La loi Hamon facilite bien les changements d'assurance

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Emmanuel Duteil avec M.B. , modifié à
CONSOMMATION - Depuis son entrée en vigueur, la proportion de Français qui change d'assureur auto ou habitation est en progression.
INFO EUROPE 1

Il y a un an, elle entrait en vigueur. La loi sur la consommation, dite "loi Hamon", prévoit notamment la possibilité de quitter plus facilement son assureur automobile ou habitation. Et cela fonctionne, selon un premier bilan dressé par l'Association française de l'assurance.

Un taux de changement en hausse. La proportion de Français qui a changé d'assureur l'année dernière a progressé d'un peu plus d'un point pour l'automobile et d'1,5 point pour l'habitation. Si l'on ne peut pas encore parler de raz-de-marée, le changement est pourtant notable. Car l'assurance étant traditionnellement un marché que l'on peut qualifier de figé, ce taux évolue très peu en temps normal. En outre, les changements d'assureur se sont accélérés sur le dernier trimestre, signe que les assurés commencent à comprendre le fonctionnement de cette loi.

Une économie moyenne de 220 euros par an. Autre indice montrant que les choses bougent : les assurés commencent à demander beaucoup plus d'informations avant de faire leur choix. Les demandes de devis ont grimpé de 15% chez l'un des grands noms de l'assurance en ligne. Il faut dire que l'on peut gagner gros. "Pour l'assurance auto, l'économie moyenne à garantie équivalente est de 220 euros par an", indique Hamid Benamara, directeur général du comparateur en ligne LesFurets.com. Or, "le principal levier pour changer d'assurance, c'est le prix".

Les banques assureurs s'en sortent bien. Néanmoins, cette nouvelle souplesse ne profite pas toujours aux petits assureurs ou aux nouveaux venus sur le marché. "Les banques assureurs ont une politique commerciale assez agressive sur le sujet et ont des taux de croissance assez importants", note Hamid Benamara.

Un autre bilan attendu. Cette tendance devrait s'accélérer dans les années à venir. Mais il y a encore quelques limites au changement d'assurance, la plus importante étant une uniformisation des prix des assureurs. La DGCCRF, l'administration qui gère les questions de concurrence, mène également une enquête sur la loi Hamon. Ses conclusions sont attendues en juin.