24, sont absents de leur domicile plus de 150 jours par an et font des services d'amplitude de 10 à 12 heures. Si l'on considère qu'il y a 3.000-4.000 euros de plus sur l'année, pour les gens qui sont limites, cela va les faire monter d'une tranche", pointe Johann Cavallero, délégué national CRS du syndicat de police Alliance. "On attend une autre reconnaissance de l'État que de dire 'merci de faire votre boulot, maintenant vous passez à la caisse'. Pour nous c'est intolérable".

Maintenir le pouvoir d'achat. Bercy et Beauvau devront se mettre d'accord. Mais le ministère de l'Intérieur s'est engagé à trouver un mécanisme afin de maintenir le pouvoir d'achat des policiers et des gendarmes.