Doctolib a récemment rejoint le club très fermé des "licornes" françaises. 1:15
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Margaux Lannuzel, avec Emmanuel Duteil , modifié à
Doctolib vient de rejoindre le club des sociétés du numérique françaises dont la valorisation dépasse le milliard de dollars. Stanislas Niox-Château, cofondateur et PDG de cette plateforme de rendez-vous médicaux en ligne, était l'invité d'Emmanuel Duteil mercredi soir sur Europe 1.
INTERVIEW

Doctolib est officiellement une "licorne" : mardi, la plateforme de rendez-vous médicaux en ligne a annoncé que sa valorisation dépassait désormais le milliard d'euros. Après une nouvelle levée de fonds de 150 millions auprès de plusieurs investisseurs, l'entreprise française rejoint le club fermé des jeunes sociétés du numérique les plus cotées, avec Deezer, Blablacar ou encore Vente-privée.com. Invité de l'interview éco d'Emmanuel Duteil sur Europe 1, mercredi, le cofondateur et PDG de la plateforme, Stanislas Niox-Château, a précisé les objectifs de ces investissements. 

"On va essayer d'exporter ce succès". "Le but, c'est de continuer d'investir dans la transformation du système de santé par le numérique", explique le PDG. "Les 150 millions, ils sont là pour continuer d'investir, au côté des praticiens et des établissements de santé, de doubler la taille de nos équipes sur les trois prochaines années." L'entreprise entend aussi étendre ses frontières : "on va essayer d'exporter ce succès franco-allemand en dehors des frontières de France et d'Allemagne (les deux pays où l'entreprise est aujourd'hui déployée, ndlr). On va continuer d'évoluer, puisqu'on a 150 ingénieurs qui travaillent au quotidien pour essayer d'améliorer l'expérience patient."

Ecoutez l'interview intégrale de Stanislas Niox-Chateau à 22h20 dans le journal de la nuit d'Isabelle Millet. Le replay de l'émission est à retrouver ici.

Lutter contre "l'opacité" de l'accès aux soins. Jusqu'où ira l'entreprise française, qui se targue aujourd'hui d'avoir une communauté de 75.000 professionnels de santé ? "Il y a plus de 3.000 praticiens qui nous rejoignent chaque mois", répond Stanislas Niox-Château, soulignant un "engouement" des deux côtés de la plateforme. "Aujourd'hui, pour prendre un rendez-vous, j'attends deux mois, trois mois", diagnostique-t-il. "Je n'ai aucune information sur Internet pour savoir qui je dois aller voir, pourquoi je dois aller le voir, est-ce qu'il faut que je vienne à jeun, comment j'y accède... Bref, c'est une opacité complète pour accéder aux soins. C'est pour cela qu'on a 30 millions de Français sur notre site par mois."

La santé, "un environnement particulier". Comment, dans ces conditions, s'assurer que le médecin que l'on consulte correspond à ses attentes ? "Le bouche à oreille reste le même", estime le PDG de Doctolib, qui tient à souligner que la plateforme "n'est pas du tout là pour mettre en concurrence les praticiens, pour les noter ou les évaluer".  "On ne le fait pas et on ne le fera pas", appuie-t-il. "Je pense que la santé, ça n'est pas comme un restaurant ou un hôtel. C'est un environnement particulier."