La guerre au compteur EDF Linky est déclarée

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Jean-Jacques Hery et B.B , modifié à
Quelque 600.000 compteurs ont d’ores et déjà été installés.

Un compteur présenté comme intelligent et qui doit remplacer l'ensemble des 35 millions de compteurs actuels d'ici 2020. Sauf qu'il est jugé dangereux pour la santé, à tel point qu'une fronde anti Linky est en train de voir le jour partout en France.

Il est petit, vert et intelligent, mais pourtant, Linky commence à faire peur à tout le monde à cause de sondes qu’il émet. A tel point qu’à Marseille, dans le 15e arrondissement, certains habitants empêchent les installateurs d’entre dans le quartier. Pas de violence, mais des rondes de surveillance "anti-Linky", assumées par Stéphane, membre du comité de vigilance.

"Les ondes produites par ce compteur sont potentiellement cancérigènes". "Si on voit une voiture qui vient pour poser le compteur, on lui demande gentiment de partir, en expliquant qu’ils sont persona non grata. Les ondes électromagnétiques produites par ce compteur sont potentiellement cancérigènes. C’est assez inquiétant, pour les familles, les enfants. On a peur de se retrouver dans un micro-ondes ambulant".

"Des problèmes pour les libertés publiques". Une inquiétude de plus en plus partagée : aujourd’hui, une cinquantaine de communes refusent les nouveaux compteurs. Une fronde qui réjouit Stéphane Lhomme, conseiller municipal à Saint-Macaire, en Gironde, une commune où dès septembre dernier, les élus locaux, à l’unanimité, ont dit non à EDF : "ces appareils vont non seulement poser des problèmes de santé mais aussi des problèmes pour les libertés publiques puisqu’ils vont capter des quantités absolument incroyables sur nos vies privées. Des informations utilisables à des fins commerciales ou policières. C’est quelque chose que nous ne voulons pas".

Quelque 600.000 compteurs ont d’ores et déjà été installés et même si la contestation, reste minoritaire, l’association des maires de France a dû réagir. Son président, François Baroin, a ainsi demandé à l’Etat de fournir, de manière objective et transparente, aux habitants inquiets les réponses qu’ils attendent.