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Baptiste Morin, édité par Laura Laplaud , modifié à
Le prix du gaz sur les marchés baisse sensiblement. À 110 euros le mégawattheure, il n’avait plus atteint un niveau aussi bas depuis quatre mois. Températures anormalement douces, raisons logistiques... Comment cette baisse significative peut-elle s'expliquer ? Va-t-elle se ressentir sur les factures ? Europe 1 fait le point

Comment expliquer que le gaz ait atteint son plus bas niveau depuis quatre mois ? À 110 euros le mégawattheure de gaz, nous n'avions plus connu un tel prix depuis la mi-juin. Évidemment, c'est encore près de 10 fois son prix d'avant la crise sanitaire mais c'est aussi trois fois moins que sa valeur fin août lors de son pic à plus de 300 euros le mégawattheure. Nicolas Meilhan, ingénieur et spécialiste de l'énergie, donne les trois raisons de cette baisse.

Températures douces, raisons logistiques...

"La première, ce sont des températures anormalement douces et donc, ça fait baisser la consommation de chauffage à travers toute l'Europe. La seconde raison, c'est que l'économie commence à souffrir et notamment les industriels, étant donné les prix élevés, consomment moins de gaz. Puis la troisième raison, c'est la logistique. Les réserves au niveau européen sont quasiment à leur maximum."

La baisse va-t-elle se ressentir sur les factures ?

Alors va-t-on ressentir cette baisse sur les factures ? Pour l'essentiel, non. Les ménages profitent du bouclier tarifaire, celui-ci ayant amorti la hausse. La baisse ne sera donc pas plus sensible. Quant aux entreprises, elles signent des contrats à long terme. Rares sont celles qui pourraient donc profiter du moment.

Ce mercredi, la moitié des centrales nucléaires sont toujours impactées par le mouvement social. Mardi, un accord a été signé avec les trois principaux syndicats, mais ils attendent désormais l'ouverture des négociations salariales par entreprise. Des tensions sociales qui pourraient avoir de lourdes conséquences au cœur de l'hiver, selon le gestionnaire du réseau. De son côté, la branche gazière prévoit une nouvelle mobilisation dès jeudi.