L'Etat va mettre la main au portefeuille pour aider EDF. Le groupe français est endetté et plombé par le prix de l'électricité. Mais les 3 milliards d'euros promis par l'Etat dans le cadre d'une augmentation de capital de 4 milliards ne sont "qu'une goutte d'eau" pour Thierry Gadault, journaliste économique et auteur d'un livre sur EDF.
Une situation de "quasi-faillite". Le renflouement "ne répond pas tout à fait à la question posée, à savoir que l'entreprise est en situation de quasi-faillite. On lui donne juste le petit ballon d'oxygène pour éviter le krach financier, mais ça ne règle aucun problème de fonds", estime-t-il sur Europe 1, dimanche. Pour Thierry Gadault, "l'entreprise est dans une impasse". "Durant les 10 ans, de 1998 à 2008, EDF a vidé ses caisses, s'est endettée. Face à une dette de 64 milliards, tout ce qu'on fait, c'est éviter à EDF de continuer à s'endetter, mais ça ne règle pas la question de la dette".
Investir dans les énergies. Désormais, pour lui, "tout le système est à remettre à plat d'urgence". Il préconise "d'investir massivement dans des nouveaux outils de production d'énergie, que ce soit du nouveau nucléaire, que ce soit des énergies éoliennes. Mais il faut à tout prix arrêter avec ces centrales nucléaires en France. Et tant qu'on ne le fait pas, on court à la catastrophe".