La Répression des fraudes saisit 10 millions d'euros suite à tromperie sur des masques anti-Covid

Masque Covid
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Selon la Répression des fraudes (DGCCRF), près de 10 millions d'euros d'avoirs criminels d'une société ont été saisis pour "pratiques commerciales trompeuses" et "blanchiment de capitaux". Cette dernière est soupçonnée d'avoir trompé une enseigne de supermarchés sur la capacité de filtration de "plusieurs millions" de masques anti-Covid qu'elle leur vendait aux débuts de l'épidémie.

La Répression des fraudes (DGCCRF) a indiqué mercredi avoir saisi près de 10 millions d'euros d'avoirs criminels d'une société soupçonnée d'avoir trompé une enseigne de supermarchés sur la capacité de filtration de "plusieurs millions" de masques anti-Covid qu'elle leur vendait aux débuts de l'épidémie.

"Pratiques commerciales trompeuses"

Cette saisie fait suite à des signalements d'agents de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) en 2020, "surpris de trouver dans des supermarchés de nombreux masques" alors que la France était "en période de pénurie", indique la Répression des fraudes dans un communiqué de presse. Des tests en laboratoire ont alors souligné "les faibles performances de filtration" de ces masques, "et mis en évidence la tromperie par rapport aux capacités affichées", élabore-t-elle.

Après une perquisition le 3 avril à Saint-Germain-en-Laye, dans les Yvelines, près de 10 millions d'euros d'avoirs criminels ont été saisis pour "pratiques commerciales trompeuses" et "blanchiment de capitaux". La perquisition a été menée par le Groupe Interministériel de Recherche (GIR78) avec l'aide du service national des enquêtes (SNE) de la Répression des fraudes, sous l'autorité du parquet de Versailles, a précisé la DGCCRF, qui a en revanche refusé de donner le nom de l'enseigne de supermarchés concernée.

Le dirigeant de la société, remis en liberté après une garde à vue, devra répondre aux prochaines convocations de la police et des autorités judiciaires, indique la DGGCRF, qui rapporte avoir contrôlé plus de 21.600 fabricants, importateurs et distributeurs de masques en 2020 et 2021. Début 2022, un entrepreneur de 61 ans avait été condamné à trois ans de prison, dont un avec sursis, avec mandat de dépôt, cette fois pour avoir vendu des millions de masques chirurgicaux fabriqués en Chine en les faisant passer pour français.