La Bourse de Paris termine dans le vert face à une actualité peu dense (+1,20%)

© AFP
  • Copié
avec AFP
 "Il n'y a pas forcément d'éléments derrière" ce rebond, "il s'agit plus d'un rattrapage technique qu'autre chose", selon les analystes.

La Bourse de Paris a terminé en nette hausse (+1,20%) lundi à l'issue d'une séance dénuée d'indicateurs de premier plan, tentant de renouer avec l'optimisme après les fortes turbulences qui ont secoué les places financières mondiales.
L'indice CAC 40 a gagné 60,85 points pour clôturer à 5.140,06 points, dans un volume d'échanges soutenu de 5,63 milliards d'euros. Vendredi, l'indice avait perdu 1,41%.

"Un rattrapage technique". La cote parisienne a ouvert en hausse, profitant des bons résultats de Wall Street vendredi pour se redresser. Puis elle a augmenté son rythme, dans un mouvement de rebond bienvenu après une semaine noire sur les marchés causée notamment par la crainte d'un resserrement monétaire accéléré de la part des banques centrales. "Il n'y a pas forcément d'éléments derrière" ce rebond, "il s'agit plus d'un rattrapage technique qu'autre chose" après la semaine passée qui "a été très fortement négative", a expliqué à l'AFP Andrea Tuéni, analyste chez Saxo Banque. Les marchés évoluent dans "un certain niveau de volatilité" qui n'a plus été constaté depuis "longtemps, ce qui crée une indécision et incite énormément à la prudence", a-t-il poursuivi.

L'inflation américaine particulièrement scrutée. Dans ce contexte, les chiffres de l'inflation américaine publiés mercredi seront particulièrement scrutés par les investisseurs. "Si l'indicateur se plaçait au-dessus du consensus, cela pourrait rejeter un froid sur le marché et réenclencher un mouvement de baisse", a prévenu Andrea Tuéni. Les investisseurs s'inquiètent en effet d'une possible accélération de l'inflation et d'une remontée plus rapide que prévu des taux d'intérêt de la Réserve fédérale américaine (Fed). "Les marchés vont continuer à s'interroger sur le rythme de relèvement des taux, d'autant plus que la Banque d'Angleterre a signalé la semaine dernière qu'il pourrait être plus rapide que prévu initialement", ont observé pour leur part les analystes du courtier Aurel BGC.