C'est un exemple concret de réindustrialisation. L'entreprise Crosscall, basée à Aix-en-Provence, réalisera une première en 2024 : fabriquer le premier smartphone en France. Ces smartphones considérés comme robustes équipent déjà la police, la gendarmerie ou les agents de la SNCF. L'entreprise a décidé de quitter l'Asie pour la France.
Souveraineté numérique et industrielle
Relocaliser pour des raisons de souveraineté et de logique industrielle avec d'abord un peu plus de trois millions d'euros investis pour accélérer les phases de recherche et développement, de conceptions des téléphones. L'entreprise sera basée à Aix-en-Provence, dans un nouveau bâtiment avec de nouvelles machines pour préparer la phase d'industrialisation. L'assemblage se fera donc en France, chose inédite mais pour y arriver, Cyril Vidal, le PDG de Crosscall s'appuiera également sur des partenaires français.
"La plasturgie en France, on sait faire. Ensuite, il y a la partie composants. Il y a des composants qui sont disponibles dans des entreprises. On fait le bilan de tout ce que l'on peut acheter chez eux et que l'on achetait ailleurs. On va donc réaliser l'assemblage sur une ligne de production en France. Ça veut dire qu'on va ramener à peu près 70 à 80% de la valeur en France", explique-t-il.
Crosscall a bénéficié de 800.000 euros d'aide grâce au plan France Relance. L'entreprise compte 200 salariés, va recruter, notamment des dizaines d'ingénieurs et s'est fixée l'objectif de produire deux millions d'appareils par an. Sur ce créneau du téléphone durable, robuste, garanti 5 ans pour un prix qui peut varier de 300 à 700 euros.